escroquerie transition énergétique

 

D’après Roland Dubois

 

La journée des gilets jaunes, suscitée par le ras-le-bol fiscal, ancien mais exacerbé par les hausses de taxes sur les produits pétroliers, est passée. Le Ministre de l’Intérieur nous dit le lendemain que le gouvernement a bien compris le message. En fait non ; son collègue, le Ministre de l’Écologie, le corrige : la politique du gouvernement ne changera pas. Le premier ministre nous a assuré ensuite, en quelques minutes de baratin mou, qu’il avait compris que les Français avaient besoin de respect, de compréhension et de protection (?) ; mais il a confirmé que la trajectoire de la politique de transition énergétique ne changerait pas, pour « le bien de la planète et des générations futures » cela va sans dire. Autrement dit : « cause toujours ! ». On n’est pas loin de la formule de Coluche : « dites-nous de quoi vous avez besoin, on va vous expliquer comment vous en passer ». Nos chefs confondent ténacité et entêtement.

En même temps, on découvre, sur une chaîne de télé de grande diffusion, un reportage très bien fait sur les nombreux sites sportifs en construction au Qatar pour la coupe du monde de football 2022. Les conducteurs français, c’est-à-dire tous les Français adultes, sont alors ravis d’apprendre que, compte tenu des conditions climatiques extrêmes, températures de 45 à 50°, les stades, -même ceux à ciel ouvert-, seront climatisés. Certains le sont déjà. Grâce, bien sûr, à l’électricité produite par des centrales thermiques. La journaliste de TF1 nous a confié le bien-être ressenti dans un courant d’air frais en plein désert. Et pourtant, oui ; le Qatar, partenaire privilégié de la France, est bien un pays signataire de la COP 21 dont la conclusion heureuse est un de nos titres de gloire. Allez comprendre !!!

Comment le gouvernement peut-il espérer convaincre les Français que l’urgence de la transition écologique exige que les taxes sur les carburants soient sans cesse relevées envers et contre tout et tous ? Le confetti français, 1% des Terriens, 1% de tous les gaz maudits, doit-il payer les extravagances de tous ceux qui font n’importe quoi ? Les Français comprennent l’écologie qui les touche de près, l’écologie raisonnable c’est à dire expurgée des mensonges qu’on leur distille en permanence sur l’éolien, les capteurs solaires et la voiture électrique, l’écologie qu’ils pourront maîtriser à un coût acceptable. Pas celle du GIEC et de nos dirigeants mégalos qui prétendent vainement commander à des éléments planétaires à un coût exorbitant.

Il faut croire que le CO2 rejeté par les autres pays s’arrête à nos frontières, tant ils veulent nous culpabiliser !!! Restons donc sur nos gardes. Que pèse la France dans le cadre des émissions mondiales de CO2, censées être à l’origine du dérèglement climatique ?

D’après l’Agence internationale de l’Énergie, site en anglais (Key World Energy Statistics), voici la liste des émissions de CO2 par pays pour l’année 2016 : ces données sont en milliards de tonnes, les pourcentages sont arrondis à la première décimale.

Monde entier

32,32

100 %

Chine

9,06

28,0 %

États-Unis

4,83

14,9 %

Inde

2,08

6,0 %

Russie

1,44

4,4 %

Japon

1,15

3,6 %

Allemagne

0,73

2,3 %

Corée du Sud

0,59

1,8 %

Iran

0,56

1,7 %

Canada

0,54

1,7 %

Arabie saoudite

0,53

1,6 %

Brésil

0,52

1,6 %

Indonésie

0,45

1,4 %

Mexique

0,45

1,4 %

Afrique du Sud

0,41

1,3 %

Australie

0,39

1,2 %

Royaume-Uni

0,37

1,1 %

Turquie

0,34

1,0 %

Italie

0,33

1,0 %

France

0,29

0,9 %

Les trois premiers pays pollueurs de la planète représentent près de 50% des émissions de CO2 et il n’est pas envisageable que les USA, la Chine et l’Inde cessent de produire à court terme des véhicules à essence ou au gazole. Ainsi, augmenter le prix des carburants en France en invoquant la lutte contre le dérèglement climatique est une véritable supercherie.Ne figurent pas sur la liste les 177 autres pays qui sont au-dessous de 1 %. Mais, même en admettant que la France divise par deux (ce qui est un leurre), ses émissions de CO2 grâce à la disparition des voitures à essence ou diesel (quid des transports routiers, des gros navires, des aéronefs au kérosène sans taxes… ?), l’impact sur le dérèglement climatique mondial serait de l’ordre de 0,45 % soit une quantité quasiment négligeable.

D’ailleurs, quel que soit le prix des carburants, le nombre de kilomètres parcourus par les automobilistes ne va pas chuter spectaculairement. Rares sont les Français (hormis les pilotes de rallyes !) qui utilisent leur véhicule pour le simple plaisir d’émettre du CO2.

Arrêtez de nous prendre pour des jambons !!!

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