D’après Antonin Campana

 

Ne soyons pas dupes : l’immigration de peuplement est une stratégie « peuple contre peuple » initiée par l’oligarchie mondiale pour casser les nations.

L’immigration provoque obligatoirement des tensions identitaires entre Autochtones et allochtones.

Pour les deux groupes, la question centrale est celle-ci : quelles sont les valeurs culturelles qui vont régler le fonctionnement de l’espace social ? La question est vitale pour chacun d’entre eux : tout recul identitaire les menace de disparition. Aussi ont-ils tendance à ne voir que l’identité adverse, considérée comme ennemi principal, et à ignorer l’oligarchie qui se sert de ce chaos identitaire pour imposer son ingénierie sociale. Car, répétons-le, le chaos sert l’oligarchie !

L’oligarchie tient en substance ce discours : préférez-vous la guerre civile et le sang qui coule (le « terrorisme » !) ou la solution que nous vous proposons : vivre paisiblement dans une ruche, dont nous tirerons bien sûr le miel, une ruche dans laquelle, n’étant plus vraiment ni homme ni femme, ni chrétien ni musulman, ni Blanc ni Noir… vous serez considéré selon votre seule fonction (agriculteur, policier, cadre, fonctionnaire…) ?

Le chaos rend séduisant le projet oligarchique (mieux vaut être un insecte social vivant qu’un être humain mort !) et permet au Système de renforcer le contrôle social des populations (par de nouvelles lois liberticides par exemple). Dans ces conditions, les Autochtones peuvent-ils valablement jouer la carte de la confrontation avec les communautés étrangères ?

Sans doute pas, puisque cette confrontation alimente le Système qui nous tue. Ainsi les attentats islamistes (qui sont déjà du domaine de la guerre entre communautés), n’ont pas affaibli le Système mais l’ont renforcé. Le Front National n’en a tiré aucun avantage électoral. Au contraire, l’immigration a pris un nouvel élan avec l’arrivée des « migrants » et de nouvelles lois liberticides encadrent la population.

Bien entendu, un conflit communautaire de haute intensité et non maîtrisé par le Système rebattrait complètement les cartes. Mais les Autochtones européens de France ont-ils aujourd’hui les moyens d’un tel conflit ? A l’évidence non. Ils sont désunis et fragilisés par le sentiment de culpabilité alors que les membres des communautés allochtones sont souvent solidaires et sûrs de leur bon droit. Il n’est pas du tout certain que les Autochtones sortiraient vainqueurs d’une confrontation, d’autant que l’Etat républicain s’engagerait probablement contre eux.

Or, si une défaite n’est pas grave pour les allochtones qui disposent d’une capacité de repli sur leurs contrées d’origine, une défaite pour les Autochtones serait définitive. Nous sortirions à jamais de l’Histoire.

De ce point de vue, une question se pose pour ceux qui connaissent le projet autochtoniste : les communautés étrangères resteront-elles indifférentes au Grand Rassemblement autochtone que nous organisons, ou celui-ci sera-t-il considéré comme un acte de guerre ?

L’indifférence des allochtones nous paraît probable. Dans un premier temps, le Grand Rassemblement va se faire de manière souterraine et ne les visera pas. La lutte pour le droit à l’existence de notre peuple n’est pas une lutte contre les communautés allochtones, qui nous reconnaissent mais nous méprisent, mais un combat existentiel contre la République mondialiste, qui nous nie.

Effectivement, reste le moment où, dans notre projet, le peuple autochtone gagnera le droit à la prééminence sur ses terres ancestrales, ce qui équivaudra à un contrôle des moyens de contraintes, éventuellement dirigés contre ces communautés !

Cependant, les Autochtones disposeront alors d’une puissance largement suffisante pour décourager toute volonté de s’en prendre à eux. Mais, à bien y réfléchir, ce problème ne se posera peut-être pas. Voici pourquoi :

Nous subissons essentiellement une immigration africaine et nord-africaine. Le continent africain, on le sait, est soumis à d’intenses pressions démographiques. Les Africains étaient 100 millions en 1900, 132 millions en 1950, 640 millions en 1990, 1.2 milliards en 2016. Selon les démographes, le continent africain comptera 2,5 milliards d’habitants vers 2050 dont la moitié aura moins de 25 ans (4.4 milliards en 2100). Autrement dit, la population africaine, notamment subsaharienne, incapable de se nourrir sans aide extérieure à l’heure où nous écrivons, va plus que doubler dans les années qui viennent. D’ici 2030 (moins de 10 ans), l’Afrique devra nourrir 500 millions d’Africains supplémentaires. Elle ne le pourra pas !

Dans les années qui viennent, nous assisterons probablement à d’importants mouvements de populations en direction de l’Europe, mais pas seulement. L’Afrique du Nord va elle aussi faire face à l’afflux de « migrants » subsahariens. N’oublions pas que le Maghreb et le Machrek, en contact direct avec le continent noir, seront les premiers concernés par le déferlement migratoire à venir. De fait, l’installation de populations venues du Sénégal, de Sierra Leone, de Gambie, de Côte d’Ivoire ou du Soudan a déjà commencé en Tunisie, en Algérie, au Maroc ou en Egypte. Les pays d’Afrique noire ne sont pas davantage épargnés par le problème : 80% des migrations sont ainsi intra-africaines. La Côte d’Ivoire fait déjà face à un afflux de populations venues du Mali, du Burkina Faso ou de Guinée. Le Nigéria attire des immigrés venus du Bénin ou du Ghana. Le Sénégal attire les ressortissants de tous les pays voisins (Guinée, Cap Vert…), tout comme l’Afrique du Sud (Mozambique, Zimbabwe…), etc. Cela génère déjà de très nombreuses tensions identitaires dans ces pays. Elles vont s’amplifier dans les années qui viennent.

Dans ce contexte de migrations généralisées, l’autochtonisme pourrait apparaître comme une solution d’équilibre. L’autochtonisme, tel que nous le définisssons, c’est-à-dire le droit à la prééminence des peuples autochtones sur leurs terres ancestrales, est en effet un système politique qui vaut pour les peuples autochtones européens, mais aussi pour tous les peuples autochtones, y compris africains.

L’autochtonisme est d’autre part fondé sur le principe de réciprocité : si un Autochtone de France dispose en France de droits qu’un Malinké venu du Sénégal n’aura jamais, quelle que soit par ailleurs la citoyenneté administrative de ce dernier, il est normal qu’un Malinké dispose au Sénégal de droits qu’un Français de souche n’aura jamais, quelle que soit par ailleurs la citoyenneté administrative de ce dernier. Dans le contexte des pressions démographiques à venir, des pressions qui seront, répétons-le, bien plus importantes qu’aujourd’hui, ce discours autochtoniste va être « entendu » par tous les autochtones de tous les pays.

L’autochtonisme assure donc à tous les peuples la prééminence là où ils sont autochtones. Dans le contexte des fortes migrations de demain, quel est le peuple autochtone qui rejettera ce droit à la prééminence ? Tous les peuples d’Afrique vont le réclamer pour peu qu’ils entendent rester maîtres chez eux !

Dès lors, l’autochtonisme européen et l’autochtonisme africain (algérien, sénégalais, ivoirien…) seront sur la même « fréquence ». Ces autochtonismes pourront à la fois se comprendre et dialoguer. Ils vont d’une certaine manière converger et, sur cette base, un nouvel équilibre international pourra progressivement apparaître.

Un nouveau droit international fondé sur la notion de réciprocité, et découlant de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, régira alors les relations internationales. Aucun peuple autochtone n’aura véritablement intérêt à remettre en cause le droit à la prééminence d’un autre peuple autochtone. Cela reviendrait à remettre en cause le principe même de cette prééminence, c’est-à-dire en fait son propre droit à la prééminence.

Si remettre en cause ce droit quelque part revient par effet boomerang à délégitimer son propre droit, tous les peuples s’entendront pour le protéger. Au risque de se mettre au ban de la « communauté des peuples autochtones », l’acceptation de ce principe pour soi, vaudra acceptation pour les autres. Autrement dit, tous les peuples autochtones seront à la fois moralement et politiquement contraints, au risque de diminuer leur légitimité, de donner une portée universelle au principe de prééminence autochtone.

De cela il découle que les peuples autochtones africains et nord-africains auront tout intérêt à reconnaître politiquement la prééminence des Autochtones européens en Europe. Leur intérêt national bien compris influencera directement ou indirectement leurs compatriotes émigrés pour qu’ils adoptent la même position. De ce point de vue, l’autochtonisme pourrait donc être davantage un facteur de stabilité que de conflit.

A l’heure actuelle, tout cela peut paraître bien utopique. Sans doute.

Néanmoins, observez d’une part les grands mouvements de population qui s’amorcent et d’autre part les réactions très autochtonistes (« on est chez nous ») des peuples, y compris africains, qui en sont les victimes. Ce proto-autochtonisme se reconnaît partout. Dès lors, n’y a-t-il pas moyen de s’entendre de peuple à peuple, si le Système ne l’emporte pas ?

Dans notre scénario, la remigration sans haine et sans violence devient alors un projet réalisable.

Les peuples autochtones européens ont un intérêt vital à voir partir les masses immigrées. Les peuples autochtones africains et nord-africains pourraient quant à eux avoir le même intérêt à les voir revenir. Le retour au pays de nombreux compatriotes instruits et formés par l’Europe, susceptibles d’aider à endiguer les vagues migratoires, sera un incontestable atout pour le développement économique et la survie ethno-identitaire de ces peuples. Comme nous aujourd’hui, les peuples autochtones du continent africain vont jouer demain leur identité et leur avenir. Nous sommes entrés, au niveau mondial, dans une logique de vase communiquant où tout vide autochtone, même ténu, est appelé à être rempli par un trop plein allochtone. Mieux vaudra pour les pays africains que ce vide soit comblé par des autochtones qui reviennent au pays que par des étrangers qui le colonisent.

La guerre civile est donc une possibilité qu’il faut envisager, mais peut-être pas une fatalité. Il existe une fenêtre étroite pour l’éviter (très étroite il est vrai !). Le jeu du Système est de fermer cette fenêtre le plus tôt possible. Ne tombons pas dans son piège !

Quoi qu’il en soit de la manière dont nous envisageons l’avenir, il apparaît que le Grand Rassemblement est une obligation vitale : seul le Grand Rassemblement, par la force qu’il manifeste et le respect qu’il inspire, peut différer la guerre civile… et nous donner une chance de la gagner si elle se déclenche malgré tout. Seul le Grand Rassemblement, par l’exemple qu’il donne et le discours qui le charpente, peut diffuser une nouvelle dialectique géopolitique fondée sur les nations autochtones, leur droit à la prééminence, et leur intérêt commun à ramener leurs populations émigrées sur leurs terres ancestrales.

Les sociétés multiculturelles ou multiraciales se sont toutes désintégrées sous le poids de leurs propres contradictions. Nous n’échapperons pas à la règle. Grâce à l’autochtonisme, pour peu que cette notion soit diffusée et acceptée, il sera « peut-être » possible de maîtriser cette désintégration sans violences excessives. Après tout, nous sommes tous autochtones quelque part : un allochtone n’est-il pas un autochtone qui aspire à retourner chez lui ?

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