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Catalogne-nord

        C’est lors d’une soirée de présentation à Rivesaltes (66) que le nouveau mouvement politique “ Resistència“, à la fois, nord-catalan, identitaire et autonomiste a été porté sur les fonds baptismaux en présence de deux délégations venues du sud, “Moviment Identitairi Català” et “Som Catalans”. Le “Partit Nacionalista Català” avait, quant à lui, tenu à apporter son soutien dans un message écrit.

        Un représentant de “Som catalans” lisait une déclaration d’ Ester Gallego, présidente de « Som », qui tenait à rappeler que « malgré le traité des Pyrénées, la conscience nationale prospérait en Catalogne et que des deux côtés des Pyrénées le peuple faisait face au même péril jacobin, qui tente d’imposer l’effacement des racines et “l’obligation migratoire” ; sur ce dernier point, Ester Gallego appelait à la mobilisation et à la résistance contre la colonisation islamique et terminait en mettant en garde contre le multi-culturalisme véritable suicide pour les peuples en général et pour les catalans en particulier ».

        Llorenç Perrié Albanel, que l’on connait très engagé dans le combat culturel et associatif, faisait remarquer que la date du lancement du nouveau mouvement “Resistència” n’avait pas été choisie au hasard, le 7 novembre étant l’anniversaire du traité des Pyrénées qui annexa le Roussillon, le Capcir, le Vallespir, le Conflent et la Cerdagne au Royaume de France au mépris du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Il soulignait que la réforme régionale de 2015-2016 du couple Hollande-Valls, contre-productive pour leurs promoteurs, avait servi de déclencheur, en Catalogne-nord, au processus identitaire (on se souvient que Georges Frêche, dix ans auparavant qui avait bataillé pour le nom de Septimanie, avait du battre en retraite suite à une manifestation monstre à Perpignan).

        Le président de “Resistència” pariait que Carole Delga, à l’image de son illustre prédécesseur, serait, elle aussi, obligée de reculer. Pour ce “haut fait d’armes”, Llorenç la remerciait malicieusement, rappelant que la campagne en collaboration avec la Ligue du Midi pour le nom de la région “Occitanie-Pays Catalan” était à l’origine de la création de “Résistència“. En ce jour, “Resistència”est un mouvement qui se veut une force de rassemblement, de proposition et d’action. Il soulignait que la lutte pour le nom de la région était consubstantielle de l’obtention d’un statut d’autonomie.

        L’orateur lisait ensuite une déclaration de principe en français et en Catalan d’où on pouvait extraire les trois principes fondateurs du mouvement : 1°) Promouvoir l’identité et en particulier la langue du peuple Catalan, 2°) Lutter contre l’invasion migratoire, 3°) Se battre pour un Statut Particulier Unique, joignant les compétences régionales et départementales sous le slogan ; “Vivre, travailler et décider au Pays” ; il soulignait que ce combat s’inscrivait dans une démarche économique de type localiste promouvant l’application d’un protectionnisme échelonné : régional, national, continental avec une TVA de proximité. Au sujet de la fiscalité indirecte, et de la dotation d’État aux collectivités, le nouveau dirigeant de “Resistència” indiquait que l’entité catalane devra exiger de l’État un reversement d’un quota de TVA.

        Llorenç Perrié Albanell passait la parole à Richard Roudier président de la Ligue du Midi laquelle avait toujours soutenu le processus de création d’un mouvement identitaire en Catalogne nord. Ce dernier rappelait que les idées régionalistes ou autonomistes ne faisaient plus peur en France du fait qu’elles étaient au plus près des préoccupations populaires. Richard Roudier faisait remarquer qu’il avait été l’un des promoteurs de l’idée de rabotage du mille-feuille territorial (craint par l’ensemble du personnel politique arc-bouté sur ses prébendes) qui devrait s’appliquer à l’ensemble de de la France et que dans le cas des « petites patries » telles la Catalogne-nord, il prônait depuis longtemps de créer une collectivité territoriale unique. La ligue du Midi exige d’ailleurs la disparition des Conseils départementaux ainsi que des préfets et l’accroissement des compétences des régions en matière de sécurité, de politique migratoire, d’économie locale, de tourisme, d’enseignement… avec comme l’avait rappelé Llorenç Perrié Albanell l’application du principe de subsidiarité qui veut que la responsabilité d’une action publique, lorsqu’elle est nécessaire, revient à l’entité compétente la plus proche de ceux qui sont directement concernés. Il rappelait l’épisode ubuesque du barrage de Sivens (81) où la construction d’une modeste retenue d’eau, soutenue par la population avait été abordée en Conseil des ministres.

        Il terminait cette déclaration d’amitié et de soutien par ces mots :

Vive l’Identité des peuples d’Europe
Vive la Catalogne

Longue vie à « Résistència Catalana »

        Llorenç Perrié Albanell répondait ensuite aux nombreuses questions du public et des journalistes et annonçait le lancement d’une double campagne d’affichettes et d’autocollants : “Résistència – Pais Català“ et ”Stop Immigracio ! “.

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