taqîya[2]

Les dragonnades (du mot dragon, soldat combattant à pied ou à cheval) furent les persécutions ordonnées par Louis XIV contre les protestants dans le Midi.Celles-ci  avaient pour but la conversion forcée au catholicisme, mais amenaient en cas de refus à la mort immédiate, à la torture et l’exécution en place publique, ou aux galères ou encore,  pour  les femmes, à l’emprisonnement dans la célèbre Tour de Constance d’Aigues-Mortes. Le roi catholique ne tolérait aucune autre religion en son royaume …

        

         Le souvenir de ces dragonnades et du combat des Camisards contre les troupes royales est resté profondément ancré dans les Cévennes. Nul être censé n’aurait envie de voir revenir pareils évènements. Alors justement,  comment, dans la France du XXIe siècle, dans notre République, peut-on se préserver d’un retour à cette époque de barbarie institutionnalisée ? Et d’abord, pourquoi la question se pose-telle ? 

       Les Français ont depuis longtemps acquis  la non-ingérence dans les affaires religieuses des uns et des autres. Ils ont su le faire tout en conservant  leurs traditions issues du christianisme. En France, on peut avoir ou pas une religion, en changer, croire au divin ou non, cela est l’affaire de chacun, et de plus il est admis par tout esprit lucide que la foi ne saurait se commander.

         Mais un loup s’est introduit dans la bergerie. En son royaume, Dar al-Islam (domaine de la soumission), les autres religions sont persécutées, on y pratique les conversions forcées, lesquelles amènent en cas de refus à la mort immédiate, à la torture et à la décapitation en place publique, à la mise en esclavage sexuel pour les femmes et même les petites filles. L’islam ne veut qu’une seule religion en son royaume et n’en tolère aucune autre. De plus, il prétend conquérir le monde entier et nomme Dar al-Harb (domaine de la guerre) les parties du monde où il ne s’impose pas. Il a inventé un mot pour désigner les tromperies destinées à conquérir Dar al-Harb par la ruse et le mensonge, ce mot est Taqiya. Taqiya permet d’abuser les honnêtes gens, les crédules, les naïfs, les idéalistes, les angélistes, les pacifistes, les politiciens et les idiots utiles. Takkiya permet de se poser en victime quand on est l’agresseur, de se présenter comme une religion de paix et d’amour, de s’imposer petit à petit en implorant la tolérance en se prétendant persécuté. Takkiya donne un complexe à celui qu’on veut soumettre, l’empêchant de se défendre et même d’en avoir l’idée.

         Le protestant cévenol boboïsé (1) est doublement victime de Taqiya. D’une part  il croit que l’islam est une religion, de paix et d’amour, et qui plus est, persécutée injustement. Le voici donc, lui descendant des Huguenots persécutés, plein d’empathie pour les malheureux adeptes d’un enseignement dont on se demande s’il sait qu’il fut professé par un chamelier chef de bande, misogyne et pédophile du VIIe siècle. D’autre part, le protestant cévenol ne veut pas voir revenir les guerres de religions. Il est un grand croyant. Et tout comme il croit que la mondialisation apportera la paix, il croit qu’il faut laisser l’islam s’installer chez nous pour préserver cette paix. C’est pourquoi le 10 janvier dernier, sur la place de Valleraugue,  lors de la manifestation de soutien à Charlie « pour la tolérance » certains me huèrent  et cherchèrent  à m’enlever le micro lorsque je déclarais publiquement qu’il ne fallait surtout pas faire cela. Le protestant cévenol accroché  à sa petite pancarte où il avait  si pathétiquement écrit « Ne tombons pas dans le piège de l’islamophobie » et dont l’encre a séché en même temps que le sang des victimes de Charlie Hebdo s’époumonait en conspuant mon soi-disant  appel à la haine.

          Le protestant cévenol a le syndrome des dragonnades chevillé au corps. Ajoutons à cela l’exploitation de la misère ou de ce qui se prétend telle, et voilà le protestant cévenol appelé à avoir de la sympathie pour les envahisseurs, dans une véritable contagion émotionnelle savamment orchestrée. Cela se rapproche du syndrome de Stockholm. Il ne manque plus que l’opposition aux forces de l’ordre en faveur de la pseudo-religion pour que les deux syndromes soient jumeaux. 

           Le protestant cévenol qui défend ainsi l’islam ne se rend pas compte que, si celui-ci devenait majoritaire et dictait sa loi, il devrait reprendre les chemins secrets et séculaires pour aller célébrer son culte autour d’un rocher perdu dans les bois, comme le faisaient ses ancêtres huguenots. Lui et moi n’avons pas la même idée de ce qu’il faut faire afin que ce temps révolu, jamais ne revienne en notre beau pays.

                                     

Daniel Pollett

(1) Fort heureusement, d’élection en élection, le protestant boboïsé est une espèce en voie d’extinction en Cévennes

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