Jacques Bainville

D’après Cédric de Valfrancisque

Le Marquis de Morveux d’Énarque, qui est vaniteux comme un paon, aime à se comparer à l’Empereur Napoléon ou à Charles le Dérisoire, « Saigneur » de Colombey-les-deux-mosquées, alors qu’en réalité il a le mépris arrogant de Giscard de Chamalières et le machiavélisme de François de Jarnac, Seigneur de Latché et Baron de l’Observatoire. Il en a aussi la pourriture morale et mentale.

Depuis son élection, il divise pour régner : il braque les jouvenceaux contre les retraités, les suppôts de Mahomet contre les chrétiens, les invertis contre les hétérosexuels, les nègres contre les visages pâles, les rats de villes contre les rats des champs etc…la liste n’est point exhaustive !

Au sein de sa Cour, une dinde nommée Aurore Bergé – cette aurore n’a rien d’une lumière – déclare que les retraités gâtent trop leurs petits-enfants et qu’avant de se plaindre, il ne faut pas qu’ils oublient « qu’ils sont en fin de vie » (sic). Et ne parlons point de ces jeunes gandins formatés à l’eschologie (1), qui nous accusent d’avoir trop bien vécu en épuisant les ressources de la planète et qui prétendent que leur vie d’enfants gâtés serait un enfer par rapport à ce que fut la nôtre.

Mon grand âge m’autorise à leur dire qu’ils « déparlent » et qu’il leur a manqué les coups de pied au cul qui forgent le caractère aussi prestement qu’ils raffermissent le fessier.

Mais dans quelques domaines, soyons honnête, ils ont partiellement raison.

Depuis mon enfance, le monde a terriblement changé, dans certains cas il a fait d’énormes progrès ; des innovations qui ont amélioré la vie des gueux que nous sommes. Contrairement aux eschologistes, j’apprécie d’avoir une automobile, gage de liberté ; un réfrigérateur pour boire frais ; un chauffage central pour éviter de me geler les parties les plus intimes durant les frimas de l’hiver…

Ma génération, c’est celle des soixante-huitards. Je ne parlerai point, ici, de l’héritage de mai 68 tant il aura été calamiteux ! J’avais 18 ans en mai 68 et j’étais déjà opposé à ses révolutionnaires d’opérette. Mai 1968, c’est une colère d’enfants trop gâtés, de gosses de bourgeois, à une époque où 20% des jeunes accédaient aux études supérieures.

Cette chienlit, comme disait Charles de Colombey, n’a concerné qu’une infime partie de la population, mais ses conséquences ont été désastreuses pour le pays.

Beaucoup d’anciens soixante-huitards sont devenus les bobos de la gauche-caviar ; ceux-là sont sans doute, financièrement, des privilégiés, mais pas les autres, tant s’en faut !

Le chômage a explosé, en France, à partir du milieu des années 1970, lors du premier choc pétrolier qui a bouleversé le monde économique (1973). Charles de Colombey a bradé, au début des années 60, tout notre Empire colonial. Nous avons abandonné notre autosuffisance énergétique en perdant les gisements – de gaz et de pétrole – sahariens. Cela s’est traduit par un ralentissement conjoint de la croissance ET de la productivité. C’était la fin des « trente glorieuses », le début des « quarante piteuses » (lesquelles sont devenues calamiteuses, et ce n’est pas fini !).

C’est à partir de cette époque que le chômage « structurel » s’est installé durablement chez nous. Messire Pompidou, Seigneur de Montboudif, qui avait la sagesse des terriens, craignait des émeutes si le chômage venait à dépasser les 300 000 personnes. Nous le vîmes monter à 2, puis 3, puis 4 millions (2). On ne saurait le dire tant les chiffres, tels les dés de tripot, sont pipés !

Le socialisme larvé de Giscard de Chamalières, le socialisme assumé de François de Jarnac, et la course à toujours plus d’Europe de tous nos dirigeants, ont eu raison de notre industrie et, par là même, de notre économie. Depuis le vieux daim de Chamalières, la France n’a plus connu un budget en équilibre. Nous ne produisons quasiment plus rien, en dehors du luxe, de l’aéronautique et de l’armement lourd. Nos mines ont fermé une à une, les hauts fourneaux de nos aciéries aussi. Depuis les années 80, notre industrie a détruit des millions d’emplois. La classe ouvrière n’existe quasiment plus. Pour éviter des charges ou des impôts trop élevés, ou des normes drastiques – techniques ou environnementales – imposées par Bruxelles, nos industriels ont préféré délocaliser leur production.

Et, tandis que la classe ouvrière allait pointer à l’ANPE (3), la France, avec le « regroupement familial », laissait rentrer massivement sur son sol une immigration attirée par nos aides sociales aussi généreuses que variées, sans parler de l’immigration clandestine.

Qu’il est facile à quelques jeunes abrutis, dont l’ambition se limite souvent aux loisirs ou à faire du cocooning chez papa-maman – la génération des 35 heures, du Smartphone et des réseaux sociaux – de nous traiter de privilégiés. Non, tout n’a pas été facile, tout n’a pas été rose, pour nous ?

Je ne saurais me plaindre, mais, depuis ma prime jeunesse, comme tant d’autres, j’ai « mal à la France ». On m’a appris à souffrir en silence, comme s’il s’agissait d’une maladie vénérienne.

Être amoureux de ses racines est plutôt mal vu à l’époque de la France multiraciale, de l’Europe « à 27 » et de la mondialisation de l’économie. Je souffre aussi de voir mon pays devenir une colonie de peuplement de ses anciens colonisés qui, bien souvent, nous détestent.

Avant la pandémie, notre « douce France, terre des arts, des armes et des lois, » chère à du Bellay, était devenue une réserve indienne : chaque année, 80 millions de touristes venaient visiter – admiratifs ou effarés – notre pays peuplé de 68 millions d’habitants dont 5 millions de fonctionnaires, 7 millions d’allocataires des minima sociaux, des millions de chômeurs et des milliers d’hectares de friches industrielles, tristes témoins d’une époque où tout ce que nous consommions n’arrivait pas de Chine, d’Inde, du Vietnam, du Bengladesh, de Roumanie ou d’ailleurs.

Durant toute ma vie, j’ai vu mon pays se déliter, perdre ses emplois, ses repères, ses valeurs. Certains quartiers sont devenus des ghettos aux mains de dealers allogènes, et les « Français de souche » en ont été chassés. Nous avons (re)découvert l’« ensauvagement » et la barbarie.

Jadis, nos aïeux se battaient pour un idéal : leur fief, leur Dieu, leur Roi, leur patrie, leurs frontières. Notre pays a été immolé sur l’autel des banquiers apatrides, des européistes forcenés et de l’économie mondialisée. Une reddition sans combattre, une capitulation honteuse !

Nous avons connu, pour beaucoup, des années de pensionnat (j’étais « enfant de troupe » à 11 ans), suivies d’un service militaire plus ou moins « viril » ; parfois des journées de travail de 10 ou 12 heures, des semaines de 60 heures (avant que la France socialiste ne devienne une feignasse qui ne veut plus travailler), avec, dans le secteur privé, la menace quasi permanente du chômage…

On nous dit que notre génération n’a pas connu la guerre, c’est un fait (4). Du coup, nous serions, parait-il, des privilégiés, des chanceux, des veinards et… des égoïstes.

Quelques imbéciles, comme la dame Aurore Bergé, encore elle, osent même dire que nous serions trop riches, et que nous devrions faire un « effort intergénérationnel » (quel charabia !) vers les jeunes. Qu’on ne pense pas assez à la jeunesse. Quelle ineptie, quelle débilité !

On y pense souvent et… on la plaint, pas pour le temps présent mais pour l’avenir qu’elle se prépare en cédant à la facilité, aux loisirs, au fric, aux plaisirs, plutôt que de défendre SA liberté.

Ma génération, dans ses jeunes années, aura eu un peu plus de liberté que la suivante : nous ne connaissons le diktat des minorités (féministes, racialistes, LGBT, islamo-gauchistes, écologistes, etc…) que depuis le début des années 80 (5). Mais, si j’en crois les sondages, une majorité de jeunes se satisfait pleinement d’une France multiculturelle, bigarrée, écolo, invertie et islamisée.

L’Education Nationale s’est chargée de lui inculquer que le métissage – racial ou sexuel – c’est l’avenir et que les seuls dangers qui attentent aux « valeurs ripoux- blicaines » sont le populisme et le nationalisme. L’ennemi, en fait, c’est le « mâle blanc ». Aussi, je plains, sincèrement, de tout mon cœur, la jeunesse qui partage encore mes valeurs car elle n’a pas fini de souffrir !!!!

Je veux bien que l’on parle de « génération sacrifiée » à condition d’identifier la bonne.

D’ailleurs, sachant qu’une génération c’est 25 ans, avec la Loi Veil de 1975 légalisant l’IVG c’est presque deux générations qui ont été sacrifiées : à raison de 220 à 230 000 IVG par an, on aura tué légalement 9 millions de petits Français (6). Il rentre environ 400 000 immigrés – toutes causes confondues – en France chaque année, alors dormez en paix, braves gens, le « remplacement de population » est en bonne voie ! Et ne comptez point sur la Baronne Traîtresse de Neuilly pour régler le problème à coup de Kärcher…

 

Notes :

1)- Nouvelle religion dont la secte voudrait nous priver de tous les plaisirs de la vie. Les membres de cette secte, nourris à l’eau, au boulgour et au quinoa, sont tristes à mourir, et il y a de quoi !

2)- Le « traitement social du chômage » permet de minorer les chiffres et de leur faire dire ce qu’on veut. Il n’en demeure pas moins vrai qu’avant la pandémie de Covid19, la France comptait 7 millions d’allocataires des minimas sociaux.

3)- Agence Nationale Pour l’Emploi : l’ancêtre de « Pôle Emplois ».

4)- A part pour ceux qui sont allés la faire dans quelque ancienne colonie.

5)- Encore que la loi Pleven date de 1972. Elle annonçait toute une série de lois liberticides.

6)- Et rassurez-vous, pendant les nombreux confinements les centres d’IVG sont restés ouverts ; le gouvernement y tenait !

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