La sépulture de Charles Maurras à Roquevaire a été vandalisée dans la nuit du 9 novembre. L’Action française dépose plainte, dénonce la christianophobie et un acte de haine idéologique.

La tombe de Charles Maurras, figure du nationalisme français décédé en 1952, a été vandalisée dans la nuit du 9 novembre. L’Action française, mouvement royaliste historique auquel il appartenait, a fermement condamné ces actes de dégradation. Des tags et graffitis menaçants ont été retrouvés sur le caveau, situé dans le cimetière de Roquevaire, ainsi qu’à l’intérieur de la sépulture, tandis que la grille d’entrée avait été forcée.

Parmi les inscriptions, on note la présence d’un tag indiquant « À bas l’AF », accompagné du symbole des trois flèches, signe associé au mouvement antifasciste de la Jeune Garde. Ce groupuscule d’ultra-gauche est actif dans plusieurs grandes villes de France et prône souvent des actions directes contre les organisations qu’il considère comme appartenant à l’extrême droite. Un lien est donc possible mais le groupuscule d’ultra gauche n’a pas encore revendiqué cette attaque.

Face aux dégradations sur la tombe, l’Action française a dénoncé ce qu’elle considère comme une manifestation de « christianophobie » et un symbole du « désintérêt des autorités civiles et judiciaires » face aux agressions de cette nature. Le groupe royaliste a également annoncé qu’une plainte serait déposée auprès du Procureur de la République de Marseille et qu’ils suivraient de près la suite judiciaire qui serait donnée à cette affaire.

L’attaque de la tombe révélatrice des tensions avec les groupes d’ultra gauche

Le geste a suscité une vague d’indignation parmi les sympathisants et représentants de la droite. Jean-Philippe Courtaro, responsable local du parti Reconquête dans les Bouches-du-Rhône, a réagi en dénonçant « la lâcheté des Antifa » dans un tweet. Il a fermement condamné ce qu’il considère comme une atteinte à la mémoire des morts et a affirmé qu’il initierait des actions judiciaires contre les auteurs de cet acte.

La Jeune Garde au cœur des polémiques

La Jeune Garde, groupuscule antifasciste fondé à Lyon par Raphaël Arnault, aujourd’hui devenu député LFI, se revendique comme une organisation de combat contre ce qu’elle appelle l’extrême droite. Ayant adopté une culture d’action virile inspirée des hooligans, le groupe a régulièrement été impliqué dans des affrontements et des actes de violence. Ce dernier événement à Roquevaire, s’il est confirmé qu’il implique ce groupe, s’inscrit dans une série d’actions menées par l’ultra-gauche contre des symboles perçus comme trop à droite, quels qu’ils soient.

Les dégradations sur la tombe de Charles Maurras et les accusations mutuelles entre groupes de gauche et de droite témoignent d’une polarisation croissante en France. L’ancien ministère de l’Intérieur avait déjà pris des mesures de dissolution contre certains groupes militants de droite, mais des voix s’élèvent pour exiger une action plus ferme contre les groupuscules d’extrême gauche.

Terre et Peuple – Arnaud FT – 10 nov. 2024 – Frontière

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