Par Daniel Pollett
Pourquoi serai-je présent à la fête de la Ligue du Midi ? Cette question appelle tant de raisons toutes meilleures les unes que les autres que la réponse la plus pertinente est de commencer par lister mes motivations à être membre de la Ligue avant de passer à la fête elle-même.
La Ligue du Midi, c’est la célébration de nos ancêtres, de notre mémoire collective, de nos traditions, de nos racines, de notre civilisation, de notre histoire, de notre patrie et de nos régions. J’aime nos ancêtres tels qu’ils furent. Notre mémoire collective fait de nous des hommes décidant où ils vont puisque sachant d’où ils viennent. Nos traditions ne sont pas seulement du folklore, mais la continuité filiale et fidèle à ceux qui nous ont faits tels que nous sommes et nous ont transmis la vie.
Nos racines, au sens littéral du terme, sont issues de la terre de nos ancêtres, de nos morts, du lien spirituel nous unissant à eux. Notre civilisation chrétienne presque deux fois millénaire a, au fil du temps, façonné nos esprits et structuré nos cités autour de ses édifices, sur notre terre chrétienne. Notre histoire est celle de nos ancêtres dont nous héritons, elle le témoigne en de nombreux endroits de nos villes et campagnes, dans nos livres, dans nos us et coutumes.
Notre patrie est, par définition, la terre de nos pères, ils y reposent, nous devons la défendre comme les oiseaux défendent leur nid et leurs petits. Nos régions sont la vraie diversité de la France, avec leurs paysages, leur style de construction, leur gastronomie, leur art de vivre, leur accent, leurs fêtes populaires, leurs références littéraires, industrielles et artistiques. Elles sont les petites patries dans la grande patrie. J’aime tout ce qui précède car cela m’a fait homme, m’appartient en collectif et je suis fier de cet héritage.
La Ligue du Midi est un foyer vivant et chaleureux où l’action concrète et la solidarité fraternelle se vivent en permanence. Jusqu’à la fin : quoi de plus éloquent que la dernière célébration dédiée à un ami, avec le drapeau de la Ligue incliné trois fois sur son cercueil et les chants de fraternité combative entonnés à l’unisson par des voies graves et émues ? Ainsi l’esprit de l’ami disparu part-il dans l’au-delà accompagné une dernière fois par ceux avec qui il a partagé la lutte que nous devons mener pour préserver et transmettre le si bel héritage de nos ancêtres.
La fête de la Ligue du Midi
C’est l’un des moyens les plus conviviaux et les plus visibles que l’on puisse concevoir, le plus accessible au public aussi, et c’est pour cela qu’elle existe. Chaque membre de la Ligue doit y être présent et activer son talent avec enthousiasme et fierté. Elle est un moment privilégié pour échanger avec des patriotes, avec des gens lucides et conscients, avec ceux qui sont encore capables de penser par eux-mêmes. Quel plaisir mais aussi quel devoir que de discuter avec des membres d’autres organisations, des auteurs et des combattants opiniâtres à propos d’idées, de partager des projets d’actions communes, des renseignements, des références… Quel privilège que de rencontrer des militants, des dirigeants connus et appréciés pour leur action ! Quel avantage que de rencontrer ceux que l’on ne connaissait jusqu’alors que par un nom au bas d’un article ou sur la couverture d’un livre ! Quelle joie belle et profonde que de voir tous ces jeunes manifester avec force leur amour de la France, de nos Cévennes et du devoir à accomplir ! Avec eux tous l’on se sent vivre, on sent vibrer la France éternelle, on respire d’un même souffle comme le disait Aristote. Avec eux tous, les doutes et le fatalisme qui viendraient parfois tenter de nous perturber s’évanouissent dans le néant, leur néant, et voici que la force des justes ravive la flamme de chacun.
On s’y amuse aussi, on se régale l’esprit et le palais, on y découvre des talents, des livres, des pratiques et des objets utiles. On y entend des musiques et des chansons ayant du sens, de la subtilité, une harmonie du texte comme de la mélodie. On parle avec qui le veut, on écoute avec attention aussi bien les conversations spontanées que les discours si pertinents et enthousiasmants des différents orateurs, ceux qui croient au ciel et ceux qui n’y croient pas.
On y entend la voix de la France, la voix de son peuple gaulois, on apprécie les Français de cœur défendant la terre hospitalière avec reconnaissance et respect. On aime se savoir, se sentir français. Les âmes des ancêtres bienveillants viennent visiter ceux qui défendent la terre de leurs sépultures. On ressent la continuité spirituelle et le bon sens qui avaient cours partout en France jusqu’à ce que la peste gauchiste, anti-patriote et mondialiste arrive au point culminant de sa malfaisance tel que nous le connaissons aujourd’hui.
On s’imprègne de la certitude que la crête de la vague atteinte, cette ignominie dépravante va redescendre avec le fracas des flots impuissants de leur propre force et se briser sur le roc invaincu des racines immortelles.

Daniel Pollett
Poste
Your content goes here. Edit or remove this text inline or in the module Content settings. You can also style every aspect of this content in the module Design settings and even apply custom CSS to this text in the module Advanced settings.