Communiqué de Llorenç Perrié Albanell
Président de Resistència,
Candidat sur la deuxième circonscription des Pyrénées-Orientales

Présidentielle 2017, Pays Catalan : Marine Le Pen 30,1%, Jean-Luc Mélenchon 21,1%. Il semblerait que le banquier d’affaire Emmanuel Macron, avec ses 18,5%, ne soit pas le messie que certains voudraient nous vendre. Les opportunistes qui ont rallié ce transfuge ont du souci à se faire pour les législatives : les gamélards de service ne lâcheront pas leur bifteck.

 

Le Pays Catalan, une terre populiste ?

        D’un point de vue d’un vote national, nous pouvons répondre par l’affirmative. En revanche nous savons par expérience qu’un vote à une élection locale s’accompagne toujours d’une érosion en termes de suffrages. Les attractions locales l’emportent toujours : clanisme, réseaux d’influences, fortes personnalités, clientélisme etc…

        Néanmoins les scores élevés de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon en terre catalane sont significatifs sur un point : Notre département n’est pas une terre acquise au centrisme mais bien aux populismes. Populismes ? Aussi curieux que cela puisse paraître pour certains, il existe bien un socle commun entre ces deux partis politiques qui réunissent à eux deux 51, 2% des suffrages. De quoi s’agit-il ? Il s’agit du refus de la domination de l’hyper-classe mondialiste, du diktat de l’Europe de Bruxelles et de la destruction du service public, chacun à sa manière et avec une finalité propre à son corpus doctrinal.

        Question : quelle réaction de la part de ces électeurs en cas d’une forte poussée libérale/libertaire, résultat direct issu de la nouvelle présidence de la République en cas d’une élection Emmanuel Macron ?

Des candidats jacobins ?

        S’ il existe un autre terrain sur lequel Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon peuvent également avoir des points communs, c’est bien sur la question des régionalismes. Nous avons tous en mémoire les phrases lapidaires exprimées par ces deux responsables politiques sur des questions telles que la défense d’un pouvoir local ou la défense des langues dites « régionales ». Thèmes qui pour nous restent tout aussi essentiels que les sujets traités plus haut, avec par contre un thème absent chez J-L Mélenchon : la lutte sans concession contre l’immigration. Ce qui caractérise ici un “populisme biaisé”. Nous noterons toutefois une différence de traitement, sans doute opportuniste, de la part de Marine Le Pen, envers les corses par rapport aux autres territoires à forte personnalité identitaire.

En conclusion :

        la traduction des résultats de ce premier tour de l’élection présidentielle peut être interprétée de la manière suivante: une véritable redistribution des cartes opérée par un « dégagisme » incisif envers les partis politiques traditionnels, ainsi qu’un traçage clair et net entre deux visions du monde.

 

Pour nous rencontrer ou nous soutenir écrivez-nous :
Nous écrire, faire un don :
ASSOCIATION RESISTÈNCIA
BP 10002
66050 PERPIGNAN CEDEX
Faites connaitre notre site, partagez !