D’après Max Chaleil
Antifas, black blocks, ultra gauchistes, woke, fanatiques de la cancel culture, décolonialistes, LGTBQ-Q, multiculturalistes, genrés bi ou tri (sinon plus), néo-féministes et autres MeToo acharnées à traquer l’hétérosexuel blanc, écolos radicaux, antispécistes, déconstructivistes, antiracistes… tous ces islamo-compatibles sont autant de rejetons fourbus de la gauche qui, au nom de l’antifascisme, se font les idéologues d’une dictature progressiste.
Est-ce à l’image de Staline, « le petit père des peuples », ténor des « lendemains qui chantent », qui a martyrisé son peuple, l’a affamé, emprisonné, déporté ? Et ce aux applaudissements des communistes du monde entier. Une politique initiée par Lénine qui, au dire de l’anarchiste Emma Goldman, était « le politicien le plus souple de l’histoire », lequel n’hésita pas, après les élections libres de 1917, à dissoudre la Douma où les bolcheviks étaient minoritaires. Démocrate oui, mais à condition de détenir le pouvoir. N’hésitant pas, après ce coup de force anti-démocratique, pour lequel il avait fait appel aux marins de Kronstadt, à liquider ces derniers, en 1921, quand ceux-ci s’inquiétèrent de la dérive bolchevique. Répression menée par Trotski, chef de l’Armée rouge, qui, durant la guerre civile, combattit plus férocement les anarchistes de Makhno que les blancs de Wrangel et Denikine.
L’utopie sanglante lancée au nom de Marx et de la dictature du prolétariat (sur qui ? le peuple…), ne s’arrêterait plus. Dignes continuateurs de Lénine, Staline, Mao, Pol Pot et quelques autres réussirent à liquider 60 millions de personnes, le nazisme seulement 25 ! Un « terrorisme d’État » permanent qui a exploité ses propres populations au nom d’un « avenir radieux », rappelle Nicolas Lecaussin, essayiste d’origine roumaine qui a vécu sous la férule de Ceausescu. Et qui n’oublie pas de rappeler que les dictatures progressistes ont toujours cours au Laos, au Vietnam, en Erythrée, en Corée du Nord, en Chine, ou encore à Cuba et au Venezuela (qu’affectionne tant notre leader maximo Mélenchon), soit un cinquième de la population mondiale.
Selon Lénine, admirateur de Robespierre le guillotineur, le parti a toujours raison sur le peuple. Faut-il, pour autant, comme le disait ironiquement Brecht, dissoudre le peuple ? Une vision que semblent partager nos progressistes, acharnés à faire table rase de notre civilisation. Tous ces valeureux combattants du fascisme (vaincu en 1945, voilà bientôt 77 ans !) continuent à nous annoncer son retour, se référant sans cesse aux années trente, piètres acteurs d’un mauvais théâtre qu’ils ânonnent depuis quarante ans au lieu de se pencher sur les problèmes d’aujourd’hui.
À l’opposé du consensus démocratique qui permet à chacun d’exprimer ses idées afin de permettre aux électeurs de faire leur choix, les antifas et autres justiciers de série B décident qui peut être toléré, qui doit être empêché. Ce déni a un nom : totalitarisme, lequel est divers. Ce qu’avait montré l’Austro-marxiste Otto Rühle qui, dans les années trente, publia Fascisme brun, Fascisme rouge. En 1939, le pacte germano-soviétique confirma son analyse en montrant la similitude et la connivence des deux dictatures. Quant à nos socialistes et radicaux français, ne votèrent-ils pas, à quelques exceptions près, les pleins pouvoirs à Pétain et n’est-ce pas eux qui fournirent les premiers fonctionnaires de Vichy ? Rappelons aussi que Mitterrand, élu en 1981 premier Président socialiste de la Ve République, fut un jeune homme acquis aux thèses maurassiennes, plus tard Secrétaire d’État de Pétain, décoré de la Francisque par le Maréchal, et qu’il ne renia jamais ses amis de la Collaboration, comme Bousquet qui envoya de nombreux juifs à la mort. Après un passage à vide et bien des intrigues et des discours trompeurs, le grand imposteur enfila l’habit socialiste et s’associa aux communistes (avant de les étouffer) pour accéder au pouvoir. Habile politique, il sut manipuler les foules en lançant le slogan Front républicain rempart contre l’hydre fasciste. Mais, derrière ses professions de foi socialistes, l’homme s’employa à inféoder notre pays à l’Europe. Ce que poursuivirent allègrement ses successeurs de droite, toujours lâches et obtus, toujours en quête de bonne conscience. Pourtant, à force de trahisons et de reniements, le PS a perdu son électorat, plafonnant aujourd’hui à 3% d’intentions de vote pour la candidate Hidalgo.
Côté communiste, Fabien Roussel, candidat crédité de 1%, qui voudrait empêcher Zemmour de se présenter aux élections, devrait se rappeler ses glorieux aînés, Duclos en tête, qui n’hésitèrent pas à demander à l’Occupant allemand l’autorisation de faire reparaître L’Humanité, et qui entrèrent en résistance seulement en 1941 quand le Reich envahit l’URSS. On le voit, les comportements “révolutionnaires” peuvent cacher bien des turpitudes.
Le combat qui avait du sens quand il s’agissait de lutter, au péril de sa vie, contre les nazis et leurs alliés collabos, n’est aujourd’hui qu’une pantalonnade qui désigne un ennemi inexistant, en refusant de voir les islamistes comme l’ennemi principal, islamistes qui ont assassiné plusieurs centaines de Français, en ont blessé des milliers d’autres, ciblant en priorité juifs et chrétiens, qui attaquent les forces de l’ordre, font régner une insécurité généralisée et gangrènent le pays. Mais nos gauchistes se voilent la face, en les cautionnant quand ils vont manifester à leurs côtés, quand ils refusent de condamner le voilement des femmes, leur enfermement, quand ils réclament l’accueil généralisé aux migrants sans se demander comment notre pays pourra les supporter et quelle sera alors la place des « Français de souche » qui, pour nos « pourfendeurs du mal », sentent le moisi et méritent de disparaître.
Une gauche qui a renié les valeurs que hier encore elle défendait, qui a troqué la lutte des classes pour la lutte des races, et a substitué aux ennemis d’hier (le bourgeois, le capitaliste, le réactionnaire) de nouveaux démons : l’homme blanc, forcément colonialiste, forcément prédateur sexuel. Une gauche souvent antisémite qui se camoufle derrière un antisionisme justifié par la défense de l’intouchable cause palestinienne. Une gauche qui encense le multiculturalisme et accable le patriotisme. Qui dénonce en permanence l’islamophobie, une invention des Frères musulmans. Qui voit en ses compatriotes mal-pensants des coupables et dans l’étranger (fût-il un ennemi déclaré de la France, voire un criminel) une victime. Qui veut éradiquer notre histoire, nos racines, nos lois, notre art de vivre, notre culture, notre patrimoine, notre langue, pour y substituer d’autres cultures, d’autres façons de vivre souvent inconciliables avec les nôtres. Mais pour ces gauchistes en manque de révolution, dont les parents « firent 68 », en se jouant le grand frisson quand il s’agissait tout au plus d’un pétard mouillé qui permit aux plus malins (Geismar, Cohn-Bendit,…) d’accéder au pouvoir et de devenir des notables, les choses ont changé.
La gauche, en refusant de voir la réalité, en rejoignant les troupes du libéralisme et du mondialisme, en substituant au social le sociétal branché, en reniant ses idéaux, en accablant ce qu’hier encore elle défendait, est devenue, derrière ses allures de matamore, une alliée du pouvoir macronien. À qui servent-ils ces nervis qui veulent interdire toute parole à qui n’a pas leur assentiment, qui n’hésitent pas, si besoin, à recourir aux injures, aux menaces, aux calomnies, à l’intimidation, à la violence pour imposer leurs idées haineuses. Qui menacent de décapitation Tanguy David, le jeune Noir pro-Zemmour, car pour ces antiracistes autoproclamés, en fait racistes anti-Blancs, un Noir qui cautionne le diable Zemmour ne peut être qu’un collabo. Bonjour le communautarisme obligatoire et la pensée unique. Pourtant, ces militants biberonnés au lait trotskiste, maoïste ou castriste, se gardent bien de rejoindre les pays communistes, notamment la Chine que, hier encore, ils célébraient, laquelle incarne le plus haut point de la dictature technologique, qui musèle et enferme ses contestataires. Une dictature sans limites telle que l’avait imaginée Orwell.
Encagoulés, nos gauchistes anonymes s’achètent une bonne conscience anticapitaliste en attaquant un ennemi imaginaire version grand guignol, et en se drapant dans le drapeau de la radicalité peinturluré aux couleurs de l’écologie, des minorités sexuelles et de l’utopie diversitaire. Dans leur entreprise de mise à sac de leur propre pays, ces nihilistes, disons plutôt ces dhimmis, conjuguent leur esprit de soumission face aux conquérants, à leur violence vis-à-vis de leurs compatriotes. On en a eu un exemple jeudi 16 décembre 2021 dans l’émission de Cyril Hanouna où Zemmour fut interrogé trois heures durant, notamment par les chiens de garde du prêt à penser : Caron l’antispéciste, Corbière l’insoumis, Moreno la ministre chargée de l’Égalité hommes-femmes et de la Diversité. L’invective à la bouche, ils offraient un bel exemple du totalitarisme en marche. N’y aurait-il pas chez eux, comme le dit Bock-Côté, « une étrange fascination pour la tyrannie » ?
On aimerait savoir comment ces nouveaux croisés réagissent au livre que vient de publier William Goldnadel, Manuel de résistance au fascisme d’extrême-gauche, où il affirme que le fascisme a changé de camp. Les groupuscules antifas seraient-ils l’équivalent des milices fascistes d’hier ?… Assertion inacceptable pour la bien-pensance idéologique : il n’est en effet de fascisme que de droite, hier le Front national, aujourd’hui Zemmour, même s’ils ne bafouent pas les lois de la République, même s’ils n’ont pas commis de meurtres.
Harceler, traquer, interdire de parole ceux qu’ils stigmatisent devient un devoir pour ces guerriers du néant qu’applaudissent les nostalgiques de la « gauche morale ». Du moins ce qu’il en reste.