Par Cédric de Valfrancisque

 

« L’affaire des restitutions prend aujourd’hui la forme d’une boîte de Pandore…La France n’a pas fini de payer… En décembre 2020, l’Algérie fit savoir qu’elle réclamait la restitution intégrale des archives ramenées en France après 1962. On est bien loin de l’apaisement et il est peu probable que le rapport Stora, qui a été présenté au président le 20 janvier 2021, aille dans un sens opposé… » (Etienne Mignot (1)).

 

Certains de mes lecteurs me reprochent mon pessimisme quand j’écris que nous sommes en train de vivre l’agonie de la nation France, la mort de l’Occident chrétien, et quand j’ajoute, car je le pense profondément, qu’avec Emmanuel Macron, tout est en train de s’accélérer.

Quelques imbéciles et quelques naïfs se laissent berner par son sempiternel « et en même temps », ce qui lui permet, selon la formule d’un journaliste à sa botte, de « contenter son électorat de droite tout en renforçant sa jambe gauche ». Son verbiage ambigu fonctionne relativement bien puisqu’il caresse la « gauche-caviar » ET la « droite-cachemire » dans le sens du poil.

Ça ne plait pas au vulgum pécus mais Macron se moque comme d’une guigne du populo, des gueux, des prolos, ou, plus exactement, il déteste toute forme de populisme, comme Soros, Biden, Attali, Ursula Von Der Leyen, et François 1er, l’islamo-gauchiste qui trône au Vatican…

Mais Macron veut griller les étapes et n’hésite pas à s’asseoir sur nos lois, us et coutumes, pour faire avancer, de façon quasi dictatoriale, ses projets mortifères pour le pays.

Car c’est bien en dictateur qu’il nous impose (selon l’avis d’un « Conseil de défense » ou de quelques Diafoirus pontifiants), tantôt un confinement, tantôt une assignation à résidence, tantôt un couvre-feu. Selon l’humeur du Prince, on nous contraint au port de la muselière, on rallonge ou pas notre laisse, on nous permet de prendre le frais avec ou sans ausweis. Au pays parangon « des droits de l’homme et des libertés », notre liberté peut se limiter à une heure de promenade, à un kilomètre, puis vingt, puis dix (2) de notre domicile-prison. C’est la pifométrie la plus totale !

Quand nous étions jeunes, nos parents nous donnaient parfois « la permission de minuit ». Aujourd’hui, on nous prie de considérer comme une fleur le fait de pouvoir prendre l’air jusqu’à 19 heures au lieu de 18. Pour un peu, il faudrait qu’on dise merci à ce ramassis d’incapables !

Tout en répétant à l’envi que le vaccin n’est pas obligatoire en France, on nous laisse miroiter une levée d’écrous si nous sommes vaccinés…avec des vaccins contestés (comme l’AstraZénécaca) ou… en rupture de stocks. Et Bruxelles voudrait bien nous imposer un « certificat de vaccination européen ». Macron, lui, parle d’un « Pass sanitaire », ce qui revient au même.

Ce long préambule pour vous dire que, citoyen-lambda n’ayant pas commis de fautes en dehors de quelques excès de vitesse (3), je ne pensais pas être un jour tricard dans mon propre pays.

Mais cette pandémie est une bénédiction pour le pouvoir : on ne parle que de ça, ce qui permet de nous faire avaler en loucedé…tout le reste.

Le 26 décembre 2020, par exemple, le Journal Officiel publiait la loi relative à la restitution des biens culturels aux Républiques du Bénin et du Sénégal. Cette loi permet le retour dans ces pays de 27 œuvres conservées au musée « Jacques Chirac » du Quai Branly et au musée de l’Armée.

Cette loi inique crée un précédent qui pourrait s’avérer funeste pour les collections publiques françaises. Ces œuvres sont pourtant inaliénables, insaisissables et imprescriptibles.

Il est donc surprenant (stupéfiant ?) que les deux chambres aient validé un texte qui s’oppose au Code du Patrimoine et, accessoirement, aux intérêts des Français. En effet, c’est le peuple français qui est le propriétaire réel de ces trésors. L’Etat n’en est que le garant et il n’a, envers les œuvres de nos musées, que des devoirs ; entre autres, un devoir impérieux de conservation.

Macron ne connait pas notre histoire, et il n’aime pas le passé colonial de la France. Le 7 mai 2017, il devenait président de la République, et, presque aussitôt, il se positionnait de façon claire en faveur des restitutions d’œuvres soi-disant « volées » par les colonisateurs.

Le 28 novembre 2017, lors d’un discours-fleuve à Ouagadougou (Burkina Faso), il prenait l’engagement solennel, vague et parfaitement illégal, de « rendre le patrimoine africain à l’Afrique sous cinq ans ».

Dans la foulée, il chargeait deux cire-bottes de rédiger un rapport (4) allant dans ce sens. Les conclusions du dit-rapport s’assoient sur la législation française (et sur le droit international) et préconisent le retour – excusez du peu ! – de 90% des collections d’œuvres africaines en Afrique.

On parle de 50 000 objets, uniquement au musée du Quai Branly. Et ce torchon, qui se moque éperdument du droit, suggère « une restitution rapide et sans recherches supplémentaires de provenance des objets prélevés en Afrique…présumés acquis dans des conditions inéquitables… ».

Comme il fallait s’y attendre, dès le 23 novembre 2018, l’Algérie et le Maroc faisaient savoir qu’ils demandent eux-aussi des restitutions massives.

Le 17 janvier 2019, lors d’un déplacement à Dakar, Edouard Philippe en remettait une couche en rendant le sabre d’El Hadj Oumar Tall, qui fut à l’origine d’un empire éphémère conquis grâce au Jihad. Il faut quand même savoir que cette rapière « sénégalaise » est un sabre d’officier d’infanterie modèle 1821, dit « à la Montmorency ». Sur le dos sont gravées les inscriptions « Manufacture de Klingenthal ». Bon, après tout l’énarque Macron croyait que la Guyane était une île, peut-être que l’énarque Edouard Philippe ne sait pas que Klingenthal est une localité du Bas-Rhin (et que le Rhin ne se jette pas dans le fleuve Sénégal) ? Ces gens-là sont des ignares dans tous les domaines !

Mais revenons aux choses sérieuses : le « fait du Prince » aura eu raison de l’inaliénabilité des collections publiques. Au début de la pandémie, on se souvient que Brigitte Macron, née Trogneux, généreuse avec NOTRE argent – proposait de vendre du mobilier national au profit des personnels soignants des hôpitaux. Faire des cadeaux avec l’argent des autres, ce sont bien des manières de parvenus de gauche ! Ces gens-là n’ont décidément ni scrupule, ni pudeur, ni morale !

Macron porte la responsabilité de ce scandale d’Etat mais, soyons honnête, pas un homme politique n’a protesté, ce qui prouve que, soit les partis politiques ont peur de l’immigration afro-maghrébine, soit ils racolent les suffrages des Français par le Jus Solis.

Cette demande de restitution des œuvres africaines est une revendication déjà ancienne, entre autres de Christiane Taubira, cette indépendantiste guyanaise dont Hollande a fait un(e) garde-des-sceaux, et du CRAN (5) : une revanche sur l’ancien colonisateur honni.

A la longue, puisque Macron a ouvert la boîte de Pandore, il nous faudra TOUT rendre à nos anciennes colonies, même à celles qui, comme l’Indochine, ne nous réclament rien…pour l’instant.

Puisque les plus vindicatifs sont les Africains, commençons par l’Afrique.

Rappelons la triste frénésie décolonisatrice – sur pression conjointe des Soviétiques et des Américains – qui a détricoté, en quelques années, notre Empire africain.

La fin de notre protectorat au Maroc a été actée le 2 mars 1956, suivie presque aussitôt, le 20 mars 1956, par celle de notre protectorat en Tunisie. Ensuite, ce sera la grande braderie.

Après la Guinée rebelle – indépendante par vote majoritaire de ses habitants depuis le 2 octobre 1958 – viendra le tour du Cameroun (1erjanvier 1960), puis tout le reste va suivre : Indépendance du Togo (27 avril), du Dahomey (l’actuel Bénin, 1er août), de la Haute-Volta (l’actuel Burkina-Faso, 5 août) du Niger, (5 août également), de la Côte d’Ivoire (7 août) du Tchad (11 août), de l’Oubangui-Chari (République Centre-Africaine, 13 août), du Moyen-Congo (Congo-Brazzaville, 15 août), du Gabon (17 août), du Sénégal (20 août), du Soudan français (Le Mali, 22 septembre), de la Mauritanie (28 novembre), de Madagascar enfin (14 décembre 1960).

Et, le 5 juillet 1962, ce sera le tour de l’Algérie que nous braderons en même temps que le Sahara et ses immenses gisements d’hydrocarbures…

On se souvient que le Quai Branly – qui abrita jadis les amours cachés de François Mitterrand et d’Anne Pingeot, la mère de Mazarine – est devenu « musée des Arts premiers » à la suite d’une foucade de Chirac qui voulait laisser une trace dans l’histoire, malgré son règne calamiteux. Or Chirac était un amateur éclairé, et même un expert, en matière d’arts dits « premiers ».

Au temps des expositions universelles et/ou coloniales (6) – expositions qui ont contribué au rayonnement de la France dans le monde – on parlait d’ « Art nègre ». Ceci n’avait rien d’infamant, de méprisant ou d’insultant. Pas plus que la « Revue nègre » dans laquelle triomphait Joséphine Baker. Après tout, Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire ont revendiqué leur « négritude ».

Quand « nègre » est devenu un gros mot, voire une insulte, on a parlé d’« Art primitif » pour désigner ces œuvres à la facture assez grossière, rustique ou simpliste. Nouveau tollé !

Alors, la France étant entrée en repentance, on a inventé les « Arts premiers », ce qui ne veut strictement rien dire : premier de quoi ? On se le demande !

De mes voyages en Afrique – Noire ou du Nord – je n’ai pas rapporté grand-chose : quelques tapis, poufs, poignards, plateaux en cuivre, etc… mais jamais d’œuvres d’art. Je suis assez hermétique aux « Arts premiers ». Les masques en bois d’ébène, les statuettes grossières, n’ont pas, tant s’en faut, la finesse et l’esthétique des statues grecques ou romaines produites bien avant notre ère.

Mais « des gouts et des couleurs on ne discute pas » d’autant plus que, de nos jours, ne pas avoir les mêmes gouts que les gens de couleur est presque un délit.

Dieu sait pourtant que j’aime l’Afrique, que ce soit le Maghreb ou l’Afrique Noire.

J’ai également un profond respect pour les soldats – noirs ou maghrébins – que se sont battus pour la France, comme pour les peuplades africaines en général. Les Africains, je les respecte chez eux, et accessoirement chez nous, s’ils adhèrent à nos valeurs, s’ils aiment la France, s’ils ne nous traitent pas d’esclavagiste et s’ils ne cherchent pas à nous imposer leurs mœurs (ou la Sharia).

Aussi, comme il est, à mes yeux, hors de question de rendre à l’Afrique des œuvres d’art qui nous appartiennent, je préconise qu’on lui rende les cerveaux et les compétences dont elle aurait tant besoin pour son développement futur.

Commençons par supprimer la double (voire la triple) nationalité (7) qui est une spécificité française : pour moi, on ne peut pas servir deux maîtres à la fois. Je n’ai rien contre madame Esther Benbassa, arrivée en France en 1972 et qui est trinationale (Turquie, Israël, France). Je me demande simplement quel camp elle choisirait en cas de conflit entre la France et la Turquie, par exemple ?

Supprimons également le Jus Solis, cette ineptie qui voudrait nous faire croire qu’un zébu né dans une écurie serait un cheval. On est français par le sang (reçu ou versé) ou, après un long processus d’intégration, d’adhésion à nos valeurs, nos coutumes et à nos lois.

Arrêtons de faire des Français par… hasard de naissance ! Et puis, être français ce n’est pas une question de couleur de peau, c’est d’abord, c’est surtout, aimer la France.

Supprimons aussi le « regroupement familial ». Nous avons le droit (et le devoir) d’opter pour une immigration choisie. Refusons de devenir une colonie de peuplement de nos anciens colonisés.

Je ne supporte plus, dans mon propre pays, de me faire insulter et/ou de recevoir des leçons de morale par des gens qui doivent tout à la France. Mais j’ai l’honnêteté de reconnaître qu’il s’agit parfois de gens de valeur (intellectuelle) ou de talent (artistique ou sportif).

Aussi, je me dis que si nous rendions Laetitia Avia au Togo, Sibeth Ndiaye au Sénégal, Najat Belkacem au Maroc, Assa Traoré (et ses frères) au Mali, Danielle Obono au Gabon, Omar Sy à la Mauritanie, Yannick Noah au Cameroun, nous rendrions un immense service à l’Afrique pour nous faire pardonner d’avoir été des colonisateurs et des esclavagistes. Les deux derniers – Omar Sy et Yannick Noah – vivent aux États-Unis ce qui fait que même le fisc français n’en souffrirait pas.

Rendons aussi à l’Afrique ces Rappeurs qui « niquent les keufs, la France (et accessoirement nos mères) » et ne sont jamais poursuivis pour « incitation à la haine raciale » puisqu’ils ont, parait-il, une revanche à prendre. On se demande bien contre qui et pourquoi ?

Il va sans dire – mais tellement mieux en le disant – que nous devrions aussi renvoyer en Afrique tous les Africains de moindre importance, qui nous arrivent illégalement et massivement tous les jours. N’essayons pas de comprendre la démarche masochiste qui pousse ces pauvres gens à venir vivre dans un pays majoritairement peuplé de Blancs, racistes, islamophobes et qui trainent leurs tares génétiques de descendants d’esclavagistes.

Comme leur arrivée n’est pas motivée par les allocations et aides sociales diverses et variées que la France leur distribue généreusement, réservons-les dites-aides aux nationaux qui en ont bien besoin.

En deux mots, après avoir rendu l’Afrique aux Africains, rendons… les Africains à l’Afrique !

 

 

Notes :

1)- Article publié dans « Le Bien Commun » N° 27 – mars 2021.

2)- Voire 30 kms dans certains cas.

3)- Au pays de « RadarLand », je suis sponsor officiel des forces de police ; je les finance assez régulièrement.

4)- Rapport Savoy-Sarr, consultable sur le Net.

5)- Le Conseil Représentatif des Associations Noires de France regroupe plus d’une centaine d’associations de défense des Noirs. Faut-il que notre pays soit odieusement raciste pour faire financer par NOS impôts autant d’associations qui n’aiment pas le Blanc ?

6)- En 1889, 1894, 1896, 1898, 1902, 1907, 1922, 1924, 1931 et 1937. De belles expositions, quand la France n’avait pas honte d’elle-même.

7) – Est-il normal que plusieurs députés français (LEREM, PS, LFI) aient la double nationalité

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