Tout le monde en France se sent concerné par l’abattoir d’Alès…tout le monde sauf Max Roustan le maire d’Alès qui a mis 10 jours,  après la diffusion d’une vidéo insoutenable, pour sortir de son silence. Ceci explique d’ailleurs pourquoi les services administratifs de la Mairie, se calquant sur l’attitude du maire, refusent même de fournir à nos concitoyens l’arrêté municipal qui a annoncé le 14 octobre la fermeture de l’abattoir. Ils en sont réduits à déclencher un rideau de fumée en aiguillant le public sur un document intitulé “Publicité des arrêtés municipaux” qui n’est pas celui que tout le monde attend. 

    Devant tant d’impudence, Michèle, la responsable de la ligue du Midi, s’est rendue en Mairie à la tête d’une délégation afin de remettre une pile de lettres émanant de nombreux alésiens exigeant qu’on leur communique le fameux arrêté, aussi bien protégé que le secret de la bombe atomique. L’Association Vigilance Halal, pareillement éconduite, vient interpeller le maire par lettre recommandée afin d’avoir accès au document qui est indispensable pour entamer toute action devant la justice. Il est bien évident que légalement, cet arrêté devrait être apposé sur la façade de l’abattoir ainsi que sur les panneaux d’affichage municipal ce qui n’est toujours pas le cas.

    Dans un récent article  paru dans Midi libre, Max Roustan en est réduit, après son long silence, à égrener des contre-vérités : “il n’y a aucun souci sanitaire sur la viande” dit-il, oubliant que l’abattage rituel favorise la prolifération de la bactérie escherichia-coli très dangereuses pour les enfants…puis au fil de l’entretien, il met en cause l’extrême extrême droite (c’est tellement facile), poursuit par un petit chantage aux emplois de l’abattoir qui est “chaque année déficitaire”, puis évoque avec sa langue de bois démagogique la disparition des éleveurs… Les alésiens jugeront de la pauvreté de l’argumentation, surtout quand on sait que l’abattoir est municipal  et donc sous l’autorité du maire, que c’est lui qui laisse filer le déficit et que son chantage à l’emploi et à la disparition de la filière n’est pas de mise puisqu’il est un des principaux responsables de ce naufrage. On peut enfin lui reprocher de n’avoir rien fait pour instaurer à Alès, autour de l’abattoir une véritable filière Bio française, soucieuse d’éthique et de travail bien fait, seule alternative pour le développement de nos producteurs locaux.

    Face à cette gabegie, des membres du groupe d’Alès de la Ligue du Midi se sont rendus ce samedi devant les halles de la ville pour ré-informer la population au moyen de la distribution massive d’un tract intitulé “les 3 scandales de  l’abattoir d’Alès”. Assis à quelques mètres de là dans sa brasserie préférée, le maire d’Alès a failli en avaler sa petite cuillère, lui qui depuis 10 jours tente de répandre en privé des contre-vérités.  Plutôt que d’engager le dialogue il préféra dépêcher une équipe de ses sbires qui tentèrent, mais en vain, de polluer cette séance d’information en “live” par nos camarades qui en ont profité pour dénoncer l’attitude du maire qui semble découvrir, mais un peu tard, que l’abattoir d’Alès est halal.

    Enfin, si Monsieur le maire avait l’intention de nous faire devenir végétarien, il est en passe d’y réussir … en effet, sacrifié sans étourdissement (abattage rituel) l’animal stressé, dans un sursaut de survie, freine l’écoulement de son sang, ce qui nuit fortement à la qualité et à la conservation de la viande, sans compter les problèmes de santé publique. Les consommateurs, également dégoûtés par les scandales alimentaires à répétition perdent confiance, diminuent  leur consommation ou deviennent végétariens. La filière « viande » lui en sera reconnaissante…

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