Renaud Camus à la Fête de la Ligue du Midi

… “De toutes les fondamentales remises en question de partis, c’est celle du Front national évidemment, qui nous concerne de plus près. J’y vois personnellement une chance. Le Front national, c’est à mes yeux une hypothèque levée. Il est temps désormais de passer outre. À cause du divorce en son sein entre les militants et les sympathisants, d’une part, sa direction d’autre part, ce parti a constitué plus qu’autre chose, ses dernières années, un obstacle et un frein à la prise de conscience de notre peuple. La résistance à l’invasion, le refus de l’occupation, la lutte pour la décolonisation, il ne veut pas les assumer. Dont acte, grand bien lui fasse. Comme c’est pour nous tout ce qui compte vraiment, il va falloir désormais nous passer de lui. Au moins c’est clair. Ne perdons pas plus de temps, il nous en a déjà fait perdre assez, à tâcher de louvoyer entre acceptation du statu quo (qui nous fait horreur) et espérances électorales, dont nous savons désormais qu’elles sont vaines, et qu’elles le seront de plus en plus.

Deux modèles s’offrent à nous. L’un est tout naturel, il vient de notre propre histoire, il est emprunté à la précédente occupation, c’est celui de la résistance. L’autre vous surprendra sans doute davantage, et risque même de vous choquer. C’est la lutte anticoloniale. Souvenez-vous que les indigènes, cette fois, et malgré les usurpations de titre par l’occupant, c’est nous. Et nous sommes bien plus colonisés, cent fois plus, que nous n’avons jamais colonisé. Si je devais être plus précis, au risque de vous choquer encore davantage, et, plus grave, éventuellement de vous peiner, je donnerais comme exemple l’Algérie, dont nous aurions tout intérêt à imiter l’attitude, aujourd’hui ou au siècle dernier.

Aujourd’hui l’Algérie qui nous impose tant de ses fils, oppose une ferme résistance à l’invasion de son territoire par les migrants sub-sahariens, qui sont très mal accueillis chez elle, car le peuple et les gouvernants, là-bas, sont parfaitement conscients des enjeux véritables de l’immigration de masse : ils ne veulent pas être conquis comme ils sont en train de nous conquérir. D’autre part, il y a plus d’un demi-siècle, quand l’Algérie a conquis son indépendance, elle a considéré, et le monde entier a considéré avec elle, qu’elle ne serait jamais vraiment libre tant que demeurerait sur son sol un dixième de sa population qui était étranger à sa culture et à ses traditions ; et cela même si ces colons étaient installés là-bas depuis bien plus longtemps que ne le sont en France nos actuels colonisateurs. Cette remigration auquel je dois mon nom, c’est l’Algérie qui nous en donné l’exemple le plus clair et le plus retentissant. Souvenez-vous : la valise ou le cercueil, et ces massacres dont on ne parle jamais parce que l’histoire remplaciste est une poule qui picore les seuls grains qui lui siéent. Je ne recommande certes pas d’imiter ces violences et cette brutalité : excellente occasion, au contraire, de montrer la différence entre les civilisations. Il reste qu’aucune décolonisation ne s’est jamais opérée sans le départ du colonisateur.

Aucune libération n’est jamais survenue sans le retrait de l’occupant. Et si l’on me demande qui est l’occupant je réponds que c’est celui qui se considère comme tel, et qui se comporte comme tel. Il devra partir. Nous devons être parfaitement clairs sur ce point.

Nous devons d’ailleurs être clairs sur tous les points, affirmatifs et résolus. On ne s’oppose pas à des conquérants déterminés et sûrs d’eux par des tergiversations, des finasseries et des accommodements en retrait : sinon se multiplieront les trahisons et les conversions auxquelles on assiste déjà. Les peuples, et surtout leurs individus les plus faibles, préfèrent appartenir au camp des envahisseurs convaincus qu’à celui des envahis ratiocineurs, et qui prétendent pour gagner du temps qu’ils ne le sont pas — envahis, je veux dire : or nous le sommes, et nous ne voulons pas le rester.

Je ne comprends pas ceux qui parlent de guerre civile. Il n’a jamais été question de guerre civile. Un combat de libération coloniale, ou de libération tout court, n’a jamais été une guerre civile. Pour qu’il y ait guerre civile il faut qu’il n’y ait qu’un seul peuple. Or il y en a au moins deux si ce n’est davantage, malgré les illusions entretenues par les uns et les autres, y compris, à mon grand regret, par la direction du Front national : il y a les envahisseurs et les envahis, les conquérants et les conquis, les colonisateurs et les colonisés. De tous les mots menteurs, et ils le sont tous, il n’y en pas de plus menteur que “français”. Il n’y a pas de djihadistes français. S’ils sont djihadistes, ils ne sont pas français. Il n’y a pas de terroristes français. D’ailleurs il n’y a pas de terrorisme. Il y a un occupant, qui de temps en temps exécute des otages, comme l’ont toujours fait tous les occupants. Il n’y a pas là matière à guerre civile, même s’il y a aussi les collaborateurs et les traîtres et s’ils sont, cette fois, particulièrement nombreux : c’est le parti des remplacistes, et il est au pouvoir depuis des lustres, avec ses journalistes et ses juges.

Je conteste “civile”, donc, et je ne tiens pas non plus à “guerre”, il va sans dire. J’aimerais mieux mille fois l’éviter, même, quoique je la préfère à la soumission. La seule chance de se la voir épargner c’est de constituer en se rassemblant une force telle que nous n’ayons pas besoin de nous en servir. Il y a des années que Renaud Camus s’y emploie, sans grand succès semble-t-il trouver. Je ne peux que reprendre ses initiatives dans un contexte à présent plus favorable, maintenant que deux hypothèses encombrantes sont dépassées, et ont été dépassées ensemble, les élections et le Front national. Il ne faut pas un nouveau parti, il faut un Conseil National de la Résistance. Je suis bien sûr à sa disposition, Renaud Camus l’est aussi je le sais, mais il doit être aussi large que possible. Même le concept d’Union des droites n’est pas suffisant. La lutte pour la libération du territoire n’est ni de droite ni de gauche. Le combat antiremplaciste non plus, et même il serait plus de gauche que de droite, il me semble. De toute façon, encore une fois, l’enjeu n’est pas politique, ce serait beaucoup trop, peu dire. Il s’agit du salut de la patrie, et de la survie de notre peuple. Et comme dirait Renaud Camus, que je remercie de m’avoir prêté sa voix : Unissez-vous ! Révoltez-vous ! Pour ma part je suis déjà dans la subversion, et même dans la clandestinité. Ma déradicalisation a lamentablement échoué : j’ai découragé tous les hamsters”.

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