Le billet de Richard Roudier

 

La gauchiasserie anarcho – coco – antifas – black-blocks- a le moral en berne. Imaginez un peu leur accablement quand les identitaires sont relaxés pour leurs opérations de communications anti-migration : chantier de la mosquée de Poitiers, col de l’échelle, banderole déployée à la barbe même des fadas de la tribu Traoré etc…

Ce fut la même déprime lors de la réunion montpelliéraine où Mazas, l’avocate, Présidente de la Ligue des droits de l’homme et meneuse des antifas locaux pleurnichait de dépit… Elle s’était pourtant donnée corps et âme avec sa consœur Ressiguier pour tenter de faire dissoudre la Ligue du Midi… Provocations, happenings, fabrication de témoins sortis du chapeau, dénonciations calomnieuses, pressions sur la justice, sur la préfecture jusqu’à la casse du mouvement des Gilets jaunes, voilà avec les squats, quelles sont les méthodes de cette chienlit.

L’extrême-gauche a tout de même réussi avec Mazas à la manœuvre, à se faire payer une commission d’enquête parlementaire pour faire disparaitre leurs opposants qualifiés de « fachos » ou « d’extrême droite ». Au bilan, une déconfiture totale dans leurs manœuvres de dissolution, mais au final, c’est le gouvernement qui reprend la balle au bond et promeut des lois de plus en plus liberticides que les antifas, sentant venir le coup de boomerang, s’empressent de dénoncer dans la rue… Un pur jeu de bonneteau…

Ces tristes sires qui ne vivent que de casse et de destructions diverses n’existent que dans la négation : contre, anti etc… pauvres crevures sans noblesse, sans idéal…

Prenez la peine de lire leurs observations et leur programme pour détruire ceux qui construisent, protègent, transmettent, bref, ceux que les « antifas » appellent souvent « fachos » parfois « nazis » (paragraphe N°4), c’est-à-dire vous…

Ils viennent de créer comme si l’on n’était pas déjà assez observés, un « Observatoire National De l’Extrême-droite » (ONDE). En voici la présentation de Médiapart : Pas une semaine ne passe sans que l’extrême droite n’impose ses thèmes ou ses idées à l’agenda politique et médiatique. Combattre l’extrême droite ne se résume pas à mener la lutte sur le thème central de l’anti-racisme. Aussi nous, syndicalistes, militant.e.s politique, chercheurs et chercheuses, scientifiques, journalistes, élu.e.s, citoyen.ne.s, avons décidé de créer un Observatoire National de l’Extrême Droite, outil d’observation, de décryptage et de déconstruction de ce courant de pensée ». 

On voit bien, en comparant avec le texte des « antifas » qui suit que tous ces malfaisants sont sur la même longueur d’ONDE et ne rêvent que d’observation, de délation, de répression, de mise sous surveillance, d’identification, de… « flicage ».

Et puisqu’on en termine sur le « flicage », le summum de leur hypocrisie, c’est quand un de ces provocateurs patentés agresse, dans l’arrière-pays, un de nos militants et reçoit la correction qu’il mérite, quel est le premier souci de ce pourfendeur libertaire de l’autorité ? Vous avez deviné : c’est de courir déposer une plainte à la gendarmerie et de se mettre à l’abri dans les plis de la robe des magistrats.

Et après ça ils prétendront assumer la conclusion de leur stratégie en 10 points : passer de la délinquance politique à la criminalité. Il y des coups de pied au cul qui se perdent !

 

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La Horde (la Mistoufle)

10 points pour réformer l’antifascisme

 

Lu sur le site Dijoncter.info, ce court texte de la Mistoufle, le groupe de la Fédération anarchiste de Dijon, vient, sinon « réformer » véritablement l’antifascisme, du moins faire quelques petites piqûres de rappel sur la nécessité à ne pas négliger le danger que représente l’extrême droite et à s’organiser pour y faire face.

Face au tsunami fasciste en cours et face au naufrage en cours dans l’antifascisme, nous avons tenté de lister quelques idées pour réformer nos pratiques. Ce texte n’est pas un tacle collectif, c’est une base modeste pour tenter de rattraper le retard pris sur les fascistes et lancer une réflexion débouchant sur des solutions concrètes.

1-Prenons collectivement conscience du danger que cette offensive représente. Il y a un risque que très rapidement on ne puisse plus boire des coups en rentrant de manif. Il y a aussi un risque qu’il n’y ait plus de manif. Il y a un risque qu’on commence tous et toutes à mettre nos réveils à 5 heures du matin pour regarder à la fenêtre si les fachos ou les flics ne sont pas prêts à enfoncer notre porte. Clément est mort en 2013 sous les coups des fascistes. N’oublions pas, ça revient vite.

2-Ne soyons plus des cibles faciles. Nos lieux militants non sécurisés, nos rassemblements non défendus, nos tractages ou collages en petites équipes sont autant de cibles faciles pour les fachos en embuscade. Organisons-nous pour ancrer durablement au quotidien la réalité de la menace fasciste. Prenons en compte l’arsenal d’armes à feux que les nazillons possèdent. Adaptons-nous aux risques liés à la détention (et au fantasme) d’armes chez les fachos. Pour réagir face à ça, il semble important de réfléchir à ce point de discorde que constitue notre rapport à la violence, en se souvenant que cette dernière n’est pas que masculiniste (sic), mais que tous.tes (sic) peuvent se la réapproprier dans la lutte.

3-Il est nécessaire de militer efficacement avec et pour les classes sociales menacées par le fascisme qui monte, de s’unir sans quoi nous risquons de nous retrouver isolé.e.s face à ce risque. Elles sont nombreuses, alors redéployons nos actions par et pour les immigré.es, les précaires, les descendant.es de l’immigration ouvrière, les quartiers populaires, les gens du voyage, en bref, toutes les minorités opprimées.

4-Arrêtons la politique de la réaction. Nous nous sommes enlisé.es dans une routine de réaction face aux fascismes, en ne prenant jamais les devants. Nous les avons accepté.e.s plus ou moins consciemment dans nos vies, il s’agit maintenant de les forcer à devoir ell.eux aussi se défendre pour inverser la balance.
Sur le terrain à Dijon nous sommes uniquement dans une politique de riposte après leurs provocations qui sont de plus en plus nombreuses : il faut que cela cesse. Le harcèlement n’est pas tabou quand il s’agit des nazis.

5-Démystifions-les : Leur dress-code, leur culte du muscle et autres sont autant de marqueurs utilisés pour terrifier leurs adversaires, autrement dit nous. Ils ne sont pas des surhommes et surfemmes même s’ils et elles disent le contraire. Nous avons connu tant d’épreuves dans la lutte, nous ne devons pas nous abaisser devant elles et eux.

6-Identifions les ! Souvenons-nous que l’extrême-droite n’est pas un mouvement diffus et mystérieux, ces gens vont faire leurs courses et vivent à coté de nous (certes pas dans les mêmes quartiers). Nos facs, nos lieux de travail ou encore le centre-ville sont autant de lieux où l’on peut activement les déranger.

7-Dispersons-nous ! Chaque manif, action, grève est l’occasion pour l’extrême-gauche au sens large de concentrer toutes ses forces au même endroit, au même moment. Ce n’est un secret pour personne, les milieux révolutionnaires passent leurs temps à être au même endroit. Nous devons nous disperser dans une multitude de lieux de collectifs, mailler le territoire, pour diffuser nos idées et nos pratiques au plus grand nombre de personnes susceptibles de nous rejoindre.

8-Mettons la pression sur la presse locale qui véhicule et entretient les idées et points de vue de ce genre : combien d’encadrés jaunes du bien public sur la délinquance, les « incivilités » ou tout simplement des faits divers ont alimenté le sentiment réactionnaire local ? Il faut que ça cesse, et vite. Journaleux.ses en tout genre, pression de la direction ou non, ils et elles doivent rendre compte de leurs actes. Si il  (sic)  faut leur expliquer le droit de grève nous pouvons le faire. Si il (re-sic) faut prendre en compte la souffrance qui règne dans la profession nous pouvons le faire. Mais ces moyens de propagandes doivent être maîtrisés au plus vite.

9-Brisons le tabou : Oui, nos actions, nos campagnes, DOIVENT être efficaces. Il est temps de cesser de militer au grès de nos « envies » de nos désirs, etc… Le temps passe, l’extrême-gauche est toujours aussi marginale quand les fascistes alignent leur meilleure équipe de Goebbels (propagandiste nazi du 3e Reich) sur toutes les chaînes les plus regardées du pays : leur audience et leur capacité de diffusion d’idées est gigantesque. Nous devons peser dans l’opinion publique par des actions coups de poings, des campagnes massives et coordonnées.

10-Chiffrons des objectifs intermédiaires : La révolution totale, complète et parfaite c’est le but final. Mais avant, on doit au plus vite prévoir des paliers à atteindre localement. Loin de la « ligne politique » gravée dans le marbre, on pense que des petits objectifs atteignables localement peuvent nous encourager à persévérer, à juger collectivement nos actions et luttes et à progresser (ou à se rendre compte que nous faisons fausse route).

Vous l’aurez compris Camarades, il y a urgence ! Réinventons-nous, la sclérose des pratiques militantes est un cancer mortel. La société semble de plus en plus fragmentée, la crise du capitalisme européen et mondial facilitent (sic) la montée des mouvements fascistes, et donc rapprochent la date de confrontation. On ne peut plus se permettre d’attendre !

Puissance collective, pas né.es pour se plaindre, pas né.es pour vous craindre !

Vive la lutte criminelle de notre classe dangereuse !

 

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