D’après Antonin Campana

1.Le président Macron, savait-il que la loi ukrainienne sur la « réintégration du Donbass » (janvier 2018), qui définit le Donbass comme un « territoire occupé » et ses administrateurs comme des traitres, interdit tout « dialogue » entre les parties en conflit et rend donc impossible l’application des accords de Minsk ? Si oui, pourquoi, en tant que garant de ces accords, n’a-t-il pas, malgré les alertes répétées de la Russie, dénoncé cette loi pour préserver les conditions de la paix ?

2.Le président Macron, savait-il que la loi ukrainienne dite « loi sur la langue » (juillet 2019) rendait caduque les accords de Minsk qui prévoyaient le droit à l’autonomie linguistique des régions de Donetsk et de Louhansk ? Si oui, pourquoi, en tant que garant de ces accords, et au risque de la guerre, n’a-t-il pas rappelé à l’Ukraine ses obligations et pourquoi n’a-t-il pas alerté le Conseil de sécurité des Nations unies ?  

3.Le président Macron, savait-il que la levée des sanctions à l’égard de la Russie était conditionnée à l’application des accords de Minsk, accords que la loi ukrainienne rendait impossible à mettre en œuvre ? Si oui, pourquoi cette duplicité ? Pourquoi ces menaces injustes à l’égard de la Russie, qui ont contribué à la faire intervenir militairement ?

4.Le président Macron, savait-il que le régime ukrainien avait massé d’importantes troupes à l’Est du pays et qu’il était prévu que ces troupes lancent une offensive contre son propre peuple du Donbass au mois de mars ?  Si oui, le jeu diplomatique du président Macron avec Vladimir Poutine était-il destiné à faire gagner du temps à cette armée afin qu’elle soit pleinement opérationnelle ?

5.Le président Macron savait-il que depuis 2015, outre que l’armée ukrainienne était équipée par les Etats-Unis de matériels modernes offensifs, que celle-ci était également entraînée par des soldats de l’OTAN et des mercenaires occidentaux ? Si oui, pourquoi n’a-t-il pas dénoncé au Conseil de sécurité des Nations unies cette présence étrangère de mercenaires et de soldats, que le point 10 des accords de Minsk interdisait ? 

6.Le président Macron a-t-il conscience que fournir aujourd’hui des armes au régime ukrainien ne servira à rien qu’à faire durer un peu plus longtemps les souffrances du peuple ukrainien ? Est-ce l’objectif recherché ?

7.Le président Macron a-t-il conscience que la logique des « sanctions » traduit une hostilité et un parti pris qui empêchent toute démarche de médiation et d’apaisement ?  Est-ce voulu ?

8.Le président Macron a-t-il conscience que dénoncer le « cynisme moral et politique » ainsi que « l’hypocrisie » de Vladimir Poutine tout en louant le courage de Zelensky, « visage de l’honneur, de la liberté et de la bravoure », est une manière pernicieuse d’attiser le conflit ?

9.Le président Macron a-t-il conscience que laisser fuiter sa « crainte » de l’utilisation d’armes chimiques par la Russie revient, dans un contexte où l’OTAN dit qu’il interviendrait si cela se produisait, à alimenter une propagande qui justifiera une troisième guerre mondiale ?

10.Le président Macron, a-t-il conscience qu’il a une responsabilité certaine dans les événements actuels en Ukraine, ou s’en lave-t-il les mains ? 

Incontestablement, le président Macron porte donc une responsabilité énorme dans les évènements qui ont conduit à la guerre en Ukraine. Incompétence, inaptitude dans la fonction ou choix délibéré, peu importe ! Emmanuel Macron était bien placé pour savoir que le régime ukrainien, installé par les Etats-Unis, non seulement se réarmait à outrance, non seulement continuait à bombarder sa propre population (chose que le même Macron reprochait au « régime syrien »), mais se dotait surtout d’un certain nombre de lois qui rendaient inapplicables les accords de Minsk. Il fallait donc à Macron une bonne dose d’hypocrisie pour lier, avec ses amis Européens, la fin des sanctions contre la Russie à l’application d’accords que le régime ukrainien avait rendus impossibles ! Pire sans doute, Macron ne pouvait ignorer que le réarmement de l’Ukraine associé aux bombardements du Donbass et à l’obsolescence programmée des accords de Minsk allait déboucher sur la guerre. Faire semblant de ne rien voir, ne rien faire, ne rien dire, ne pas alerter la « communauté internationale » étaient d’autant plus criminel que la France était partie prenante des accords de Minsk. On peut se poser la question : en participant à la stigmatisation de la Russie, Macron a-t-il volontairement contribué à faire diversion, attirant l’attention du monde en dehors du champ où la guerre programmée de longue date par le camp atlantiste était en train de se préparer ? Et puis, comment pouvait-il ignorer que l’essentiel des troupes ukrainienne étaient massées dans le Donbass, prêtes à l’offensive ? 

Macron est-il pour autant un « assassin » ? Certainement pas. Il faut du courage pour tenir le poignard. Macron n’est qu’un complice agissant dans l’ombre, un auxiliaire des Américains, comme Zelensky. Un petit, qui au tribunal de l’Histoire sera sur le banc des accusés.

Et pas sur celui des témoins. 

Je m’étonne que les responsabilités du candidat Macron dans le déclenchement de cette guerre, lui qui veut se faire passer pour un émissaire de la paix et un chevalier blanc, ne soient jamais rappelées par les autres candidats.

Ignorance ?

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