D’après Breiz Info

À Fréjus, les bénévoles de l’antenne des Restos du cœur ont collectivement quitté l’association, lassés de devoir apporter une aide alimentaire à des migrants clandestins se montrant parfois menaçants et faisant peser un risque sur leur sécurité.

Les bénévoles des Restos du cœur démissionnent à Fréjus

Dans le Var, l’antenne de Fréjus de l’association « Les Restaurants du Cœur – Les Relais du Cœur » fondée par Coluche en 1985 a vécu une situation inédite la semaine dernière. En effet, la quinzaine de bénévoles consacrant habituellement une partie de son temps afin d’apporter de la nourriture aux plus démunis a décidé de cesser toute activité.

Cette décision a été prise collectivement par les intéressés tandis que, selon la presse locale, l’antenne compterait environ 200 familles parmi les bénéficiaires de l’aide alimentaire qu’elle dispense.

Mais ces démissions conjointes ont une explication. Un ancien bénévole cité par Var Martin précise ainsi que des « désaccords de points de vue » avec la direction départementale varoise des Restos du cœur seraient à l’origine de ces départs.

Ne plus aider des migrants en situation irrégulière

Des désaccords qui portent principalement sur une partie des destinataires de l’aide alimentaire à Fréjus. En clair, les bénévoles ne veulent plus donner de leur temps pour servir et nourrir des migrants et autres clandestins en situation irrégulière dont certains ont fait preuve de comportements irrespectueux.

Du côté de la direction départementale des Restos du cœur, plutôt que de voir ce départ comme un signal d’alarme de la part des bénévoles, le président départemental Jean-Philippe Florenson a visiblement préféré s’en tenir des déclarations politiquement correctes en expliquant que la quinzaine de démissionnaires n’aurait « plus respecté » la charte de l’association.

Une charte des bénévoles qui stipule que les Restos du cœur sont voués à « aider et apporter une assistance bénévole aux personnes démunies, notamment dans le domaine alimentaire par l’accès à des repas gratuits, et par la participation à leur insertion sociale et économique, ainsi qu’à toute action contre la pauvreté sous toutes ses formes », et ce, « sans discrimination et sans sélection ».

Des conditions d’accès paradoxales : les anciens bénévoles réagissent

En ce qui concerne les anciens bénévoles, ces derniers ont rapporté leur version des faits le  22 octobre, toujours auprès de Var Matin.

En premier lieu, accusés de ne pas avoir respecté la charte des Restos du cœur, ils tiennent à souligner le « deux poids, deux mesures » induit par celle-ci en raison de l’immigration :

« Nous ne prenons pas en considération la religion, le sexe ou l’origine des personnes que nous aidons. Il est vrai qu’il existe une charte dit que l’accueil doit être inconditionnel. Mais c’est paradoxal car, chaque année, la direction nous adresse justement une liste de conditions nécessaires pour pouvoir inscrire les bénéficiaires de l’aide alimentaire. Il y a plusieurs documents que nous devons demander aux personnes qui se présentent. Le premier d’entre eux est une pièce d’identité ou un titre de séjour ».

Des conditions qui, dans le cadre de migrants en situation irrégulière, ne sont donc pas respectées, et pourtant ! Comme le confie l’un des bénévoles ayant prie congé de l’association, l’antenne de Fréjus a « toujours accueilli tout le monde, y compris les sans-papiers qui, si on se réfère à la charte, ne pouvaient pas prétendre à l’aide alimentaire ».

Restos du cœur : des immigrés se montrant parfois menaçants

Malgré le fait que ces immigrés se voyaient tout de même donner des colis de dépannage faute de pouvoir être officiellement inscrits sur la liste des bénéficiaires des Restos du cœur, une partie de ce public généreusement pris en compte par les bénévoles a fini par se montrer menaçant il y a deux ans.

À tel point qu’un bénévole a même reçu une boite de conserve au visage de la part d’un migrant tandis que l’antenne de Fréjus voit défiler des demandeurs africains, afghans ou encore russes. Après avoir pris la décision de ne plus inscrire les clandestins et les sans-papiers en situation irrégulière (car n’étant pas accompagnés par un travailleur social pour les encadrer) tout en leur offrant malgré tout de quoi manger, les bénévoles de Fréjus ont alors reçu l’ordre de la part de la direction départementale de « continuer d’inscrire tout le monde, même ceux qui n’avaient pas les papiers requis ».

S’en suivra une assemblée générale au mois de septembre dernier où, l’homme qui était encore à l’époque le responsable de l’antenne de Fréjus se retrouve face à un « ultimatum », devant choisir entre la poursuite de ce mode de fonctionnement chaotique et la démission. Il optera pour cette dernière, suivi de son équipe.

Des anciens bénévoles qui se disent « écœurés » et déplorent qu’ « Aujourd’hui, les Restos du cœur ont beaucoup changé ». Tout comme la démographie de l’Hexagone depuis 1985…

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