Le billet de Robert Langlois

        D’ici juin 2017, TOULOUSE va équiper les caméras du centre ville d’un système d’intelligence artificielle conçu par IBM capable d’analyser la température corporelle, les expressions faciales, la démarche des passants pour déterminer un comportement suspect et interpréter une éventuelle menace.

        Cela veut dire que lorsque la caméra intelligente repèrera un mouvement inhabituel, le système enverra une alerte à un opérateur qui évaluera la scène et prendra la décision de déclencher une intervention policière. À terme, à défaut d’opérateur, ce pourra être un algorithme, c’est à dire un robot qui prendra la décision. Le robot fonctionne H 24, ne se fatigue pas, n’a pas d’états d’âme, n’est jamais distrait de sa tâche. Surtout un robot ne se syndique pas, n’a pas de conscience politique, ne s’oppose pas, il exécute.

        C’est donc un véritable contrôle social de type orwellien qui se met en place dans la capitale de l’Occitanie. Avec ce système, in fine, nous pouvons avoir la certitude que ce seront des robots qui nous contrôleront car telle est la logique d’un tel système.

IBM opérateur global au service du contrôle social et de la guerre.

        Spécialiste depuis toujours des gros systèmes centralisés, IBM s’est réorientée dans les années 90 vers des solutions intégrées de type middleware (ou intergiciel) à l’usage des gouvernements, des agences gouvernementales, des grandes entreprises, des agences de sécurité, des villes, des réseaux de transport et plus généralement de tous les organismes qui ont à effectuer une surveillance de masse.

        Les solutions qu’il propose permettent d’interconnecter des données provenant de toutes les sources de données disponibles et de les analyser avec un logiciel centralisé. IBM s’est placée à l’avant-garde  du  ‘’big data’’, avec une approche totalement centralisatrice orientée vers la surveillance globale et la gestion de crises.

        Depuis bientôt 30 ans cette société est le grand spécialiste mondial du ‘’big data’’ version contrôle des masses. Le système global qu’elle a conçu est destiné à opérer un contrôle global sur toute la planète car tous les opérateurs qui l’auront choisi pourront s’interconnecter en temps réel dans un maillage global.

        Ce système de contrôle social est déjà en service dans les villes américaines de Boston, Chicago, Washington DC et Atlanta aux États Unis, de Tilbourg et Eindhoven aux pays bas, Vérone en Italie et bien d’autres en projet dans le monde.

THALES autre opérateur mondial dans le domaine de la guerre.

        Il est à noter que d’autres société du ‘’big data’’ telle THALES proposent des solutions analogues. Aucun doute, les protocoles techniques entre ces sociétés sont d’ores et déjà compatibles et tous ces systèmes pourront être mis en réseau. Mexico et Londres sont équipées par THALES. Marseille consulte.

        En France le CICS organise la profession. En attendant d’aller plus loin,  le Conseil des Industriels de la Confiance et de la Sécurité a déjà institué en France une ‘’charte de solidarité en situation en cas d’exception’’. L’objet  est de créer les normes et protocoles techniques permettant l’interconnexion de ces programmes ; mais aussi de sensibiliser tous les utilisateurs aux avantages de la mise en réseau de leurs systèmes. Voir leur site.

Un système de surveillance orwellienne :

        La vidéo publicitaire d’IBM nous dit bien que tout peut être connecté, surveillé, enregistré.Trafic routier, parkings sous terrains, bâtiments publics et privés, à l’intérieur comme à l’extérieur, magasins, galeries commerciales, gares, aéroports, réseaux de transport, réseaux d’électricité et d’eau  …

        Les 200 millions de caméras existant dans le monde entier peuvent être connectées chaque jour en temps réel. Mais aussi les des caméras portatives placées sur les agents de police, sur les vigiles, mais aussi les smartphones portés par des millions de gens, les caméras portées par des véhicules, des hélicos et des drones de surveillance. Bref tout, absolument pout, peut être vu, enregistré et analysé en temps réel. Chacun avec son smartphone pourra être une source de données, un contributeur, en fait un délateur. On imagine l’effet social quand tout le monde surveillera tout le monde.

        Toutes les données possibles pourront être exploitées pour le contrôle policier, la gestion de crises, la sécurité, le contrôle du trafic routier, le contrôle des flux de personnes, le contrôle des foules et plus encore. Des milliards d’heures d’enregistrement peuvent être stockées chaque semaine sur le cloud. Un véhicule pourra être identifié, suivi partout en temps réel, sa plaque d’immatriculation et toutes les données qui le concernent pourront être lues et connues instantanément. La vidéo ne le dit pas mais la surveillance des véhicules pourra être couplée avec le positionnement GPS et le suivi par satellite. Donc, où que vous alliez, le système le saura en temps réel, il pourra vous suivre, vous traquer. Il ne manquera plus que le drone tueur pour vous envoyer ad patres sur l’ordre d’un algorithme.

Les caméras intelligentes, cheval de Troie d’une surveillance universelle.

        MOUDENC ne le dira pas – mais le comprend t’il ? – le système de surveillance globale dont il est en train d’équiper la ville peut être couplé à d’autres applications disponibles dans tous les domaines de l’activité humaine :
-contrôle de la gestion des approvisionnements en eau, en électricité …
-‘’threat intelligence’’ ou renseignement et surveillance des réseaux informatiques, des réseaux d’information etc …
-analyse et surveillance des échanges de contenus.
-analyse et surveillance des communications téléphoniques, des messageries et des réseaux sociaux.
-analyse des fraudes aux assurances.
-contrôle de la fraude aux aides sociales

et plus encore …

        Cette vidéo résume le programme global d’IBM intitulé ‘’safer planet’’ déjà prêt pour le futur.

        C’est donc bien un cheval de Troie qui est entré dans la ville, à partir duquel toutes les autres applications pourront être déployées. IBM est là pour vendre, MOUDENC et ses successeurs là pour acheter. On peut compter sur le très efficace lobbying de la profession pour les en convaincre. Le panurgisme entre élus et décideurs fera le reste.

MOUDENC apprenti sorcier livre les Toulousains au big data.

        En équipant la ville de ce logiciel, MOUDENC joue les apprentis sorcier. Son passé a déjà largement démontré son manque de clairvoyance et son incapacité à affronter la complexité. Mosquée d’Empalot placée sous le contrôle direct des salafistes algériens (cf notre précédent billet), bévues culturelles de crétin lors du nouvel an Kabyle. Incompétence crasse et manque de hauteur de vue dans l’urbanisme de la ville : projet irresponsable de BIMBY dans l’agglomération. Bref, croyant bien faire cet élu incompétent a pris sans concertation, sans enquête publique ni étude d’impact, la décision de placer la vie privée de ses administrés sous le contrôle d’une société de la mondialisation qui lui échappe totalement et qu’il sera incapable de maîtriser.

        Grâce à MOUDENC, les toulousains seront vus par le big data et donc par des organismes échappant à tout contrôle démocratique.

Un instrument inutile et dangereux.

        La vidéo-surveillance simple ne sert qu’à résoudre et punir des ’crimes’ ou ‘’délits’’ a posteriori. Elle est totalement inefficace pour en empêcher la commission. C’est donc pour dépasser cette limite inhérente au temps de réaction humain que des systèmes d’analyse des comportements en temps réel ont été développés. Selon leurs promoteurs, ils permettraient d’intervenir sur le fait et d’empêcher la commission des faits.

        Foutaises, car ils n’ont aucune capacité ni préventive ni dissuasive. Qui peut vraiment imaginer que ces systèmes dissuaderont la racaille qui s’attaque déjà directement aux forces de l’ordre au vu et au su de tous, sans que celles-ci soient à même de simplement se protéger. Foutaises donc. Par conséquent, l’argument de la réaction et de l’intervention sur le fait est totalement illusoire. Ce n’est en fait qu’un habillage politiquement correct pour faire avaler tout autre chose.

Un instrument de soumission et de sidération du citoyen.

        Les promoteurs de ces systèmes savent pertinemment qu’ils ne résolvent rien en matière de délinquance. La véritable finalité, qui n’est pas dite, est le contrôle social des populations. Il est de faire peser sur le citoyen, le poids permanent de la sanction immanente, de le placer en état de soumission, d’hébétude et de sidération.

        Le big data a pour finalité d’exercer un contrôle subliminal pour placer le citoyen en état de soumission. Combiné aux autres pressions : précarité dans l’emploi, problèmes d’argent, problèmes d’éducation des enfants, impossibilité du vivre ensemble, angoisse sécuritaire, angoisse sociale, insécurité juridique, il a pour but de placer le citoyen dans l’impossibilité de se rebeller et dans l’obligation de se soumettre.

        Avec ses caméras intelligentes MOUDENC, crétin irresponsable, place les toulousains enposition de soumission dans la main incontrôlable de Big Brother.
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