D’abord, un bref rappel des notions de base.

 

  • Dette

Tous les voyants sont au rouge. Comme chacun le sait, la dette de la FRANCE dépasse les 2.300 milliards et l’État s’apprête à lever 195 milliards supplémentaires en 2018 ; ce qui devrait gentiment nous amener aux alentours de 2.500 milliards dans le courant de l’année.

Remarque : Si on doit lever 195 milliards c’est qu’on a un trou de 195 milliards. Tout le reste n’est qu’enfumage.

  • PIB

Si le PIB incorpore la richesse produite par les ménages et les entreprises, il incorpore également celle produite par les administrations publiques.

En fait, par ‘’richesse produite par les administrations publiques’’ il faut simplement comprendre dépense publique (qui incorpore les intérêts de la dette publique).

  • Croissance

Par croissance, on entend croissance du PIB. La prévision de croissance pour 2018 est globalement de 1,9% du PIB. Si vous avez suivi jusqu’ici, vous devez alors vous demander par laquelle de ses deux composantes progresse le PIB. Par la richesse produite par les entreprises et les ménages ou bien par la dépense publique ?

1,9% de croissance globale dont 3% de croissance de la dépense publique.

C’est ce que nous dit le projet de loi de finance pour 2018.

Telle est l’équation infernale. Il est alors très facile de comprendre qu’il n’y a pas de croissance réelle (ou vraiment très peu) de la richesse produite par les ménages et par les entreprises, et que la seule croissance est celle de la dépense publique, donc celle de la dette publique. C’est ce qu’on ne vous dira jamais. En FRANCE, la croissance du PIB augmente la dette. Telle est la triste réalité qu’on nous cache.

 

Pas d’action prévue pour résorber la dépense publique, notamment celle liée à l’invasion migratoire

 

Bien au contraire, tous les robinets sont grands ouverts. L’entrée massive de migrants vient grever massivement le budget de l’État et on serait bien curieux de voir une démonstration chiffrée du contraire. Il n’y en aura pas, tout est fait pour l’interdire, preuve nécessaire et suffisante de la réalité du fait. Cette charge est impossible à évaluer puisque les statistiques différenciées sont interdites et que les dépenses correspondantes sont dispersées à travers les comptes des organismes sociaux, de l’État, des collectivités locales, des associations subventionnées, sans qu’aucune consolidation ne soit jamais possible.

 

Résumons !

 

Il n’y a pas de croissance saine en France. La seule croissance est celle de la dépense publique financée par la dette. Depuis des décennies la croissance de la dépense publique est pour l’essentiel liée au coût des populations exogènes (anciennes et nouvelles) que nous avons à charge et dont le poids ne cesse d’augmenter. Rien ne sera fait pour stopper l’hémorragie, bien au contraire, les marchés et la mondialisation l’exigent.

 

Bonjour, je m’appelle MACRON, je suis banquier.

Je vais vous expliquer comment on va faire pour tout régler ’’en même temps’’.

 

MACRON taxe d’habitation, à qui le pompon ?

 

Il supprime : un peu maintenant ? pour certains seulement ? pour tous plus tard ? On ne sait pas. Peu importe d’ailleurs. La réalité est que l’annonce de la suppression de la taxe d’habitation est un premier stimulus positif destiné à anesthésier l’opinion avant de lui présenter le vrai cookie fourré dans un autre paquet. La réalité c’est que dans l’état des finances de la FRANCE il est strictement impossible de supprimer le moindre impôt. Donc si suppression il y a, remplacement il y aura, c’est impossible autrement.

Alors MACRON va lancer une vaste réflexion sur les impôts fonciers et c’est là que se trouve très probablement la fève.

 

Étatisation du foncier résidentiel

 

On se souvient qu’une solution avait déjà été envisagée pour réintégrer la valeur locative des résidences principales dans les bases de calcul de l’IRPP (Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques). Ceux qui avaient fini de rembourser leurs emprunts se seraient vus taxés sur un loyer fictif correspondant à l’occupation de leur logement. C’était, nous avait-on dit, par souci de justice fiscale par rapport aux locataires et par rapport à ceux qui en étaient encore à rembourser leurs emprunts. Autrement dit quand on avait fini de payer, on payait encore. Cette solution a été abandonnée. Non pas parce qu’injuste ou parce qu’elle aurait posé un problème politique. Non, on n’en est plus là depuis longtemps, il n’y a plus aucune expression d’une quelconque contestation politique en FRANCE. Le problème n’était donc pas là. Non, cette solution a été abandonnée parce qu’ils en ont trouvé une bien meilleure encore et qui surtout va donner une bien plus grande satisfaction aux marchés.

La vraie solution a été avancée par une note émise par l’agence France Stratégie, Think Tank directement reliée au cabinet du premier ministre, en date du 11 octobre 2017. Cette note est intitulée :

‘’comment assurer la résorption des dettes publiques en zone euro’’.

Il faut lire en page 8 la préfiguration de ce qui va se passer sous la rubrique intitulée :

L’INSTAURATION D’UN IMPÔT EXCEPTIONNEL SUR LE CAPITAL IMMOBILIER RÉSIDENTIEL

Voici ce que l’on peut lire en gras dans le texte :

« Pour assurer la soutenabilité d’une dette publique considérée comme excessive, la seule solution consiste à augmenter, d’une façon ou d’une autre, la capacité de cet État à lever l’impôt.

 

La soutenabilité d’une dette publique excessive pourrait être crédibilisée en rééquilibrant comptablement le bilan patrimonial de l’État.

 

detteL’État décrète qu’il devient copropriétaire de tous les terrains construits résidentiels, à hauteur d’une fraction fixée de leur valeur, et que ce nouveau droit de propriété est désormais incessible. En conséquence, l’État deviendrait créditeur d’une somme annuelle, correspondant à une part de la fraction de la rente immobilière associée à la copossession du terrain.

 

Tout propriétaire, désormais redevable de cette somme à l’État, pourrait choisir de ne pas la payer. L’État récupérerait alors la somme due lors de la première transaction qui interviendrait sur le bien immobilier, lors de la vente ou de la transmission à un héritier… »

On peut également voir la vidéo du jeune technocrate qui prépare les éléments de langage pour faire avaler le cookie.

À voir la vidéo, on comprend aisément que la solidarité européenne ne jouera pas, que le recours à la BCE ne jouera pas, que ces hypothèses ne sont évoquées que pour emballer l’essentiel. On comprend que la seule solution pour résorber les dettes de la FRANCE sera l’étatisation du foncier résidentiel de la classe moyenne. On s’étonnera également de voir comment ce jeune techno nous parle de l’Italie et non pas de la FRANCE. Comme si le premier ministre de la FRANCE avait à s’occuper de l’Italie. Il parle de l’Italie car c’est probablement par là que commenceront les opérations et que tout se jouera dans une vaste crise de la dette en Europe dont il faudra sauver la construction par des sacrifices auxquels on ne pourra pas échapper. On n’aura pas le choix, les marchés nous auront coupé les vivres et on ne pourra plus payer ni les fonctionnaires ni les retraites. Tout se fera à la grecque, dans l’urgence et après mise en sidération totale du peuple de FRANCE. L’expérience grecque a prouvé que c’était possible à cette échelle, il ne leur reste plus qu’à dupliquer à l’échelle des autres pays du Sud.

 

Résumons encore !

 

  • Pas de croissance saine, la seule croissance est celle de la dépense publique qui se finance par la dette qui devient insupportable.
  • Pas de volonté d’arrêter l’hémorragie, les marchés ont trop besoin de la mauvaise croissance apportée par l’invasion migratoire. Surtout ils nous poussent à la faillite pour nous exécuter.
  • On continue à faire rentrer du monde, peu importe l’accroissement de la dette puisque le patrimoine de la classe moyenne garantit. La dette augmente, augmente, augmente.

 

MACRON injecte un premier anesthésique en parlant de supprimer la taxe foncière.

En fait il introduit un vaste débat sur la fiscalité du foncier.

L’agence France Stratégie a déjà préparé une ébauche de solution.

 

Pourquoi cette solution surclasse toutes les autres ?

 

Parce qu’à l’inverse d’un impôt elle n’affectera pas la consommation ; l’État ponctionnera au moment de la succession.

Parce qu’elle fera baisser le coût du foncier. Ce sont eux qui le disent.

Parce que  ça permettra aux HLM de racheter votre baraque à vil prix pour y loger Mouloud. Ça c’est moi qui le dit.

Surtout, surtout, parce que si la part de l’État sur le foncier résidentiel restera bien incessible, la rente correspondante en revanche le sera. Or, les marchés ont besoin de rente récurrente sans risque. Aucun doute, l’État s’empressera de rétrocéder à vil prix la rente aux marchés, prétextant que c’est pour éponger la dette et restructurer le bilan de l’État. Aucun doute non plus que les marchés précipiteront la crise de la dette en refusant de continuer à prêter à la FRANCE quand ils jugeront que la tirelire est pleine et qu’il est temps de la casser.

Voilà comment le foncier de la classe moyenne qui est la seule matière captive prise dans la nasse car intransportable sera avalé par les banques. C’est ça le vrai gros Jackpot que les marchés ont en perspective. C’est pour ça que MACRON est là.

Dernière bonne nouvelle, les banquiers titriseront la rente correspondante et s’empresseront de la vendre aux assureurs privés auxquels auront été données les retraites par capitalisation. Vos héritiers s’ils en ont encore les moyens pourront toujours épargner pour racheter un bout de la baraque que vous ne leur aurez pas laissée, mais que vous aurez payée au banquier, à l’état et encore une fois au banquier pour finir.

 

« In cauda venenum »

 

Pour la fin, signalons que ce lièvre avait été soulevé dès sa sortie ce qui avait créé un certain émoi. Le puissant Édouard PHILIPPE nous avait alors gratifié d’un vaste rétropédalage nous indiquant qu’il s’agissait d’un rapport « farfelu » et que l’agence France Stratégie allait être mise sous tutelle, qu’on allait voir ce qu’on allait voir …

Nous constatons qu’il n’en a rien été, que l’agence France Stratégie a maintenu son rapport sur son site internet toujours référencé sous l’autorité du premier ministre. Nous constatons que la vidéo du jeune techno est toujours sur YouTube.

 

Qu’est ce que cela nous dit ?

 

Que ceux qui tiennent les manettes ne sont pas ceux que l’on voit. Que ce n’est pas au pauvre Édouard PHILIPPE que l’agence France Stratégie rend compte, que ce n’est pas à lui qu’elle obéit. Édouard PHILIPPE a fait un numéro pour l’opinion publique, l’agence France Stratégie de son côté fait ce qu’elle a à faire, elle maintient son projet car elle agit pour le compte d’un autre étage. Cet étage tout puissant passe par dessus la tête du premier ministre et il affiche clairement ses projets très probablement pour rassurer les marchés le temps de parachever la mise en place.

Est-il raisonnable d’imaginer que les marchés qui nous tiennent par la dette ne vont pas finir par venir se servir ? Le foncier de la classe moyenne est la seule matière taxable captive encore disponible car non délocalisable. D’une manière ou d’une autre, c’est sur lui que va se solder la dette.

 

Alors quoi ?

 

Complotisme délirant ou éventualité plus que probable ?

Dormition ou révolte ?

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