D’après Breizh-info – Témoignage

 

Si l’on lit la définition qu’en fait Wikipédia, la mixité sociale consiste, en une zone géographique donnée, à permettre à des personnes issues de milieux sociaux différents de se côtoyer, ou de cohabiter.

La mixité sociale engendre des quartiers hétérogènes peuplés d’habitants distincts par leurs revenus ou leurs origines. Le brassage social est facilité par les législations, mais aussi par les acteurs sociaux comme les politiques, ou les associations. Les acteurs économiques, et notamment les entreprises, jouent aussi un rôle en termes de mixité par leur politique de recrutement de main-d’œuvre. À l’inverse, les quartiers homogènes regroupent une classe sociale, ou une communauté précise.

 

« La mixité sociale, c’est l’immigration imposée, l’instruction zéro, le porno à 12 ans, la drogue et la racaille »

Au nom de cette mixité sociale, terme adoré par les élites politiques, des milliards ont été investis, notamment dans les banlieues françaises, pour acheter une forme de paix sociale — qui n’a jamais été durable ni efficace. Des lois ont été votées, imposant un certain seuil de logements sociaux dans toutes les communes, sans que les critères d’attribution de ces logements ne permettent que les locaux bénéficient prioritairement à ces derniers. La carte scolaire a été instaurée, imposant aux familles de scolariser leurs enfants sur la zone géographique où ils résident, quand bien même les établissements concernés seraient catastrophiques, pour l’instruction comme pour la sécurité de leurs enfants. Au final, les plus aisés et les plus avisés se débrouillent pour la contourner : la mixité sociale, c’est pour les autres, pas pour les belles âmes de gauche et de droite qui la vantent à longueur d’année.

Paradoxalement, cette mixité sociale imposée aboutit de plus en plus à la fuite hors des zones « laboratoires » d’une partie de la population qui ne veut plus être les cobayes d’une mixité qui avait initialement pour but de réunir et de mélanger les Autochtones, mais d’autochtones aujourd’hui, il est de moins en moins question. C’est d’ailleurs en substance exactement ce que nous rapporte Étienne, 42 ans, qui s’est installé avant le confinement, fin 2019, à côté de Plancoët, dans les Côtes-d’Armor, avec sa femme et ses 4 enfants, pour nous dit-il « quitter le ghetto » dans lequel il vivait depuis « trop d’années ».

On lui fait tout de même remarquer que le « ghetto » dont il parle lui a permis de vendre un modeste appartement d’Argenteuil dont il était propriétaire au prix d’une belle propriété costarmoricaine, avec beaucoup de terrain, qu’il habite désormais (et que des jeunes bretons ne pourront sans doute pas s’offrir au cours d’une vie). Étienne le concède, et n’a pas grand-chose à dire sur le sujet, si ce n’est… qu’il a des origines bretonnes par sa grand-mère. Mais qu’il est parfaitement conscient qu’il y a une forme d’injustice en matière d’immobilier, en Bretagne et sur les côtes particulièrement. « En même temps, comme d’autres régions marquées, beaucoup de Bretons qui votent à gauche depuis des années ont contribué par leurs choix électoraux à faire que la vie à Paris et dans sa banlieue nous devienne inacceptable en raison de la politique de gauche, mais aussi d’une droite qui a capitulé. C’est une forme de retour de bâton ». Argument inédit. Mais qui n’est pas dénué de bon sens. Passons.

Qu’est-ce qu’appelle inacceptable celui qui a pris sa famille pour l’amener dans une Bretagne qu’il ne connaissait qu’en vacances de temps à autre ? « Plus rien n’est acceptable. Les transports. La politique tyrannique de la municipalité de Paris sur les questions de pseudo-écologie, d’urbanisme, c’est délirant. C’est une asphyxie progressive, Hidalgo est dangereuse ». Certes, mais vous habitiez à Argenteuil non ? « À la fin, c’était quasiment uniquement pour y dormir. Vous ne vous rendez pas compte sans doute, mais les Autochtones, les Blancs, y sont progressivement minoritaires si ce n’est déjà le cas. Et cela a pris une ampleur folle ces 10 dernières années »Il est vrai que la commune est parmi celles qui accueillent le plus d’immigrés en France, et cela ne compte pas ceux qui, d’origine extra européenne, ont la nationalité française.

Quand on lui parle de mixité sociale, et de plans banlieue, il se lâche : « La mixité sociale, c’est l’immigration imposée, l’instruction zéro, le porno à 12 ans, la drogue et la racaille ». Et de nous raconter pourquoi il est parti, à 40 ans (son âge de l’époque) mais surtout pourquoi il a attendu tout ce temps avant de le faire : « La naissance en 2018 de nos derniers, des jumeaux, a été le déclic. Je ne voulais pas qu’ils revivent ce que mes deux autres, et surtout mon ainée, ont vécu. Imaginez, quand je parle de porno à 12 ans, je suis sérieux. Un soir, ma fille m’a posé la question de savoir ce qu’était la sodomie. Elle avait 11 ans. Elle venait de rentrer en sixième, et c’était dans un établissement scolaire privé ! Et je ne parle pas des sollicitations pour de la drogue, quasi quotidiennes. Vos enfants perdent toute innocence parce qu’ils sont au contact d’apprentis barbares sans éducation ni instruction. En primaire, mon fils entendait des réflexions et rapportait des attitudes qui ont littéralement scotché la directrice de la nouvelle école où il est scolarisé. C’est un autre monde, parce qu’il y a trop de différences entre les individus. Ce n’est pas conciliable ».

Les mots sont tranchés, la colère est vive, notamment sur un système scolaire « qui fait que les bons sont sans cesse tirés vers le bas, tout en étant stigmatisés, et même parfois harcelés, ce fût le cas d’une bonne amie de ma fille, parce que trop bonne en classe. Elle a changé d’établissement… mais que voulez-vous que des profs fassent dans des classes dirigées par des petits caïds et/ou peuplés de gamins perdus ? ».

« Ils le savent tous au fond d’eux-mêmes pourquoi ils ont quitté Paris et sa région »

Étienne ne veut pas que ses enfants côtoient des immigrés, et il l’assume totalement. « On a encore ce droit, c’est pour cela qu’on l’a pris. Avant qu’il ne soit trop tard. Ce n’est même pas pour moi ou ma femme que je le fais, nous on s’est finalement habitué malgré nous à vivre dans le béton, la pollution, le stress permanent et au quotidien avec des gens avec qui on ne veut pourtant pas vivre. C’est pour eux, nos enfants, ils ont le droit à un autre avenir non ? J’assume totalement le côté rejet total de l’immigration. Je n’en peux plus. Et encore une fois, je propose à ceux qui en réclament toujours plus de vivre ne serait-ce que quelques mois, y compris avec le revenu confortable que j’avais, là-bas, et qu’ils reviennent qu’on en discute ensuite »

Mais finalement, n’est-ce pas fuir l’interroge-t-on ? « J’ai pris mes responsabilités. J’avais un bon salaire (NDLR : Il travaillait pour un gros cabinet juridique du côté de Nanterre) qui a quasiment été divisé par deux ici. Oui, c’est une forme de fuite, mais de votre point de vue, avec la qualité de vie que vous avez en Bretagne, c’est difficile de nous accabler. Vous n’échangeriez jamais votre place contre la mienne en 2018, je vous l’assure. La région parisienne, c’est un enfer pour les personnes conscientes de l’effondrement progressif de toute une société. Et il n’y a que les bobos des beaux quartiers et la petite élite qui ne le voient pas cet effondrement, parce qu’ils ne sont pas touchés par quoi que ce soit ».

Et sa vie aujourd’hui du coup ? « Moins rapide. Moins tendue. Plus simple. On respire, malgré les conditions sanitaires. Mais franchement pour nous le Covid et ses conséquences, c’est secondaire. Les deux jumeaux ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont. La plus grande s’est parfaitement adaptée à sa nouvelle vie, pour le deuxième c’est un peu difficile encore, mais ça viendra ».

Et quand on lui rétorque, pour finir la conversation, que beaucoup des Parisiens que nous avons interrogés au sujet de leur achat immobilier en Bretagne notamment en cette année covidienne, évoquent avant tout la recherche d’une vie moins stressante et plus simple, notre interlocuteur a le sourire : « Creusez un peu plus. Vous verrez. Ils le savent tous au fond d’eux-mêmes pourquoi ils ont quitté Paris et sa région. Cela met parfois du temps à sortir — et c’était mon cas — mais ça finit par sortir. On leur a tellement appris à avoir honte d’avoir certains sentiments politiquement incorrects, qu’ils ont assimilé ça. Mais ils s’enfuient tout de même, ils quittent Paris, et ils sont là, en Bretagne, avec vous. Et pas à Argenteuil, pas à Nanterre, pas à Saint-Denis. Ils savent parfaitement pourquoi ».

A priori, nous aussi…

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