prosélytisme religieux

Le Billet de Llorenç Perrié Albanell (Perpignan)

    Deux événements en relation avec l’immigration ces dernier temps sont venus créer la polémique en Pays Catalan.

Nous apprenons dans un article du Midi Libre version web publié le 21/2/16, qu’une polémique enfle sur Perpignan entre le maire de la commune, Jean-Marc Pujol (LR) et le directeur académique Michel Rouquette. Le sujet de la discorde, l’opposition par le premier magistrat de Perpignan de la tenue de cours en langue arabe dans les écoles primaires de Perpignan. Le directeur académique  rappelle l’existence du dispositif Elco crée dans les années soixante-dix, un dispositif qui permet aux enfants d’immigrés de garder un lien l’linguistique avec leur pays d’origine via des conventions entre les deux Etats, de suivre un enseignement en langue maternelle et de la culture du pays d’origine sur le temps périscolaire. Les enseignants sont recrutés et rémunérés par le pays d’origine et la famille.

    Seulement il y a un hic, le maire de Perpignan fait remarquer un point sensible : « Sans mon accord, les cours se tiennent toujours à Perpignan, alors que l’on me fait remarquer du prosélytisme religieux dans certaines écoles par un professeur ». Pour le maire de Perpignan c’est l’enseignement du français qui doit être renforcé dans les quartiers difficiles. Démenti de l’inspection académique à propos du prosélytisme religieux, il n’y a pas de plainte des familles. Ben voyons…

    Nous observerons que la direction académique des services de l’Education Nationale est moins zélée lorsqu’il s’agit de prendre la défense de l’enseignement en langue catalane. Langue historique du département des Pyrénées-Orientales jusqu’à preuve du contraire. La fermeture récente de la section bilingue du collège Gustave Violet de Prades en est la triste illustration. Une section qui permettait l’enseignement de l’histoire et de la géographie en langue catalane. De classe bilingue on passe à option en langue catalane. Le motif invoqué : faire des économies. Un comble.

    Quand à Jean-Marc Pujol maire de Perpignan, son opposition à ce dispositif n’est pas due à un revirement identitaire, mais plutôt à un jacobinisme militant. En effet, depuis son arrivée au poste de premier magistrat de la capitale de notre département, la dynamique autour de la langue et de la culture catalane s’est sévèrement effritée. Quant aux quelques élus catalanistes qui chauffent les bans du conseil municipal de Perpignan, on peut dire qu’ils servent de caution catalane à la majorité municipale.

    Second point : 18 migrants en provenance de la « jungle de Calais », dans le Nord sont discrètement arrivés le 24 février 2016 dans le petit village de Campôme, 114 habitants, niché dans la montagne, près de Prades. C’est la préfecture des Pyrénées-Orientales qui gère le séjour et l’hébergement de ces réfugiés arrivant de Syrie notamment et qui tentaient de passer en force vers l’Angleterre, via le camp de Calais. Selon le site info H24, le maire et les élus de cette commune proche de Molitz/les-Bains, auraient été informés tardivement de l’arrivée de ces 18 migrants.

    Décidément le pouvoir jacobin en place dans notre département n’en finit plus d’imposer à la population nord catalane ses désidératas de toutes sortes sans même la consulter. Qu’en serait-il en cas de référendum ? L’intelligentsia au pouvoir le sait pertinemment et  c’est pour ça qu’elle confisque la démocratie par peur d’un échec cuisant qui  risquerait de remettre en cause ses  privilèges. Il est grand temps de couper les tentacules de la pieuvre jacobine et de redevenir maître chez nous !

 

Faites connaitre notre site, partagez !