Une brève de François Jay
Le mardi 17 novembre, à 18h, une manifestation s’est déroulée sur le Parvis des Droits de l’Homme à Bordeaux, devant l’école de la magistrature, contre la loi « Sécurité Globale ». En particulier contre son article qui crée le délit de diffusion d’images de policiers ou de gendarmes, non floutées, pouvant porter atteinte à leur intégrité physique ou psychique.
Cette manifestation est à l’initiative de la Ligue des Droits de l’Homme, d’Amnesty International, de la Libre Pensée, de l’Observatoire des Libertés Publiques et de diverses autres associations.
Les organisateurs craignent une atteinte aux droits de la presse et des journalistes, et plus généralement aux droits de tout citoyen, de dénoncer les violences policières. Il est exact que ces dernières années les images vidéos ont permis de dénoncer les violences faites aux gilets jaunes, aux manifestants de la Manif pour Tous, etc… par exemple, ce sont des images vidéos qui ont permis de démasquer Benallah, garde du corps d’Emmanuel Macron, qui profitait de sa position pour aller faire le coup de poing contre des manifestants. Mais ce sont aussi des images vidéo qui ont permis de disculper les policiers accusés de viol par le délinquant Théo Luhaka.
Par contre les organisateurs ne protestent pas contre les atteintes à la liberté d’expression dues aux lois liberticides, Pleven, Gayssot, Taubira, Avia. Ces lois restreignent la liberté de parole et de presse… C’est sur ce même parvis qu’avaient manifesté pour la liberté d’expression, le 3 avril 2018, Pierre Cassen, Karim Ouchikh, Renaud Camus, Richard Roudier, Alain de Peretti, François Galvaire, Christine Tasin. La seule participation des organisations de gauche, à cette manifestation pour les libertés, avait été une contre-manifestation violente de nervis antifas, qui avait été tenue à distance grâce à une intervention des Forces de l’ordre…
Les organisateurs d’aujourd’hui ne manifestent pas, non plus, contre les menaces de mort que subissent ceux qui dénoncent la violence des musulmans contre la liberté de parole, comme celles que subit la jeune lycéenne Mila, pour avoir simplement dit son rejet de l’islam… Ils voient la paille, mais négligent la poutre.
Ces mêmes organisateurs ne manifestent pas, non plus, contre les violences quotidiennes que subissent les forces de l’ordre, les gardiens de prison, les pompiers, les médecins… insultes, crachats, coups, tentatives de meurtre… De cela, ils ne s’occupent pas. Ils semblent même s’en foutre royalement, à moins qu’ils ne les approuvent…
Les organisateurs ne semblent pas, non plus, intéressés par la dégradation continue de la sécurité à Bordeaux où les agressions au couteau se succèdent au rythme d’au moins une par jour. Ils ne dénoncent pas le recul de l’État dans sa fonction première qui est d’assurer la sécurité des citoyens…
Non, les manifestants veulent pouvoir dénoncer les policiers. Ils ont choisi leur camp, ce n’est pas celui de l’ordre.