« Comme à leur habitude, l’ensemble des gauchistes -une cinquantaine- soutenu par une centaine de sympathisants d’organisations satellites, se faufile sur un côté de la rue Foch afin de prendre la tête du cortège. L’un des organisateurs annonce alors au porte-voix qu’il n’est pas question de défiler ainsi, la manifestation étant apolitique. Il est vrai que manifester pour la liberté derrière le drapeau communiste de l’URSS serait plutôt singulier. Aussitôt, la foule prend la direction du boulevard Henri-IV en suivant Christophe Derouch et les organisateurs. Les gauchistes, drapeau rouge en tête, tentent de bloquer le cortège qui s’engage alors dans la rue de l’École de Médecine, que le service de sécurité se met en devoir de protéger. Il s’ensuit une grande confusion et un début d’affrontement. Une infirmière tombe lourdement à côté de moi, blessée par une planche habilement jetée de plusieurs mètres. Elle est touchée à la tête… et l’on vous dira que les gauchistes défendent le personnel hospitalier ».

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