Une brève de la Ligue
Le Télégramme de Brest, dans une tentative de manipulation éhontée, a dissimulé la véritable identité de trafiquants de drogue arrêtés à proximité de Brest fin février. Le procédé est loin d’être une première dans la presse française, soucieuse « ne pas stigmatiser les minorités ». Voilà ce que l’on pouvait lire dans le journal breton, daté du 24 février.
« Six hommes, quatre femmes, âgés de 18 à 21 ans, ont été arrêtés à Brest. Il s’agit de Kévin, qui serait avec Antoine à la tête du trafic. On trouve aussi Amélie, qui ferait office d’assistante. Anaïs, âgée de 20 ans, au casier vierge, est considérée comme étant le chauffeur en titre et s’occupant de la logistique du trafic. […] Alain, âgé de 20 ans, est boxeur de haut niveau. Les deux autres, Antoine et Henri, sont âgés de 18 ans et sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une autre affaire de stupéfiants. Parmi les exécutants, il y a aussi Matthieu et Éric. »
Aujourd’hui, le 30 mars, soit près d’un mois après la publication de l’article, le Télégramme de Brest rétropédale. Et se résout à dévoiler les vraies identités des délinquants. Et quelle ne fut pas notre surprise à la découverte de leurs prénoms ! Alain est en fait Ali, Anaïs se prénomme Anissa, Kévin répond au nom d’Assane, Matthieu s’appelle en vérité Mohammed, et Éric, Elhad. Ils avaient été interpellés en possession de 13 kilos de cannabis.
Pourquoi le journal a-t-il délibérément occulté la véritable identité des trafiquants à ses lecteurs ? Interrogée par de nombreux internautes sur Twitter, la journaliste à l’origine de l’information argue que « la modification des prénoms protège la présomption d’innocence ».
Le journal n’aurait-il pas plutôt voulu passer sous silence l’origine ethnique des délinquants ? Le doute, voire même un peu plus, est permis… 🙂