Manu Gaz

Le billet de Daniel Pollett

     Il se dit aujourd’hui que les Corses relèvent le pantalon des Français. Cela a quelque chose de vrai. N’en déplaise à Manu Gaz, si prompt à se scandaliser pour une tranche de jambon posée devant une mosquée, ce qui est grave c’est la multiplication exponentielle des agressions contre nos pompiers et nos policiers, dans le plus grand silence gouvernemental et médiatique alors même que ces fonctionnaires sont tenus au devoir de réserve.

 

    Ni vu ni connu, les « Chances pour la France » continuent leur lent et efficace travail de sape contre notre République et notre civilisation, agressent nos protecteurs et si nous protestons, si nous nous défendons, c’est que nous sommes racistes. Manu Gaz n’est jamais autant indigné que lorsque ces agressions provoquent une riposte.

 

    Observons que le « lieu de prière » ayant fait l’objet de la légitime colère de nos amis corses est rien de moins qu’illégal puisque déclaré comme étant un lieu sportif. Observons aussi que les pompiers et policiers agressés ayant fait état d’environ vingt agresseurs, Manu Gaz n’est pas indigné qu’on n’en connaisse encore que deux, ni que les habitants du quartier concerné ne se liguent pas pour dénoncer les coupables qu’ils connaissent forcément.

 

    Comme d’habitude, la « communauté  » revendique le statut de première victime alors que les fauteurs de troubles ne sont jamais des Australiens ni des bouddhistes. Cela se voit aussi dans le cas de cette femme de banlieue se plaignant de la police alors même qu’elle s’est opposée à sa légitime action. Depuis quand le rôle de mère de famille consiste-t-il à s’opposer au travail des forces de l’ordre ?
    Comme d’habitude aussi, on ne doit pas « stigmatiser » ; mais on peut quand même stigmatiser la police et les citoyens manifestant leur colère, en plus que ceux votant pour le Front National. Manu Gaz craint par dessus tout que la révolte populaire spontanément exprimée en Corse par des Corses ne contamine le continent et qu’elle devienne la révolte exprimée par des Français dans toute la France.

 

    Pour Manu Gaz, le plus grand danger n’est pas l’invasion allogène à travers des frontières ouvertes à tous ces vandales par l’Union européenne, ni la dette abyssale, ni nos millions de pauvres, de mal-logés et de chômeurs, ni la guerre civile qui s’installe, ni les attentats. Non, le plus grand danger, c’est la révolte populaire déjà pacifiquement et démocratiquement exprimée par le succès du F.N et qui pourrait, si tout continue ainsi, s’exprimer comme en 1789 et se terminer devant le  “haute justice” pour ceux de son espèce. Et bien oui, Manu Gaz, les Corses relèvent le pantalon des Français !

 

(1) Pantalonnades : bouffonneries du personnage “Pantalon” dans les farces de la comédie italienne
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