Pacte de Marrakech

 

Antonin Campana (Terre Autochtone)

 

André Sirois est avocat auprès de l’ONU. C’est aussi un ex-conseiller juridique de la commission de l’immigration et du statut de réfugié de l’ONU. Il s’est intéressé de très près au Pacte de Marrakech et nous révèle que personne ne pouvait lire ce document avant son adoption : « ça fait 40 ans que je consulte des documents des Nations unies, que j’utilise la bibliothèque et les services informatiques de l’Onu, et je n’arrivais pas à accéder au document durant le processus. Des recherchistes de la bibliothèque de l’Onu m’ont même dit qu’eux-mêmes avaient de la difficulté à trouver le texte. Des journalistes que je connais m’ont aussi dit la même chose» (Sputnik).

 

Dans un entretien1 accordé à une chaîne québécoise André Sarois dit qu’on ne sait même pas qui a rédigé ce texte et que ce « Pacte » d’une importance pourtant cruciale n’a fait l’objet d’aucune discussion ni d’aucun débat à la Chambre. Sarois parle pour le Canada, mais ce texte n’a pas été davantage discuté en France ou dans les autres pays occidentaux.

Le Pacte de Marrakech découle de la « Déclaration de New York pour les Réfugiés et les Migrants » (Résolution 71/1 de l’ONU) adopté par l’ONU dans le silence médiatique le plus total le 19 septembre 2016. Cette « déclaration » a été élaborée sous l’égide de Peter Sutherland alors représentant spécial des Nations Unies pour les migrations internationales. Le rôle clé de Sutherland est affirmé jusque dans le texte de la déclaration : « Nous notons que le Représentant spécial du Secrétaire général pour les migrations internationales et le développement, Peter Sutherland, soumettra avant la fin de l’année 2016 un rapport dans lequel il proposera des moyens de renforcer la coopération internationale et l’action menée par les Nations Unies en matière de migrations ». Ce « rapport Sutherland », remis le 01 février 2017, a été établi, selon la note d’introduction rédigé par le Secrétaire générale de l’ONU, « dans la perspective de l’élaboration du pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières », autrement dit, dans la perspective du « Pacte de Marrakech ».

Pour bien comprendre la logique du Pacte, il faut connaître quelques éléments biographiques des deux principaux protagonistes de l’affaire : d’une part Peter Sutherland qui est sans doute le maître d’ouvrage, d’autre part Louise Arbour qui est le maître d’œuvre, puisque c’est à elle que reviendra la charge de le faire signer par les Etats félons.

Peter Sutherland, décédé en 2017, a été Commissaire européen, directeur du GATT, de l’OMC et de la Royal Bank of Scotland, président de Goldman Sachs et de BP. C’était aussi le président de la section Europe de la Commission Trilatérale et un membre du comité directeur du groupe de Bilderberg. Sutherland était un fervent partisan des migrations massives vers l’Europe (il estimait que « l’Allemagne devait recevoir 1 million de migrants par an pendant 30 ans ») et contre les souverainetés des nations (une « illusion absolue » disait-il). Ajoutons que cet illustre bilderberger avait été nommé par le pape François président de la Commission internationale catholique sur les migrations (ICMC).

Louise Arbour qui assistera Sutherland et prendra sa suite en tant que Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour les migrations internationales, sera donc à la manœuvre pour faire signer le Pacte mondial à Marrakech. Louise Arbour a un parcours mondialiste tout aussi nauséabond que celui de Sutherland. Elle a été présidente de l’International Crisis Group (ICG) entre 2009 et 2014.  On sait que Georges Soros finance et fait même partie du conseil d’administration de cette organisation atlantiste et globaliste. Elle fait également partie de la Commission Trilatérale, au côté de Peter Sutherland, Jean-Claude Trichet ou David Rockefeller. La Commission Trilatérale a été créée par le groupe de Bilderberg et le Council on Foreign Relations (CFR). Cette organisation ne cache ni ses origines, ni ses visées mondialistes. Louise Arbour a également participé activement à la « Déclaration de Montréal » de 2006. Cette « Déclaration de Montréal », qui fait écho à celle de New-York cité plus haut, pose comme principe les droits des LGBT et intersexués : droit au mariage, droit des personnes intersexués, droit des transgenres… Louise Arbour est donc une « humaniste généreuse [qui] transcende les frontières », un « symbole d’une justice internationale en marche » (selon l’ambassadeur de France au Canada qui lui remet la Légion d’Honneur). Que rajouter ?

Sutherland ou Arbour ne sont rien par eux-mêmes. Ils comptent en tant que mandatés par des organisations non démocratiques qui ont pris le pouvoir réel au niveau mondial et dans les instances internationales. Des gens comme Macron, Trudeau, Merkel sont des vassaux de ces mandatés. Leur rôle est simplement d’appliquer des directives élaborées au sein de cercles ou de réseaux dont le commun des mortels n’a même pas conscience. Qui connaît Peter Sutherland ? Qui sait par exemple que Peter Sutherland faisait (aussi) partie du « Comité d’Action pour un Parlement Mondial » (COPAM) ? Qui sait que dans ce COPAM on trouve des gens comme Georges Berthoin (président de la Commission Trilatérale), Jacques Delors, Valery Giscard d’Estaing, Michel Rocard, l’Archiduc Otto de Habsbourg (aujourd’hui décédé, président du mouvement pan-européen fondé par Coudenhove-Kalergi), Catherine Lalumière (qui a signé les accords de Schengen pour la France), Dimitris Avramopoulos (Commissaire européen aux migrations) ? Dimiris Avramopoulos, justement, qui, le 18 décembre 2017, peu après la parution du rapport Sutherland, annonce quasiment dans Politico le Pacte de Marrakech :

 

« Il est temps d’avouer la vériténous devons commencer à être honnête », dit-il. Et il précise :

 

  • « Les migrations ne s’arrêteront pas… elles sont notre nouvelle réalité… elles ne resteront pas de l’autre côté de la Méditerranée… nous sommes dedans et pour longtemps… »
  • « Il serait naïf de croire que nos sociétés resteront homogènes et sans migration »
  • « Les migrations sont profondément inscrites dans nos politiques, que ce soit pour l’économie, le commerce, l’éducation, l’emploi, et bien d’autres ».
  • « Malheureusement (sic)… la montée du nationalisme, du populisme, de la xénophobie, a limité nos opportunités de mettre en place des politiques migratoires intelligentes et tournées vers l’avenir »
  • « Il est temps désormais (…) de mettre en place des politiques visant à promouvoir l’intégration et l’inclusion ».
  • Pour cela, il faut « changer nos attitudes », « changer notre discours », « changer d’abord nos façons de penser » : « nous devrons tous être prêts à accepter les migrations, la mobilité et la diversité comme étant la norme nouvelle, et y accorder nos politiques »

 

Sutherland, Arbour, le Commissaire Avramopoulos… délivrent le même message avec les mêmes éléments de langage. Ils fréquentent aussi les mêmes cercles de malfaisants. Le hasard ?

Face à ces organisations structurées, méthodiques, patientes, qui raisonnent stratégiquement sur des décennies, il n’y a que des élites dévoyées qui ont choisi de trahir les peuples, des Etats qui travaillent ouvertement à mettre en œuvre les directives qui leur sont imposées, et des peuples qui réagissent par bouffées et émotions : Pegida, les Gilets jaunes, le Brexit… Avramopoulos parle ouvertement, l’Allemagne vient de voter une loi qui assurera la submersion migratoire du pays et le pacte de Marrakech vient d’être signé malgré les oppositions populistes. Cela veut dire que le Système pense avoir gagné. Et il rit devant les derniers soubresauts des peuples occidentaux. Cela durera jusqu’à la disparition de ces peuples, qui semble inéluctable maintenant… à moins que l’élite réfractaire endormie sorte de sa léthargie et entreprenne de rassembler et d’organiser stratégiquement nos peuples. Illusions ?

 

 

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