D’après Contrepoints

En 2018, le président Macron affirmait vouloir fermer 14 réacteurs nucléaires avant 2035.

En 2022, après avoir arrêté le projet de réacteur de quatrième génération Astrid en 2019 et fermé les deux réacteurs de la centrale de Fessenheim début 2020, il déclare à présent vouloir maintenant prolonger tous les réacteurs existants, en construire 6 nouveaux, et lancer les études sur 8 autres (soit 14 en tout).

Le président dit-il tout et son contraire, navigue-t-il à vue, ou bien est-ce de la « haute politique » trop subtile pour le citoyen ?

Extraits des cinq principaux discours du président Macron abordant le nucléaire

  1. Le 27 novembre 2018 à l’Elyséeprésentation de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE, 14 pages)
  2. Le 8 décembre 2020 au Creusot : l’avenir du nucléaire (5 pages).
  3. Le 12 octobre 2021à l’Élysée : présentation du plan France 2030 (23 pages).
  4. Le 10 février 2022 à Belfort : reprendre en main notre destin énergétique (10 pages).
  5. Le 22 septembre 2022 à Saint-Nazaire : inauguration d’éoliennes en mer (8 pages).

Quelques commentaires ont été insérés (entre parenthèses, en italique, et en gras) pour les distinguer des extraits des discours entre guillemets repris mot pour mot et sans modifier la syntaxe parfois étonnante.

Quelques passages importants des discours du président Macron sont soulignés pour mieux comprendre les zig-zags dans le domaine nucléaire.

La stratégie et la méthode pour la transition écologique – Elysée, le 27 novembre 2018

« Pour continuer à nous déplacer, à nous chauffer, à produire et à consommer dans de bonnes conditions, encore faut-il être capable de produire des énergies de substitution au pétrole, au charbon et au gaz. Et c’est cela l’objectif de cette programmation.

L’électricité va prendre une place de plus en plus grande à mesure que nous allons cesser d’utiliser du pétrole, du charbon ou du gaz naturel. On aura besoin de plus en plus de production d’électricité.

La montée en puissance des énergies renouvelables en France est inéluctable et est au cœur des engagements du gouvernement. Elle n’est en aucun cas liée au rythme de fermeture des centrales nucléaires dans les prochaines années. Et cessons de dire qu’il faut forcer la fermeture rapide de réacteurs nucléaires pour que les énergies renouvelables trouvent leur place, ce n’est pas vrai et ça n’est pas le cas.

Le nucléaire nous permet aujourd’hui de bénéficier d’une énergie décarbonée et à bas coût. C’est une réalité. C’est d’ailleurs pour cela que nous allons engager un travail sur une nouvelle régulation du parc nucléaire existant. Car le dispositif actuel, qui permet aux Français d’avoir les prix de l’électricité parmi les plus bas d’Europe, s’arrête en 2025. Il est pourtant indispensable que les Français puissent en bénéficier au-delà, tant que les réacteurs nucléaires sont toujours en activité.

Je n’ai pas été élu pour ma part sur un programme de sortie du nucléaire, mais sur une réduction à 50% de la part du nucléaire dans notre mix électrique. Et je tiendrai cet engagement mais en repoussant l’échéance à 2035.

Concrètement, 14 réacteurs de 900 mégawatts seront arrêtés d’ici à 2035. Ce mouvement commencera avant l’été 2020, avec l’arrêt définitif des 2 réacteurs de Fessenheim. Restera alors à organiser la fermeture de 12 réacteurs entre 2025 et 2035. 4 à 6 réacteurs d’ici 2030, le reste entre 2030 et 2035. Et le rythme variera en fonction de l’évolution du mix énergétique dans notre propre pays et chez nos voisins européens.

Ce scénario sera d’autant plus ambitieux que nous arriverons à faire des innovations sur le stockage d’énergie renouvelable.

Aujourd’hui il est faux de dire qu’on peut remplacer une capacité de production d’énergie nucléaire par une capacité de production de renouvelable ; la seconde est intermittente. Par contre si nous arrivons à innover suffisamment vite, au niveau français européen et avoir des vraies technologies de stockage, nous pourrons à ce moment-là substituer beaucoup plus vite l’une par l’autre.

Si nous avons une intégration européenne plus forte, nous pouvons modifier là aussi cette trajectoire. La cohérence d’une stratégie européenne de transition, ce serait que tous les pays qui ont encore de nombreuses centrales à charbon les ferment ».

(Comme l’Allemagne par exemple ?)

« Et puis qu’ensuite on ferme plus rapidement le gaz et que tout le monde converge d’abord vers le nucléaire, puis vers le renouvelable.

Cette stratégie dépend donc de rendez-vous sur le plan technologique, d’innovations, et de notre capacité à avoir une vraie stratégie européenne intégrée. C’est pourquoi aujourd’hui c’est un scénario de référence et la crédibilité d’une ambition que nous devons apporter mais avec des clauses de rendez-vous réguliers pour pouvoir ajuster cette trajectoire aux réalités de notre environnement, c’est-à-dire du choix des autres pays et des innovations technologiques ».

(Sages précautions oratoires qui permettent en 2022 de renoncer sans rougir à la décision de fermeture des 14 réacteurs nucléaires annoncés… puisque ces conditions ne sont pas au rendez-vous ! Le stockage massif d’électricité est toujours inexistant, le vent et le soleil sont toujours aussi aléatoires, et l’intégration européenne de l’électricité toujours aussi problématique avec les prix de l’électricité qui explosent).

« C’est donc une approche pragmatique et adaptative que nous avons décidée d’adopter. Nous devons aussi prendre en compte les éléments de sécurité de nos approvisionnements. Je ne veux pas que nous nous précipitions à fermer des centrales, si c’est pour réimporter de l’énergie produite d’ailleurs, moins bien que chez nous aujourd’hui, et dépendre d’autres économies.

Je ne veux pas que nous soyons dans une situation où parce que nous irions plus vite sur le nucléaire, nous soyons amenés à fermer plus lentement les centrales à charbon, ce qui serait ridicule en termes d’émissions ou à devoir augmenter massivement dans les années à venir le coût de l’électricité, ce qui pèserait sur les ménages comme sur nos entreprises.

Je fixe d’emblée à EDF une règle : aucune fermeture complète des sites. Réduire la part du nucléaire, ce n’est pas pour autant renoncer au nucléaire. En l’état actuel des solutions disponibles, le nucléaire reste une piste prometteuse pour continuer à pouvoir compter sur une énergie fiable, décarbonée et à bas coût.

L’EPR, en particulier, doit faire partie du bouquet d’options technologiques pour demain.

Et si nous ne prenons aujourd’hui aucune décision quant à la construction de nouveaux réacteurs, parce que nous n’avons pas de besoin immédiat et parce que nous n’avons pas le recul nécessaire, en particulier sur la centrale de Flamanville, nous devons tirer profit des quelques années devant nous, pour avancer.

Je demande donc à EDF de travailler à l’élaboration d’un programme de nouveau nucléaire, en prenant des engagements fermes sur le prix pour qu’il soit plus compétitif. Tout doit être prêt en 2021, pour que le choix qui sera proposé aux Français puisse être un choix transparent et éclairé.

À un moment, il faut faire des choix et on ne pourra pas promettre ou s’engager sur tout et son contraire, mais il faut pouvoir traiter ce sujet ».

(Et pourtant, tout et son contraire a été dit dans les énergies, et pas uniquement par le président Macron, ce qui a conduit à tergiverser et à ne pas engager les investissements nécessaires depuis 20 ans).

L’avenir du nucléaire – Le Creusot le 8 décembre 2020

« Cet avenir de la filière nucléaire, il repose pour moi sur, au fond, trois lignes de force, trois convictions.

La première, c’est que notre avenir énergétique et écologique passe par le nucléaire.

Oui, l’énergie nucléaire, quand il s’agit de produire de l’électricité non-intermittente tout en respectant et en protégeant le climat, est pertinente, pourvu que l’on progresse sur la gestion des déchets, sur la sûreté.

L’énergie nucléaire est une énergie décarbonée, une énergie sûre.

La deuxième conviction, la deuxième ligne de force c’est que notre avenir économique et industriel passe également par le nucléaire.

Quand je dis que le nucléaire fait aussi partie de notre ambition économique et écologique, je veux ici souligner combien la filière nucléaire est essentielle au développement de l’ambition en matière d’hydrogène qui est portée par le Gouvernement.

Le nucléaire restera la pierre angulaire de notre autonomie stratégique.

Le Charles de Gaulle arrivera à la fin de sa vie en 2038. C’est pourquoi j’ai décidé que le futur porte-avions qui dotera notre pays et notre marine sera, comme le Charles de Gaulle à propulsion nucléaire.

Par ces choix, nous confirmons la volonté de la France de préserver son autonomie stratégique, sa conviction profonde qu’on peut continuer à investir dans l’industrie en ayant une ambition écologique forte et continuer de conjuguer notre ambition industrielle civile comme notre nucléaire militaire.

Enfin, les investissements de France Relance permettront également le projet de SMR français ».

Présentation du Plan France 2030- Élysée le 12 octobre 2021

« Le premier objectif, c’est faire émerger en France, d’ici à 2030, des réacteurs nucléaires de petite taille innovants, avec une meilleure gestion des déchets ».

Reprendre en main notre destin énergétique –Belfort le 10 février 2022

« Il est des choix qui engagent la nation sur le temps long, plusieurs décennies, parfois un siècle et les choix qui concernent l’énergie, l’investissement dans les infrastructures énergétiques qui permettent à nos compatriotes de vivre, se chauffer, se déplacer, produire sont de cela.

Il n’y a pas de production industrielle stable s’il n’y a pas une énergie stable aux prix les plus compétitifs. Il n’y a pas de transition énergétique et climatique s’il n’y a pas une décarbonation de l’énergie produite, en particulier notre électricité.

Et il est difficile de préserver le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité des entreprises quand on ne maîtrise plus cela. Nous voyons la fragilité de modèles économiques lorsque l’on est dépendant des autres pour produire son énergie.

Mais si l’on veut prévenir ces chocs conjoncturels, alors il nous faut bâtir une stratégie au long cours, moins dépendante des cours mondiaux.

Et si nous voulons enfin maîtriser la facture d’énergie des Français, nous avons l’obligation d’engager sans attendre des chantiers structurants et historiques pour préparer l’avenir.

Nous devrons être en mesure de produire jusqu’à 60 % d’électricité en plus qu’aujourd’hui ».

(Ce qui signifie produire 750 TWh puisque la France a produit 468 TWh en 2021).

« Et la clé pour produire cette électricité de manière la plus décarbonée, la plus sûre, la plus souveraine est justement d’avoir une stratégie plurielle, celle que nous avons choisi sur la base de ces travaux et de développer tout à la fois les énergies renouvelables et le nucléaire.

Nous n’avons d’autre choix que de miser en même temps sur ces deux piliers. C’est le choix le plus pertinent d’un point de vue écologique et le plus opportun d’un point de vue économique et enfin le moins coûteux d’un point de vue financier ».

(C’est faux ! Parmi ces deux piliers, l’un est véreux : il est aléatoire et intermittent ce qui le rend cher car il faut des moyens supplémentaires de soutien tels que stockage, centrales au gaz… Il ne peut ni répondre seul au besoin, ni être complémentaire des autres productions. L’éolien et le solaire nécessitent un coûteux renforcement du réseau d’électricité et de ruineux stockages d’électricité encore inexistants. Et le programme nucléaire prévu, bien que salutaire, sera insuffisant pour assurer la production nationale les nuits sans vents en 2050).

« Pour augmenter la production électrique nationale d’ici 2050, il nous faut reprendre le fil de la grande aventure du nucléaire civil en France.

Ce que nous avons à bâtir aujourd’hui, parce que c’est le bon moment, parce que c’est ce qu’il faut pour notre nation et parce que les conditions sont maintenant réunies, c’est la renaissance du nucléaire français.

J’ai pris deux décisions fortes.

La première est de prolonger tous les réacteurs nucléaires qui peuvent l’être sans rien céder sur la sûreté.

La seconde décision : nous allons lancer dès aujourd’hui un programme de nouveaux réacteurs nucléaires.

Je souhaite que six EPR2 soient construits et que nous lancions les études sur la construction de 8 EPR2 additionnels. Nous avancerons ainsi par palier ».

(Ce louable effort tardif qui aurait dû débuter 10 ans plus tôt ne suffira pas à assurer l’avenir de la production française d’électricité en 2050 comme indiqué précédemment, car il manquera plusieurs dizaines de GW de puissance pour répondre au besoin de 750 TWh annoncés par le Président lui-même).

« À côté de ces EPR, un appel à projets sera soutenu à hauteur d’un milliard d’euros par France 2030 et sera lancé pour faire émerger des petits réacteurs modulaires (les fameux SMR) mais aussi des réacteurs innovants permettant de fermer le cycle du combustible et de produire moins de déchets. Pour 500 millions d’euros, ce seront des projets portés par EDF NUWARD, et il y aura aussi 500 millions d’euros pour des projets ouverts sur les réacteurs innovants que j’évoquais à l’instant.

Je suis convaincu que la France a les moyens de porter une telle révolution dans le nucléaire, avec des réacteurs en rupture. Je fixe un objectif ambitieux mais à la mesure de l’intensité de la compétition dans le secteur : construire en France un premier prototype d’ici 2030.

Ce nouveau programme pourrait conduire à la mise en service de 25 gigawatts de nouvelles capacités nucléaires d’ici 2050.

Au sein de l’État, une direction de programme interministérielle dédiée au nouveau nucléaire sera créée pour en assurer le pilotage, coordonner les procédures administratives, s’assurer du respect des coûts et des délais des chantiers.

EDF construira et exploitera les nouveaux EPR.

La France fait le choix de l’industrie et de l’emploi : car nous parlons là, uniquement au sujet de l’EPR2, de 220 000 emplois préservés, poursuivis, renouvelés et de plusieurs dizaines de milliers d’emplois créés. La France fait le choix aussi du pouvoir d’achat mais avec une vraie stratégie, car à terme, le nucléaire et les énergies renouvelables fourniront une énergie moins chère et à l’abri des turbulences des marchés.

La France, Mesdames et Messieurs, fait le choix résolu de son indépendance et de sa liberté ».

Inauguration des éoliennes en mer – St Nazaire le 22 septembre 22

« La France a toutes les raisons d’être confiante dans l’avenir, parce que nous avons des forces historiques : la place de notre nucléaire […].

Le premier objectif, c’est la souveraineté, moins dépendre. Et donc toute l’énergie qu’on produit sur notre sol est bonne. Il se trouve que nous n’avons pas d’hydrocarbures fossiles et donc ce qu’on produit sur le sol, c’est le nucléaire, le renouvelable et l’énergie qu’on ne consomme pas.

On va faire 40 % de gains et d’économies d’énergie, mais à côté de cela, nous allons massivement accroître nos besoins d’électricité parce qu’on va faire ces économies d’énergie sur les énergies fossiles, sur les comportements qu’on ne veut plus voir. Mais pour ce faire, on va avoir besoin d’ici à 2050, d’environ 40 % de plus d’électricité ».

(C’était 60 % dans le discours de Belfort le 10 février 2022)

« Cela veut dire que même si on fait cette sobriété, ce n’est pas une alternative, parce qu’on va passer au véhicule électrique, parce qu’on va penser au transport urbain électrique, parce qu’on va avoir une stratégie hydrogène qui, je le rappelle, n’est qu’un moyen de transport de l’énergie. Donc il faut faire l’électrolyse, c’est l’électricité. Il faut produire plus d’électricité sur notre sol. C’est les deux autres piliers de la stratégie.

En produire plus de manière non alternative, c’est le nucléaire. Nous avons une force historique engagée. Là aussi, il ne faut pas regarder sur le court terme. C’est une aventure industrielle de la France qui commence après-guerre. On a des difficultés conjoncturelles, c’est vrai.

Certains pays ont totalement arrêté le nucléaire. Nous, on a fait le choix de ne jamais l’arrêter. On a fait le choix de réduire la dépendance dans les lois qui ont été passées en 2012-2015. Puis on a décalé cet objectif dès 2018 et on a conforté cette stratégie à partir de 2021-2022.

Mais nous avons donc la capacité, à aller maintenant vers un plan massif d’investissement : aucune fermeture de réacteurs, sauf raisons de sûreté, lancement d’un programme inédit de construction de 6 puis 8 tranches, nationalisation d’EDF ».

(Serait-il inconvenant de rappeler que le président a laissé fermer les deux réacteurs de Fessenheim en parfait état de fonctionnement en 2020 ?).

« C’est un déploiement, à marche forcée, d’une stratégie nucléaire qui doit nous permettre de planifier sur les territoires, en fonction des concertations parce que tout ça suppose de l’acceptabilité, de planifier l’innovation technologique parce qu’on sait qu’on a le modèle standard EPR qu’on est enfin en train d’industrialiser. On a aussi les modèles SMR qu’on veut pouvoir déployer en parallèle de cette stratégie. Et puis surtout, un immense plan de recrutement, de formation, d’entretien des compétences.

La réalité, c’est que l’erreur pendant des années, on n’a pas réinvesti sur les compétences de la filière et on a arrêté de produire ».

(Malgré les alertes de l’OPECST et du Parlement publiées depuis 30 ans. Les rapports de l’OPECST de 1991de 1998, de 2011, jusqu’à juillet 2021 alertaient le gouvernement (sourd et aveugle ?) sur la nécessité d’anticiper le renouvellement du parc nucléaire français, pour ne pas subir « l’effet falaise ». Ils mettaient en garde aussi contre les conséquences industrielles d’une interruption prolongée de la construction de réacteurs nucléaires et l’absence de visibilité sur la politique énergétique du pays)

« Quand on a voulu repartir, on avait des trous de compétences dans la filière ».

(C’est pour cette raison qu’il faut avoir une vision lointaine et anticiper pour éviter d’en arriver là !)

« La production d’électricité, ça fonctionne et c’est accepté quand il y a un partage de la valeur. On l’évoquait tout à l’heure en parlant des communes qui abritent des activités nucléaires. Soyons simples, il y a un vrai retour pour ces communes qui a aidé à l’acceptabilité.

Voilà en quelques mots comment on va accélérer les choses : planification, la loi qui va sanctuariser les choses et permettre de raccourcir des délais.

C’est la même approche qu’on va adopter ensuite dans la foulée sur le nucléaire où notre volonté de pouvoir accélérer et simplifier ces projets en permettant plus de procédures uniques, en allant beaucoup plus vite. J’ai annoncé une première tranche en 2035 pour le nucléaire. Ce que je souhaite, c’est qu’on aille beaucoup plus vite. Et je pense que là aussi, on peut aller beaucoup plus vite si on simplifie les choses. On sera dans la même logique sur le nucléaire, avec un texte de loi qui nous permettra d’avancer, d’adapter les procédures existantes en matière d’urbanisme pour favoriser le développement des premiers sites identifiés, et surtout en lançant dès maintenant aussi le programme pour ne pas perdre de temps et avoir une vraie planification. D’un mot, je terminerais en disant que tout ça n’a de sens que si ça s’inscrit dans des logiques de filières.

Ce que je veux ici faire passer comme message, c’est qu’au cœur justement de cette stratégie nationale bas-carbone et de l’APE, il y aura le déploiement de ces filières qui sont vraiment des filières industrielles qui vont permettre de créer de l’emploi.

Nous avons une stratégie, nous avons des capacités, nous avons des atouts. Il faut juste se mettre en capacité collective de coopérer, d’avoir ce cap, de savoir le décliner et de le mettre en œuvre avec méthode et ambition ».

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