Le 15 mai 2012, depuis quelques heures, François Hollande est désormais le président de tous les Français. Et c’est sous une pluie torrentielle qu’il remonte les Champs-Élysées après avoir été installé comme 7ème président de la cinquième République française et 24ème président de l’histoire de France.
« Moi président, je marcherai sur l’eau », semblait affirmer le candidat Hollande face au président sortant, Nicolas Sarkozy, qui n’avait même pas eu l’humilité de ne pas se représenter alors qu’il était donné perdant dans tous les sondages d’opinion depuis déjà la pré-campagne. C’était lors de sa période anaphorique. Vous vous souvenez, « Moi président », la figure de style la plus simple à construire… Il suffit de débuter plusieurs phrases par des mots identiques. Quelle habile rhétorique !
Comme le président Hollande ?
Daniel Cohn-Bendit qui signa des pages passées à la postérité dans « Le grand bazar » (éditions Belfond, 1975) salua, après sa prestation multi-diffusée, l’ancien député-maire de Tulle, l’ « humilité » du « président normal ». L’ex-agitateur gauchiste, qui déstabilisa la France, promit à ses thuriféraires : « Hollande va entrer dans l’Histoire par son humilité ». Hollande exit ! Il lui resterait l’humilité pour entrer dans l’Histoire.
Est-ce le critère d’action, d’énergie, d’incarnation que l’on demande à un chef d’État ? Non, ce serait celui d’humilité.