Par Antonin Campana

 

Nier le racisme antiblanc, c’est affirmer que le Blanc ne connaît pas ce que connaissent les autres hommes. C’est le mettre à part de l’humanité « normale ». Nier le racisme antiblanc revient donc à prouver l’existence du racisme antiblanc.

 

Qu’est-ce que le racisme ? Le dictionnaire Littré (1863-1877) ignore le mot. Le Larousse du XXe siècle (1932) définit le racisme comme une « doctrine », le Petit Larousse de 1946 comme une « théorie », celui de 1960 comme un « système ». Le Petit Robert de 1962 revient sur l’idée de « théorie » mais ajoute aussi que le « racisme » peut être un « comportement ». Le Petit Larousse de 1997 y voit une « idéologie », un « comportement » et une « attitude d’hostilité », et le CNTRL, aujourd’hui, un « ensemble de théories et de croyances », voire une « attitude d’hostilité pouvant aller jusqu’à la violence »…

  1. Formes générales du racisme
  2. Le racisme « primaire » ou « individuel »

Dans le monde animal, les comportements ou les attitudes d’hostilité sont déclenchés par des instincts (souvent de survie) ou des pulsions primaires que l’on rencontre chez tous les animaux, y compris l’homme.  C’est pourquoi, l’éthologie montre que le racisme, comme comportement ou attitude, est fréquent dans le règne animal. Une abeille sera chassée si elle se trompe de ruche. Un bovin sera malmené par son troupeau s’il possède une robe atypique. Un chimpanzé sera attaqué s’il a une « différence », telle la poliomyélite. Les fourmis se prémunissent des « étrangères » en entourant leurs nids de « phéromones territoriales ». Celles qui les ignorent seront découpées en morceaux. Une poule dont vous aurez peint la crête en bleue sera agressée par ses congénères. Un rat qui se « trompe » de communauté sera sauvagement attaqué. Etc.

On dira que ce racisme animal est un racisme « primaire » ou « individuel ».

  1. Le racisme systémique

Quelle est la différence entre une « théorie », un « système » ou une « doctrine » et une « attitude d’hostilité » pulsionnelle ? Elle est énorme. La théorie est un système de pensée organisé, une construction intellectuelle, qui fait appel à des concepts ou des notions plus où moins abstraits, c’est-à-dire à des capacités qu’aucun animal ne possède, sauf l’homme.

Un racisme comme « système » (un système raciste ou un racisme systémique) est un racisme pensé. C’est un système d’avilissement dont le but est d’inférioriser l’autre. Le racisme systémique ne se situe pas au niveau de la pulsion, du préjugé irrationnel ou de l’acte irréfléchi. C’est une construction intellectuelle fondée sur des postulats qui mènent, lorsqu’on les accepte, à des conclusions « logiques » qui désactivent les consciences et entraînent le passage à l’acte. Par exemple, la Bible pose que Cham était pervers. Puis elle montre, exemples à l’appui, que les Cananéens, descendants de Cham, perpétuent depuis toujours l’idolâtrie et les mauvais comportements de leur ancêtre. Enfin, elle dit que les Cananéens sont le Mal est qu’il faut choisir entre l’expression du mal ou le règne de Dieu. Au final, elle justifie l’extermination des Cananéens, qui sera bientôt chose faite.

 Généralement, un système d’avilissement commence par désigner sa cible, le « groupe out » (Desmond Morris), celui dont on ne fait pas partie. Puis il « prouve » les aspects déviants, pathologiques, malsains de ce groupe. Il avilit le passé du groupe out et alerte sur son présent. Il donne ainsi au groupe out une « nature », forcément mauvaise, commune à tous ses membres, qui est soit à l’état latent, soit pleinement « opérationnelle ». Tout dans le groupe out doit donc être rejeté : sa culture, ses traditions, sa manière de vivre ou de penser. Le groupe out, par nature pervers et malfaisant, doit être surveillé, enfermé ou détruit.

Le racisme primaire perd ses limites naturelles lorsqu’il est adossé au racisme systémique. Il change de nature. Tous les êtres humains (et tous les mammifères) possèdent des mécanismes inhibiteurs de l’agressivité. Un être normal, doté d’une conscience, ne tue pas. Or le système d’avilissement libère les consciences en justifiant le meurtre. Il shunte un mécanisme inhibiteur essentiel qui interdit normalement les massacres de masse.

  1. En Europe, Noirs et Arabes ne subissent aucun « racisme systémique »
  2. Les allochtones et le racisme primaire

Les allochtones peuvent connaître en Europe, de manière totalement anecdotique, certaines manifestations de racisme primaire (insultes, discrimination au logement…).

Les discriminations à l’emploi si souvent évoquées sont quant à elles un mythe. Nous rappelons en effet que le patronat demande constamment, depuis des décennies, qu’on laisse entrer davantage de travailleurs immigrés. Pour ne pas les faire travailler ? Soyons sérieux ! On le sait, ce n’est pas la race qui pose problème au patronat, mais le manque de compétences de certains allochtones. Les Asiatiques, quant à eux, plus compétents, ne se plaignent pas de discrimination à l’emploi.

Concernant les discriminations au logement, accabler le racisme des « Blancs », encore et toujours, revient à masquer la complexité du problème. Soulignons, d’autre part, que les logements de banlieues, autrefois habités par des Autochtones, sont aujourd’hui habités principalement par des allochtones. Doit-on parler d’une forme d’épuration ethnique, ou de privilège allochtone au logement à loyer modéré ?

  1. Pas de racisme systémique

On pourra ici où là, ne le nions pas, pointer du doigt de rares comportements authentiquement racistes de la part des Blancs. Mais ces comportements sont toujours pulsionnels et « primaires ». Il n’y a pas actuellement en Europe de système de pensée raciste qui accable un groupe non-blanc et auquel un Blanc puisse se référer pour se justifier. Il n’y a pas de racisme systémique, encore moins de « racisme d’Etat », qui avilisse et infériorise les allochtones :

  • Aucune théorie n’essentialise les Noirs, les Arabes ou les Asiatiques ;
  • Aucune doctrine ne ramène les Noirs ou la négritude (ni les Arabes ou les Asiatiques) a une nature perverse, déviante et malsaine ;
  • Aucun système de pensée ne dit que cette nature devrait être éradiquée ;
  • Aucune idéologie n’infériorise les Noirs, les Arabes ou les Asiatiques ;
  • Aucune construction intellectuelle ne légitime leur avilissement ;
  • Aucune idéologie n’est donc susceptible de désactiver la conscience des Blancs jusqu’à justifier le passage à l’acte raciste.

Le raciste primaire blanc doit mesurer ses actes à l’aune de sa propre conscience. Il lui sera impossible d’invoquer un système de pensée qui légitime ou excuse ses actes altérophobes. Ce système de pensée n’existe tout simplement pas. Dans l’émission Quotidien de Yann Barthès (février 2019), « l’historienne » noire américaine Nell Irvin Painter, a pu dire impunément : «le Blanc est stupide, il ment, il est corrompu, il harcèle les femmes…». Avec fausseté, elle a même pu inciter les Blancs à effacer leur blancheur en se métissant. Jamais un Blanc ne pourrait publiquement dire cela des Noirs. La chose est tout simplement inimaginable. De plus, ce serait inaudible pour les Blancs eux-mêmes, qui la condamneraient avec vigueur, justement faute d’avoir été conditionnés en amont par un hypothétique système d’avilissement des Noirs. Dans l’émission de Barthès, au contraire, le public, essentiellement blanc, a applaudi la pseudo-historienne. C’est que les gens qui faisaient partie de ce public avaient depuis longtemps été conditionnés par le système d’avilissement des Blancs.

De tout cela, il ressort qu’il n’existe pas de racisme systémique contre les Noirs. La preuve, s’il en fallait une, nous est donnée par les Noirs eux-mêmes : les Noirs qui vivent chez les Blancs font tout pour y rester, et ceux qui n’y vivent pas font tout pour y venir. Regardons les faits, tout le reste n’est que rhétorique malsaine.

Par contre, on pourra aisément décrire les éléments structurants qui charpentent un racisme systémique subi par les Blancs.

III. Le racisme antiblanc

Le système d’avilissement des Blancs repose sur la réécriture de leur passé et la dénonciation de leur présent. On établit une corrélation entre ce passé et ce présent ce qui permet de dénoncer la permanence des comportements et de prouver ainsi que ceux-ci découlent d’une nature malsaine qu’on associe subtilement à une culture, à une généalogie et à une couleur de peau. L’objectif est de démontrer que le Blanc n’est pas un homme comme les autres. Ce qui le différencie du reste de l’humanité est justement le racisme atavique dont il fait preuve, mais aussi, plus généralement, son hostilité envers les autres. Le Blanc doit donc être contraint, son identité doit être effacée. Sa rédemption ne peut se faire que par le métissage, c’est-à-dire sa destruction en tant que Blanc.

  1. Le Blanc n’est pas un homme comme les autres

Le discours antiraciste politiquement correct est un discours discriminant. Quand il dénonce le racisme, ce n’est jamais celui des Noirs ou des Maghrébins, par définition victimes du racisme, mais toujours celui des Blancs. La propagande antiraciste gouvernementale se situe dans la même logique stigmatisante à l’égard des Blancs seulement (voyez par exemple la campagne « Tous Unis contre la Haine »). L’attribution du racisme aux Blancs seulement, associée à l’affirmation que le « racisme antiblanc n’existe pas » fait du racisme le caractère spécifique des Blancs.

Pour mieux nous en persuader, l’antiracisme politiquement correct, va carrément nier les réalités qui le dérangent.  Ainsi, quand un rapport de l’INED (2016), révèle qu’un Blanc sur sept dit avoir déjà été victime de racisme, l’institution s’empresse d’ajouter « ce n’est pas parce qu’on se fait insulter dans la rue que ça relève du racisme » (Patrick Simon, socio-démographe à l’INED) !

Parfois, toujours en partant du principe que le racisme est la spécificité des Blancs, on rapportera timidement des actes racistes commis par des membres d’autres groupes, mais pour aussitôt en accuser les Blancs. On parlera alors de racisme « à rebours » ou de racisme « inversé », manière de signifier que le racisme des non-Blancs n’est qu’un (juste ?) retour à l’envoyeur, qu’il n’a pas d’existence autonome et qu’il n’est qu’une conséquence du racisme des Blancs.

Prouver que le Blanc est différent, que le racisme est chez lui un comportement inné, qu’il est dans sa nature profonde, et que le Blanc, moralement inférieur, ne fait en quelque sorte pas partie de l’humanité normale, demandait qu’on revisite toute son histoire pour le prouver. Il fallait qu’un Ministère de la Vérité réécrive le Passé pour le rendre cohérent avec le système d’avilissement. C’est ce qui fut fait.

  1. L’histoire des Blancs n’est pas comme celle des autres

L’histoire revisitée est fondée sur le « silence sélectif » (Bruno Gheerbrant). On parlera abondamment de la traite négrière transatlantique pratiquée par les Européens, mais il sera de bon ton de taire la traite négrière transsaharienne, pratiquée par les Arabes, pourtant bien plus cruelle et bien plus longue (pratiquée depuis le VIIIe siècle, la dernière caravane d’esclaves noirs signalée passe à travers le Sahara en 1929). On accusera les Espagnols du génocide des Indiens en Amérique, mais sans trop souligner que ce prétendu génocide fut exclusivement causé par le choc microbien. On donnera tous les détails sur les méfaits de la colonisation mais on oubliera ses côtés positifs pour les pays colonisés.

L’essentiel est d’écrire et de diffuser une histoire « à charge », une histoire qui accable, une histoire de procureur et d’accusateur public qui permettra de juger et de condamner les Blancs, et seulement les Blancs. A titre d’exemple, on construira une histoire falsifiée sur :

  • Les Croisades ;
  • L’expulsion des musulmans et des Juifs d’Espagne ;
  • Le génocide des Indiens par les Espagnols ;
  • La création du « ghetto » en Europe ;
  • La traite négrière ;
  • Le code noir ;
  • L’esclavage (à l’exclusion donc de celui subi par les Blancs, ou pratiqué par les Noirs ou les Arabes)
  • L’extermination des Indiens de la « conquête de l’Ouest » ;
  • La colonisation ;
  • L’affaire Dreyfus ;
  • Le nazisme ;
  • La Collaboration ;
  • La guerre d’Algérie ;
  • Etc.

La corruption du récit historique, par négation, oubli ou amoindrissement volontaire des faits qui disculpent les Blancs, et/ou par négation, oubli ou amoindrissement volontaire des faits qui accusent les non-Blancs, “prouve” l’infériorité morale des Blancs. Si l’on s’en tient à cette histoire officielle, puisqu’elle est enseignée à l’Ecole avec la bénédiction du régime et de l’Etat, on ne peut qu’éprouver de la honte à être Blanc. Comment ne pas se persuader qu’effectivement « le racisme est un problème de Blancs » (Reni Eddo-Lodge) ? De ce point de vue, pour le Blanc qui n’a pas suffisamment d’esprit critique ou de connaissances, être Blanc est une calamité honteuse. Par contre, puisqu’ils sont épargnés par l’histoire officielle, les Noirs ou les Arabes, par exemple, jouissent d’un véritable privilège de non-culpabilité. Par essence, le Blanc est coupable et le Noir est innocent. Ce « privilège noir » conditionne la revendication indigéniste, dans le présent cette fois-ci.

  1. Le Blanc d’aujourd’hui est comme le Blanc d’hier

Le Blanc a-t-il changé ? Non, répondent les antiracistes, soutenus par le régime en place.

Il est comme le Blanc d’hier car il éprouve la même hostilité envers les autres que le Blanc d’autrefois (la xénophobie) et le même racisme récurrent. Qui aujourd’hui est, en effet, contre l’immigration, qui est contre le droit de vote des étrangers, qui discrimine à l’emploi, qui discrimine au logement, qui insulte, agresse et tue les non-Blancs, qui applaudit Marine Le Pen, qui est islamophobe, qui est un « policier-blanc », qui profane les cimetières et les mosquées, qui refuse de reconnaître sa culpabilité et sa dette morale envers l’humanité normale, bref qui est « nauséabond » si ce n’est le Blanc ? Aussi, l’imagerie de la propagande d’Etat et des ligues antiracistes (subventionnées par l’Etat) présente-t-elle toujours le « raciste type » sous les traits d’un Blanc, le plus souvent blond. La chose est intemporelle : c’est toujours le même Blanc et c’est toujours le même racisme.

Et on nous le prouve « scientifiquement » ! La CNCDH (Commission consultative nationale des droits de l’Homme) produit chaque année un « rapport » sur le racisme en France. Son tableau sur les « indices de tolérance » montre l’évolution du racisme à l’égard  des Juifs, des musulmans et de l’islam (sic !), des Maghrébins et des Noirs (un tableau ici ). Contrairement à ce qu’il semble, les autochtones blancs figurent dans ce tableau, mais du côté obscur : c’est bien l’indice de leur tolérance que l’on mesure et que l’on surveille ! Le rapport 2014 de la CNCDH, mentionné par Wikipedia, établit que 87 % des Français manifestent des préventions contre les Roms, 82% contre les gens du voyage, 56 % contre les musulmans, 46 % contre les Maghrébins, 41 % contre les Asiatiques, 31 % contre les Juifs et 23% contre les Noirs. De quels « Français » s’agit-il si ce n’est des Blancs, implicitement accusés par « l’étude » ?

  1. Le racisme des Blancs doit être endigué

L’Etat républicain valide le système d’avilissement des Blancs que nous venons d’exposer, d’autant qu’il est à l’origine de l’historiographie qui infériorise les Blancs. Nous verrons pourquoi un peu plus loin.

Possédant la souveraineté, l’Etat se devait de traduire cette adhésion en actes. L’intervention étatique s’exercera sur différents plans : législatif et judiciaire, universitaire et scolaire, médiatique, politique, associatif…

L’implication de l’Etat et du régime dans la construction du système d’avilissement des Blancs prend ainsi différentes formes :

  • Hégémonie de l’Histoire falsifiée et des silences sélectifs dans l’Enseignement ;
  • Lois mémorielles qui sanctuarisent cette histoire et empêchent de la contester ;
  • Couverture médiatique des actes racistes commis par des Blancs, silence sur les autres ;
  • Loi « antiraciste » ;
  • Tribunaux spécialisés (17e chambre du Tribunal correctionnel de Paris) chargés de faire appliquer les lois antiracistes et de limiter la capacité des Blancs à se défendre ;
  • Création de ligues antiracistes, subventionnées par l’Etat, pratiquant la délation et « forçant » l’intervention du juge ;
  • Lois facilitant les « actions de groupe » des « minorités » contre les Blancs ;
  • Propagande gouvernementale racisée ;
  • « Front républicain » ;
  • Etc.

Par son action, l’Etat justifie et renforce cette impression que seul le racisme des Blancs existe, que le racisme des autres n’existe pas et que le Blanc n’est donc pas tout à fait un homme comme les autres.

Mais l’Etat nous donne aussi la feuille de route antiraciste : le Blanc doit être éduqué (par l’Ecole), il doit être surveillé (par les ligues) et il doit être puni (par la loi).

  1. De quelques manifestations du racisme antiblanc

Nous l’avons dit : le système d’avilissement libère les consciences. Autrement dit, on s’autorisera envers les Blancs ce qu’on s’interdira envers tous les autres (la non-réciprocité révèle le racisme).

Par exemple, les Blancs peuvent subir légalement une discrimination à l’emploi (discrimination « positive » – sic !), l’inverse étant puni de fortes amendes. On se souvient ainsi qu’Anne Lauvergeon, alors présidente d’Areva, a pu déclarer ouvertement, sans être sanctionnée, qu’elle discriminait à l’emploi le « mâle Blanc » (« à compétences égales, et bien, désolé, on choisira la femme ou on choisira la personne venant d’autre chose que le mâle blanc, pour être clair ». Propos tenus lors du journal télévisé de France 2 le 16 octobre 2009). L’AGRIF a été débouté de sa plainte au prétexte, précise le tribunal républicain, que la position d’Anne Lauvergeon relevait « incontestablement d’un débat public d’intérêt général ». A travers la discrimination des Blancs à l’emploi nous voyons la convergence de plusieurs facteurs qui coopèrent en « système » et se soutiennent mutuellement : le patronat oligarchique, le système judiciaire, l’idéologie politiquement correcte ambiante (le « débat public d’intérêt général »), les médias-Système (qui soutiennent), le monde politique (qui se tait) …

Les dirigeants républicains donnent d’ailleurs l’exemple sans entraîner de manifestations, de procès ou de campagne de presse. Ainsi peuvent-ils dire à la fois que les races n’existent pas mais qu’il y a trop de Blancs dans l’intelligence artificielle (Macron), dans l’attribution de la légion d’honneur (Castaner), à la télévision (Delphine Ernotte) ou au sommet de la société civile (Eva Joly). Ce racialisme est admis, pourvu qu’il soit orienté contre les Blancs.

Dans la rue, les choses sont moins feutrées. L’excellent ouvrage de Bruno Gheerbrant sur le Racisme antiblanc (en PDF ici) catégorise différentes formes de racisme de rue : « attaques descriptives », « attaques physiques et présentielles », « attaques psychologiques ».

Il n’est pas possible de faire ici une recension exhaustive du racisme antiblanc dans le « quotidien ». Signalons encore, toutefois, les attentats terroristes musulmans visant des chrétiens, c’est-à-dire dans l’imaginaire raciste, des « croisés », c’est-à-dire des Européens blancs. Signalons également, vue leur importance, les actes antichrétiens (quasiment trois par jour en 2018), et notons l’extrême faiblesse des réactions politiques et le manque de couverture médiatique.  Ici encore, racistes, médias, justice et politique font système.

  1. Pourquoi le racisme antiblanc ?

La question se pose en effet, et la raison est à la fois politique et idéologique.

Le régime en place postule que le pacte républicain est en capacité de faire vivre ensemble des hommes de toutes les couleurs. Quand le vivre ensemble ne marche pas, deux solutions se présentent à lui : soit remettre en cause la validité du pacte républicain, ce qui reviendrait à se saborder, soit imputer l’échec du vivre ensemble à un groupe d’identité.

  1. Le régime accouche de l’antijaphétisme, comme il avait accouché de l’antisémitisme

On le sait, les Juifs ont été individuellement intégrés au corps politique à condition qu’ils cessent de constituer un peuple dans la nation. Or, dans les années 1880-1890, la République réinstallée connaît une forte instabilité politique et sociale, alors que de nombreux républicains croient observer une communauté juive qui se distingue de la communauté nationale. Ces républicains auraient du logiquement reconsidérer le pacte républicain, puisque de leur point de vue celui-ci ne tenait pas ses promesses intégratrices. Ils ont néanmoins préféré avilir les Juifs, les accusant d’être à l’origine de cette instabilité et donnant ainsi naissance à l’antisémitisme républicain.

Cent ans plus tard, on se retrouve dans un contexte quasi identique. Le vivre-tous-ensemble n’existe pas, les populations se séparent, des zones de non-droit se crééent, l’intégration « est en panne ». Encore une fois, le régime a deux solutions : soit dire que les fondements sur lesquels il s’est construit sont erronés (avouer qu’il est incapable de faire vivre ensemble les populations qu’il a voulu mélanger), soit trouver un bouc émissaire. Il était facile d’accuser les Autochtones (les Blancs donc) de « xénophobie », puis de racisme. La chose était simple : les Blancs étaient chez eux et si le vivre ensemble se passait mal, c’est donc que, par racisme évidemment, les Blancs ne voulaient pas des autres chez eux.

A partir de là, tout le discours républicain devait se réorienter. Il fallait inverser l’histoire enseignée, ne plus valoriser les Français mais les dévaloriser. Il fallait aussi montrer que ce racisme autochtone n’avait pas été provoqué par le vivre ensemble, qu’il n’était donc pas une conséquence du projet républicain. Il devenait nécessaire de réécrire l’histoire et de manipuler les mémoires afin de convaincre les esprits que le racisme ne datait pas de la République, mais qu’il était un trait dominant de la société française depuis toujours, ou presque.

Mais il fallait démontrer aussi que ce racisme, cause des échecs actuels du projet multiracial républicain, poursuivait toujours son œuvre nauséabonde. Après l’avoir mis en perspective, il fallait le mettre en évidence ! Et pour cela le débusquer, ce sera le travail des ligues puis des indigénistes. Puis le « révéler », ce sera le travail des médias. Puis le condamner, ce sera le travail des juges. Et auparavant, créer des lois, ce sera le travail des politiciens.

La République accouche ainsi d’un système d’avilissement qui pour sauver le régime, sa mythologie fondatrice et son projet, infériorise les Blancs comme elle avait infériorisé les Juifs. Pour se sauver, la République a inventé un racisme systémique. Par analogie avec l’antisémitisme, nous l’avons nommé « antijaphétisme » (Japhet étant l’ancêtre des Européens selon la Bible).

  1. Les indigénistes surfent sur le discours antijaphite

On le voit, le discours indigéniste n’est pas précisément un discours… indigéniste. Ce discours est d’abord un discours républicain (ou un discours-Système, si l’on veut, puisque la République est la matrice du Système et que son projet infecte tout l’Occident).

 Au niveau des motivations, il y a cependant une différence de taille entre le discours républicain et le discours indigéniste. Si la République accuse les Autochtones, c’est simplement pour exonérer ses principes et ses valeurs. Si l’on veut, c’est simplement pour sauver sa peau. Si les indigénistes accusent les Blancs, c’est essentiellement pour prendre leur place.

De la réécriture du passé, les indigénistes déduisent que les Blancs ont une dette morale envers les Noirs. Il paraît naturel aux indigénistes que, sitôt partis d’Afrique et arrivés au milieu des Blancs, qui n’attendaient qu’eux, on leur cède des emplois, des logements, des places de prestige, des indemnités aussi. La Ligue de Défense Noire Africaine ordonne ainsi à l’Etat de « rétrocéder » aux « afro-descendants » le Palais-Royal, le Louvre et le château de Versailles. Un racket ? Non, bien sûr : une « juste indemnisation » ! (Même chose aux Etats-Unis d’ailleurs. Ainsi, à Seattle, lors d’une manifestation dans la zone autonome de Capitol Hill (CHAZ), un leader noir enjoint aux Blancs présents d’abandonner « le pouvoir, la terre et le capital » et pour commencer de donner dix dollars à au-moins un Noir (applaudissements, y compris des Blancs). Racisme ? Non : simple « réparation » !).

Tous les hommes héritent de leurs ancêtres d’un capital matériel et immatériel dont ils peuvent légitimement jouir. Généralement, on ne reproche cet héritage à personne, ni aux Noirs, ni aux Arabes, ni aux Asiatiques. Quand il concerne un Blanc, on parlera néanmoins de « privilège blanc » ! L’idée sous-jacente est que ce « privilège » est indu. En fait, les indigénistes aimeraient bien que les Blancs le leur « rétrocèdent » pour en faire un « privilège noir ». Ce serait, à les en croire, la seule manière pour les Blancs d’abjurer définitivement le racisme qu’ils portent en eux depuis de siècles.

Il y a donc une complicité évidente du régime ou du Système avec la cause indigéniste. Les rassemblements « interdits aux Blancs » ne sont pas interdits (quid du contraire ?). C’est que, pour les raisons que nous avons expliquées, la cause indigéniste sert le régime. Donc, pour le moment, celui-ci laisse faire. Les larrons des deux bords s’entendent sur le dos des Blancs. Pas de problème, puisque les Blancs, travaillés par la culpabilité, sont très loin de penser à s’organiser pour résister.

  1. Conséquences de l’antijaphétisme

Les conséquences de l’antijaphétisme sont fondamentales :

  1. Pour le régime

L’idéologie du régime en place est épargnée. Le naufrage du vivre-tous-ensemble ne provoque pas une remise en cause de la République, de ses valeurs ou de ses principes.

Le régime innocent et neutre devient l’arbitre de conflits interraciaux, qu’il a pourtant engendrés artificiellement en laissant des masses allochtones s’installer au milieu du peuple autochtone. De plus en plus, les valeurs républicaines sont regardées comme la solution, alors qu’elles font partie du problème.

Enfin, les actes antijaphites meurtriers (Charlie, Bataclan…) permettent au régime d’accentuer son contrôle sur les populations, à la demande de ces mêmes populations.

L’antijaphétisme structurel apparaît en France dans les années 1970, avec les premières vagues importantes d’immigration non-européenne (le film Dupont Lajoie date de 1974). L’Etat républicain sort donc renforcé de cinquante ans d’antijaphétisme structurel. Cela ne durera pas.

  1. Pour les minorités

Les minorités acquièrent un « privilège de non-culpabilité ». Ce privilège (« privilège noir » surtout) les persuade d’être dans le camp du Bien et leur donne un confort moral que les Blancs peuvent leur envier. Elles bénéficient d’une indulgence d’Etat.

Les minorités acquièrent le droit au racisme légitime, mais contre les Blancs uniquement. Les indigénistes, du haut de leur supériorité morale, peuvent maintenant exercer légalement sur les Blancs un « chantage racial » : tout contentieux avec des Blancs sera déplacé sur le terrain du racisme, avec la bénédiction des tribunaux d’Etat. Une hiérarchie raciale morale s’installe ainsi, avec tout en bas une race inférieure.

Le régime reconnaît désormais les minorités comme groupes spécifiques organisés à l’intérieur du corps politique. L’Etat républicain traite et négocie directement avec leurs instances représentatives, encore une fois sur le dos des Blancs.

 Bien que n’étant pas à l’origine de ce système, les minorités ont donc largement profité de l’antijaphétisme d’Etat. En jouant la carte de la couleur de peau, leurs représentants ont profité du système d’avilissement des Blancs. Leur tour viendra.

  1. Pour les Blancs

Les défenses immunitaires des Blancs ont été totalement neutralisées par les stéréotypes racistes qui les accablent et le système qui les avilit. De nombreux Blancs sont détruits psychologiquement. Persuadés de leur infériorité morale innée de nombreux Blancs s’accusent, s’excusent et se soumettent (ethnomasochisme). Les peuples blancs, sidérés, sont devenus des proies.

Les conséquences de l’antijaphétisme sont donc désastreuses pour les Blancs. Cependant, l’antijaphétisme, qui pose le Blanc pour mieux le détruire, le « construit » aussi dans le même mouvement. Autrement dit, il crée le Blanc et lui donne une conscience identitaire en tant que tel. Cette conscience peut être cause de souffrances morales et d’autodestruction si l’on ne s’extrait pas de la description avilissante du Blanc. Mais elle peut être aussi cause de fierté si un sentiment de révolte et d’injustice force le Blanc à ouvrir les yeux.

Aujourd’hui, l’antijaphétisme arrive à son terme. Soit les Blancs se révoltent et regagnent leur droit à l’existence, soit les Blancs se soumettent et présentent la gorge. Méfions-nous de la perfidie de l’Etat républicain, mais bénissons les stupides revendications indigénistes : si elles ne nous réveillent pas, c’est que nous sommes déjà morts.

Conclusion

Il n’y a pas de racisme systémique contre les populations non-blanches. Il n’y a, ici ou là, que des traces anecdotiques de racisme individuel.

Par contre, le racisme antiblanc se manifeste à la fois sous la forme d’un racisme individuel et d’un racisme systémique. Le système raciste en question est fondé sur le postulat raciste que le Blanc est un homme moralement inférieur, vivant en marge de l’humanité normale. Ce système coordonne sur cette base un ensemble d’éléments interagissant entre eux : une historiographie avilissante, des institutions d’Etat (université, Enseignement, Justice…), un arsenal juridique, des médias, des ligues antiracistes subventionnées et des indigénistes faisant figure de Harkis du régime. L’antijaphétisme est donc un racisme d’Etat, le seul qui soit, un racisme institutionnel, un racisme légal, un racisme structurel qui détermine l’imaginaire et le destin de la société multiraciale.

Quel est l’avenir de la population autochtone dans cette société ?

Elle n’en n’a aucun !

Le système d’avilissement et d’infériorisation implique que la population autochtone blanche disparaisse pour qu’une concorde multiraciale puisse s’installer. Nous sommes de trop chez nous. Par essence, un système raciste va toujours au bout de sa logique : l’anéantissement physique fera écho à l’anéantissement moral.

Pour conclure, nous avons voulu présenter ici une analyse globale de l’antijaphétisme d’Etat. Elle est forcément sommaire et imprécise. D’autres que nous devraient se pencher sur cette question et l’approfondir. Face au racisme systémique qui entend nous détruire, il n’y a pas cinquante solutions : il faut certes se rassembler, s’organiser et poser notre droit à l’existence.

Mais pour commencer, il faut d’abord se doter de solides bases théoriques. Tout est à faire…

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