Le billet d’Eric de Verdelhan

 

« Rwanda : des massacres grandioses dans des paysages sublimes… » (Jean d’Ormesson dans « le Figaro », 6 décembre 2017).

Voilà comment « Jean d’O », la coqueluche de la droite-cachemire, de la gauche-caviar et des salons parisiens, voyait la tuerie de masse survenue au Rwanda en 1994.

 

Le massacre des Tutsis, du 7 avril 1994 au 17 juillet 1994, s’inscrit dans un projet génocidaire latent depuis des décennies. Mais c’est l’assassinat du président du Rwanda, Juvénal Habyarimana, le 6 avril 1994, qui servit de prétexte aux Hutus pour commencer à massacrer les Tutsis. L’ONU estime qu’environ 800.000 Rwandais, en majorité Tutsis, ont perdu la vie durant ces trois mois. Cet épouvantable carnage aura duré à peine 100 jours.

A l’époque, sans doute victime de la vision binaire que notre monde de « Bisounours » veut nous imposer dans tous les domaines, j’avais retenu que les Hutus étaient les méchants – le camp du mal – et que les Tutsis étaient les gentils – le camp du bien.

Mais cette épouvantable tuerie prouvait à la gauche bien-pensante que les Noirs ne sont pas racistes, contrairement au Blancs en général et aux « Franchouillards » en particulier. Pour être franc, je n’ai pas compris pourquoi, en juin 1994, avec l’aval de l’ONU, la France a lancé l’« Opération Turquoise » dans un pays qui était une ancienne colonie… belge ?

Mais, s’il est une chose qu’on doit reconnaître à l’avorton présidentiel, c’est sa constance à salir la France ; le pays qui l’a élu (par défaut) en mai 2017. Il rêve d’une grande Europe, dont il serait le président : son Olympe à lui, c’est Bruxelles. La France, il rêve de la voir disparaître dans un magma allogène et bigarré. Pour lui, elle n’est qu’un marchepied pour de plus hautes ambitions, or un marchepied, s’est fait pour être piétiné non ?

Après avoir déclaré que l’œuvre française en Algérie était un « crime contre l’humanité », après la séance de repentance indigne, au nom de la France, à la veuve d’un traître1, il va, une nouvelle fois, salir la nation et son armée en ré ouvrant les archives du sulfureux dossier rwandais.

Pour Jupiter, la France a un passé colonial honteux : elle a pillé l’Afrique et a retardé son évolution. Ceux qui disent ça sont parfaitement crédibles : Louis-Georges Tin, président du CRAN2, Christiane Taubira, Omar Sy, Yannick Noah, Harry Roselmack, Rokhaya Diallo et quelques autres, qui ne pardonnent pas à la France coloniale de les avoir civilisés, instruits, éduqués, embourgeoisés, et …bien enrichis. La nomination de la Sénégalaise Sibeth Ndiaye, pur produit de la Nomenklatura socialiste de son pays, est un gage – un de plus – donné par le freluquet élyséen à la « diversité ».

Mais remettre de l’huile sur le feu avec le dossier du Rwanda ne lui suffisait pas. Il a donc décidé :

  1. Que nous commémorerons tous les ans le génocide rwandais.
  2. Que cette tuerie interethnique figurera dorénavant dans les programmes scolaires : il est impératif que les petits Français sachent que leurs pères étaient des salopards et des esclavagistes.

Préalablement – on se demande bien pourquoi ? – il avait autoritairement décrété que le 24 avril deviendrait la journée nationale de commémoration du génocide …arménien.

Faut-il rappeler à ce mégalomane narcissique, qu’il est AUSSI le président de la république française. S’il veut vraiment commémorer des génocides, pourquoi ne pas commencer par ceux pour lesquels une contrition nationale serait ô combien légitime.

Par exemple, le « populicide » vendéen3 décrété par la Convention en 1793 ?

On pourrait, en effet, apprendre aux petits Français que, si d’après Michelet, « la Révolution française est un tout », ce tout n’est pas glorieux : entre 150 et 300.000 assassinats de civils vendéens : femmes, enfants, vieillards… Parlons-leur, par exemple, des tanneries de peau humaine – dont celle des Ponts-de-Cé – qui permettaient aux généraux républicains (et à Saint-Just lui-même) de se pavaner fièrement avec des culottes en peau de Vendéens ; de cette graisse (de femme) fondue qui, d’après Carrier, était excellente pour les moyeux de charrettes ; des « colonnes infernales » de Turreau de Lignières qui entendait « régénérer ce pays (la Vendée) dans le sang ».

Parlons-leur aussi des milliers de « mariages républicains »4 de Nantes.

Citons-leur la belle envolée du général Westermann devant la Convention, au lendemain du massacre de Savenay5 : « Il n’y a plus de Vendée. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Plus de Vendée, citoyens républicains… Suivant les ordres que vous m’avez donnés… J’ai écrasé les enfants sous les sabots des chevaux, massacré les femmes qui n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher, j’ai tout exterminé… »

Et puis, apprenons-leur que les massacres ne se sont pas limités à la Vendée militaire6. On a massacré en Bretagne, en Mayenne, en Gévaudan… etc…

A Lyon, aussi, où Joseph Fouché et Collot d’Herbois, qui trouvaient que la guillotine et le peloton d’exécution n’étaient pas assez expéditifs, ont fait massacrer des centaines d’innocents, attachés par groupes, au canon bourré de grenaille…

Et puis, pourquoi ne pas rendre un hommage national à nos Harkis, trahis et livrés aux égorgeurs du FLN au lendemain des funestes accords d’Évian ? Entre le 19 mars et le 5 juillet 1962, 120 à 150.000 Harkis et leurs familles ont été massacrés avec la complicité de la France.

Qu’attend Jupiter pour commémorer aussi le génocide perpétré au Cambodge par Pol-Pot et ses Khmers rouges ? Le Cambodge est un pays ami, qui a été protectorat français de 1863 à 1954. Pol-Pot est un criminel marxiste formé dans nos universités. En 1975, nos intellectuels de gauche, dont Bernard Kouchner, applaudissaient la « libération » du Vietnam et du Cambodge.

Deux ans après, les mêmes, pompiers-pyromanes, se mobilisaient pour les « boat-people ». Et l’ex-étudiant communiste Kouchner, au brushing impeccable, devenait le « French doctor » tiers-mondiste et chantre du « droit d’ingérence humanitaire » : un tiers-mondiste, deux tiers… mondains !

Il faudrait aussi expliquer à Jupiter qu’un « génocide » n’est pas qualifié comme tel en raison du nombre de morts, mais sur des critères précis définis par la « Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide »7 de l’ONU. Cette convention stipule qu’un génocide est « commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel ».

Les groupies de l’avorton présidentiel (mais si, il en reste !) ne manqueront pas de me faire remarquer que le « populicide » vendéen, le massacre de nos Harkis et le génocide cambodgien sont antérieurs à 1948, date de la définition d’un génocide par l’ONU.

C’est exact mais la « Shoah » aussi ! Micron, qui pérorait au dîner du CRIF8, oserait-il nous dire que la « Shoah » n’est pas un génocide ? Sait-on jamais ?

 

Avec un type qui prenait la Guyane pour une île, il faut s’attendre à tout !

 

Notes :

1)- Maurice Audin, communiste et « porteur de valises » au profit du FLN.

2)- CRAN : Conseil Représentatif des Associations Noires de France. La CRAN regroupe 200 associations de défense des Noirs. Sommes-nous si odieusement racistes pour arriver à mobiliser 200 associations subventionnées par NOS impôts ? Accessoirement, faut-il que tous ces Noirs soient masochistes pour vivre dans un pays aussi raciste ?

3)- Le mot « populicide » a été inventé par Gracchus Babeuf.

4)- Le « mariage républicain » consistait à attacher un homme et une femme nus, dans des positions obscènes, et à les jeter dans la Loire. Ce procédé « amusait » beaucoup les « bleus » mais Carrier, le jugeant beaucoup trop lent, donna l’ordre de couler des pontons qui pouvaient noyer plusieurs centaines de prisonniers d’un seul coup.

5)- le 25 décembre 1793. La première grosse défaite des Vendéens.

6)- Quatre départements, la Vendée, le Maine et Loire, les Deux-Sèvres et la Loire inférieure.

7)- Convention de l’ONU du 9 décembre 1948.

8)- CRIF : Conseil Représentatif des Institutions Juives de France.

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