« Bon chers amis, la coordination rurale et la révolte paysanne sont au cœur des préoccupations. Depuis plusieurs mois, des tentatives ont été faites pour établir un contact avec les leaders du monde paysan, qui semblent de plus en plus invisibles, en dehors des leaders syndicaux et politiques. La révolte paysanne est en train de renaître, mais les signes indiquent que la plupart des leaders paysans cherchent avant tout à obtenir des postes politiques ou à améliorer leur image syndicale, tout en justifiant leurs actions par des raisons légitimes telles que la sauvegarde des fermes et la lutte contre les suicides.
Les politiques sont verrouillées par des intérêts supranationaux et industriels qui visent à détruire l’agriculture française. Les leaders paysans semblent incapables de fournir des réponses concrètes face à cette situation. L’idée de créer un nouveau syndicat pour faire pression sur les politiques est perçue comme une illusion, car le rapport de force est la seule clé pour s’en sortir. Cependant, les paysans sont confrontés à des contraintes financières et personnelles qui les empêchent d’agir de manière plus radicale.
La stratégie actuelle des autorités consiste à étouffer progressivement les mouvements sociaux, comme cela a été fait avec les Gilets Jaunes et d’autres mouvements. Si les paysans perdent cette bataille, ils risquent de voir leur production remplacée par des produits étrangers de moindre qualité. La situation est alarmante, car les paysans sont déjà sous pression, et la population générale subira les conséquences à long terme.
Pistes pour une sortie de crise
Les solutions à ces problèmes ne peuvent pas être apportées immédiatement. Des efforts sont en cours pour développer des outils permettant de court-circuiter les industriels et les distributeurs, mais ces initiatives ne sont pas encore prêtes. Un appel est lancé aux leaders du monde paysan pour qu’ils se mobilisent et collaborent, mais les réponses sont rares et souvent insatisfaisantes.
Des contacts ont été établis avec des figures comme Véronica Le Floc et Sébastien Bérot, mais les résultats sont décevants. Les leaders semblent plus préoccupés par leurs propres intérêts que par la lutte collective. La désorganisation au sein des mouvements paysans complique encore la situation, rendant difficile la coordination des efforts.
Actuellement, les activités associatives se poursuivent, avec des initiatives visant à soutenir les fermes en difficulté. Un précédent projet a permis de lever des fonds pour aider plusieurs fermes à survivre, mais les médias n’ont pas relayé ces efforts, limitant leur portée. De nouveaux outils de distribution sont en préparation pour permettre aux paysans de vendre directement aux consommateurs, ce qui pourrait améliorer leur situation financière.
La vente en volume est essentielle pour la survie des paysans, mais cela les oblige à dépendre de gros acheteurs. L’idée est de créer un réseau de distribution qui permettrait aux paysans de vendre une plus grande partie de leur production directement aux consommateurs, ce qui pourrait potentiellement les aider à sortir de la précarité. Les consommateurs en milieu urbain sont intéressés par des produits locaux, mais des obstacles logistiques et financiers existent.
Un appel est de nouveau lancé aux leaders paysans pour qu’ils se manifestent et collaborent à des actions concrètes. Si leur objectif est simplement de continuer à agir de manière syndicale sans véritable changement, il est préférable de ne pas les contacter. La situation est difficile pour tous, tant pour les paysans que pour les citadins, et il est crucial de trouver des solutions ensemble. »
Alexandre JUVING-BRUNET