Chronique de Paysan Savoyard

Nous sommes les générations dont le triste privilège est de pouvoir assister à cet événement de dimension historique : le naufrage de la civilisation européenne, notre civilisation millénaire. Unité de temps, la première moitié du 21e siècle, unité de lieu, l’Europe, unité d’action, l’invasion, les règles de la tragédie classique sont pour nous réunies. Au spectacle désolant de ce monde qui disparaît, trois sentiments également violents s’additionnent et se renforcent l’un l’autre.

Le chagrin

Le chagrin, au souvenir de ce que nous avons perdu. L’ambiance de la France traditionnelle. Le charme des maisons de bourgs, des immeubles urbains de quelques étages, des marchés, des foires, des commerces dans les villes et villages de France, balayés depuis cinquante ans maintenant par la société de consommation, les zones commerciales, les barres et les tours, l’entassement urbain, la laideur et l’inhumanité angoissantes de l’architecture et de l’urbanisme modernes. La nostalgie des campagnes et des fermes, paisibles, frugales et travailleuses, vidées par l’exode rural, dévastées par les remembrements de l’agriculture industrielle, par l’urbanisation, les lotissements, les TGV et les autoroutes, les centres commerciaux, les parcs d’attractions et désormais les champs d’éoliennes. Le regret d’une agriculture d’autosuffisance mariée au petit commerce et à l’artisanat, qui offrait à chacun un cadre de proximité, combinant l’autonomie et la confiance. Tout cela a été détruit par les centres d’appel, les « enseignes » et les sociétés multinationales, structures lointaines devant lesquelles on se trouve impuissant, manipulé, désarmé et sans prise. 

Le souvenir d’une société où chacun devait travailler et s’assumer, remplacée désormais par l’assistanat, le rejet des emplois physiquement exigeants, les études bidons prolongées, le faux travail dans les faux emplois inutiles générés par une sphère publique aussi obèse qu’aboulique. La nostalgie de la société d’avant, qui, structurée par la famille, l’Église et l’autorité des adultes, institutions contraignantes mais protectrices et rassurantes, ne doutait pas de son identité : se sont installés en lieu et place l’individualisme absolu, le narcissisme niais, l’abêtissement des écrans, des jeux et des drogues, les enfants livrés à eux-mêmes, l’angoisse de l’avenir, le doute sur soi, le malaise, l’inquiétude sourde. La douceur de vivre sans craindre les insultes et les agressions, au milieu de gens qui vous ressemblent. La conscience rassurante de vivre et de mourir dans un monde de transmission, où sa propre existence est pourvue de sens puisqu’elle fait lien entre passé et futur, au service d’une société que personne ne met en cause. Tout cela, nous l’avons déjà perdu. 

Dans la lumière d’une fin d’été sur la pierre blonde d’un bourg de France, il ferme sa devanture en sifflotant… Cette famille et ses enfants qui promènent leur chien et que l’on salue… L’heure qui sonne au clocher… 

La peur

La peur de ce qui va advenir, car le pire est devant nous, selon toute vraisemblance. La peur de ce qui va nous arriver à nous les Blancs, livrés aux islamistes et aux racailles, dont le nombre augmente chaque jour sous l’effet de l’invasion migratoire et des multiples naissances dans les familles issues de l’immigration. Nous sommes déjà en minorité dans les classes d’âge les plus jeunes. La peur, abandonnés que nous sommes par les élites, qui nous méprisent. La peur, devant ces forces de police qui ont l’ordre de rester inertes face aux racailles et qui de plus comptent dans leurs rangs un nombre croissant d’immigrés bénéficiaires de la « discrimination positive ». La peur des agressions, des insultes, des humiliations, des violences, des pressions de regard et des embrouilles, que nous subirons de façon croissante. 

La peur de ce qui va se produire. La crasse. Les maladies disparues qui renaissent et celles, nouvelles, produites par l’explosion démographique mondiale et la mondialisation débridée des échanges. La déréliction inévitable des infrastructures et des services publics, ruinés par la mondialisation et l’immigration. La peur de nous retrouver, vieux, malades, humiliés, aux mains de « soignants » qui seront de plus en plus souvent des immigrés, arrogants et pleins de vie. La peur de l’islamisation qui ne cessera de s’étendre. La peur qui nous conduira à limiter nos déplacements. A baisser les yeux pour éviter l’agression. A nous taire, jusque dans les cercles les plus privés, pour ne pas être pris à partie ou soupçonnés. Nos envahisseurs eux seront toujours plus agressifs à mesure que leur nombre augmentera. Notre pacifisme, notre lâcheté et notre esprit de soumission sans limites, loin de nous protéger, exciteront leur hostilité et leur mépris. 

Leur audace et leur violence seront décuplées par l’appui qu’ils recevront en toutes circonstances de la part de la classe dirigeante. La peur. La terreur même (…).

La haine

La haine pour la classe dirigeante de France et d’Europe, qui nous a conduits au gouffre. Afin d’accroître ses pouvoirs et ses profits elle cherche à détruire frontières et nations et organise sciemment l’invasion de l’Europe pour noyer les peuples européens dans un magma de consommateurs-producteurs les plus nombreux possible, interchangeables, sans identité et gérés à l’échelle globale. La haine pour ces politiciens, corrompus et amoraux, valets arrogants des financiers et des puissants. La haine pour tous ceux, hauts-fonctionnaires, juges, intellectuels organiques, journalistes, qui les servent avec zèle et efficacité. La haine pour ces collabos des ONG immigrationnistes gavées de subventions, à qui « l’humanitaire » procure exotisme et bonne conscience aux frais des Français moyens, tout en leur permettant d’échapper aux contraintes du vrai travail. La haine pour tous ceux qui, pleinement conscients pourtant du phénomène d’invasion de l’Europe en cours, se taisent, obéissent et se résignent, par carriérisme et par calcul, tout en s’efforçant d’échapper pour eux-mêmes aux conséquences catastrophiques de l’invasion qu’ils font semblant de nier. 

La haine pour ces bourgeois jouisseurs, qui tirent plein profit de la société individualiste, matérialiste et consumériste qu’ils ont fondée il y a deux siècles. La haine pour ces riches bourgeois, dignes héritiers de ceux qui envoyaient les enfants dans les mines : ils n’ont pas hésité eux à délocaliser les entreprises dans les pays à bas coûts, faisant basculer des pans entiers de la population dans le chômage et l’assistanat. La haine pour ces élites qui font financer l’assistanat et l’immigration par la classe populaire et moyenne de souche, victime presque exclusive de ces politiques. La haine pour ces bourgeois qui méprisent le peuple, ses croyances et ses mœurs. Ces bourgeois aux comportements souvent dissolus, attachés à diffuser leur modèle déstructuré, leurs drogues, leurs jeux d’apprentis-sorciers amoraux, leur mariage homo, leur PMA, en attendant la GPA, les manipulations génétiques, le clonage et le transhumanisme. La haine pour ces idéologues, francs-maçons ou protestants, laïcards disciples de Voltaire, communistes héritiers de Rousseau, qui haïssent la société française depuis deux siècles et depuis deux siècles s’acharnent à la détruire. La haine pour les « valeurs » dont ils nous abreuvent et qu’ils ne cessent eux-mêmes de bafouer. La haine pour ces cosmopolites qui détiennent les principaux leviers d’action et de commandement du monde occidental et haïssent les Européens et l’Europe. La haine et le mépris pour ces cathos Vatican II, guidés par François le pape fou, aspirants névrosés au martyre et à l’Église des catacombes. Tous ont trouvé avec l’invasion migratoire le moyen ultime d’atteindre leur but séculaire : détruire la société traditionnelle et la civilisation européennes pour construire l’Homme nouveau. 

Ils font carrière dans l’administration, les collectivités locales, le monde associatif ou les organisations internationales, au service des « réfugiés », des élèves « primo-arrivants » et des « familles nombreuses » en quête de logement. On leur fait remarquer que, tout en encourageant les flux migratoires par leur action quotidienne, ils s’arrangent pour habiter des quartiers où résident essentiellement des Blancs et pour scolariser leurs enfants dans des lycées protégés. Nullement démontés, ils tiennent toute prête leur réponse hypocrite et absurde : « Tout cela est la conséquence des efforts insuffisants que nous faisons en faveur de l’intégration des immigrés et du développement des pays pauvres. En outre les choses se passeraient déjà beaucoup mieux sans les racistes et extrémistes de droite qui mettent de l’huile sur le feu… ». Comme si nous n’avions pas depuis cinquante ans, dépensé en pure perte, des centaines de milliards dans l’accueil et l’entretien des immigrés, dans la « politique de la ville » et dans l’aide aux pays dits pauvres. Comme si la colère « populiste » était la cause des attentats, de la délinquance et des agressions commis par les immigrés, alors qu’elle en est évidemment la légitime conséquence.

***

(…) C’est en effet la première fois sans doute dans l’histoire des sociétés que la classe dirigeante, trahissant délibérément les intérêts vitaux de la population et du pays tout entier, sacrifie en toute conscience sa propre civilisation, sur l’autel d’un monde futur réputé meilleur et pour elle plus rentable. Une trahison de cette ampleur est de toute évidence sans aucun précédent.

Que ces tartuffes soient maudits !

 

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