Le billet de Thierry Lafronde

 

Système vieux comme l’Humanité, puisque dès l’Antiquité des récits de Peuples conquérants qui se répandent sur des contrées jugées “intéressantes” en y soumettant les peuples locaux moins aguerris ou habiles pour se défendre sont multiples. Perses, Parthes, Egyptiens, Macédoniens, Grecs, Romains, Alamans, Wisigoths, Ostrogoths, Goths tout court, Vandales, Francs, Saxons, Gaulois, Huns, Arabes, Ottomans… liste non exhaustive qui atteste que l’homme est bien « un loup pour l’homme » et que les bons sentiments sont peut-être valables en littérature, surtout romanesque, mais pèsent peu devant les intérêts des peuples.

De plus, ce système a de beaux jours devant lui puisque des scientifiques envisagent d’aller coloniser Mars puis d’autres planètes dans l’avenir

… Le terme de « colonisation » viendrait des « colons » qui étaient des vétérans des Légions romaines. L’empire romain récompensait intelligemment ses bons et loyaux soldats après de nombreuses campagnes militaires en leur accordant un lopin de terre aux marches de l’Empire. Lopin de terre qu’ils avaient le devoir de faire fructifier tout en fondant une famille. Repos du soldat donc, bien mérité, et système « gagnant-gagnant » puisque le « limes » (frontière de l’empire romain) était gardé par du personnel aguerri.

 

 

De l’Europe colonisatrice …

 

Au XVI° siècle l’Europe était en pointe au niveau de la civilisation dans tous les domaines (scientifiques, philosophiques, économiques, militaires, techniques, artistiques,…). Persuadée de sa mission messianique d’apporter partout sa civilisation afin d’en faire bénéficier l’ensemble de l’Humanité, elle partit à la conquête des Amériques, de l’Afrique, de l’Océanie, de l’Asie. Il y eut des oppositions et des batailles mais, en général, les pays Européens conquérants installèrent des colonies un peu partout, développant des débuts de sociétés à leurs images.

 

Un célèbre républicain de centre gauche, Jules Ferry, évoqua fin XIX ° siècle, “le devoir supérieur de civilisation de la France” … Aucun complexe à l’époque ; il s’agissait d’apporter les lumières, la paix et le développement dans ces contrées souvent sous peuplées et sous équipées (l’Asie reste une exception qui résista assez bien). Les colonisateurs partaient quand même à l’aventure, risquaient gros et construisaient leur réussite éventuelle au prix de lourds sacrifices et de travail acharné. Beaucoup y laissèrent leur santé voire leur vie. Notons qu’en Algérie, l’esprit antique des « colons », ces vétérans romains, fut appliqué par le maréchal Bugeaud avec sa célèbre formule « par l’épée et la charrue ».

 

Ces colonies se développèrent rapidement, mélangeant les savoir-faire européens avec ceux locaux. Certaines s’émancipèrent de la tutelle européenne, notamment aux Amériques tout en conservant les colons européens qui y firent souche et fondèrent des nouveaux pays indépendants. Les USA ouvrirent le bal en 1776. Ailleurs et plus tard, notamment en Afrique vers les années 1960, les colons européens furent chassés ou partirent par décision politique européenne, laissant aux populations autochtones des jeunes pays en plein développement, « clés en main ». Le mot d’ordre à la mode pour justifier le repli des Européens chez eux fut, à ce moment, « le droit des peuples à disposer d’eux même ».

 

… A l’Europe colonisée !

 

Vient donc le dernier volet, toujours en cours, apparu vers 2010 à la faveur des conflits au Moyen Orient. Des réfugiés, nous a-t-on dit, fuyant l’Iraq, la Syrie, puis la Libye ont afflué vers l’Europe. Par voie terrestre via la Turquie puis les Balkans, par voie maritime à travers la Méditerranée. Ce qui au départ était présenté comme un devoir humanitaire d’accueil des réfugiés fuyant des zones de conflits est vite apparu comme autre chose. Désormais, l’immense majorité des réfugiés vient plutôt d’Afrique, de zones pas forcément en conflit, et cherche avant tout à bénéficier de meilleures conditions de vie économique et sociale. Ce sont maintenant des millions de migrants économiques qui viennent se déverser en Europe. Or l’Europe n’a pas besoin d’une telle main d’œuvre compte tenu de son économie qui stagne avec un taux de chômage trop élevé (10% en moyenne).

 

Finalement, on assiste à une nouvelle forme de colonisation mais qui, paradoxalement, est présentée comme pacifique et même morale. De plus, ces millions de migrants ont généralement une culture et des mœurs bien différentes de celles européennes. Objectivement, Ils n’ont pas grand-chose à apporter de constructif dans une Europe déjà bien développée et sur-équipée alors que leurs jeunes pays respectifs ont besoin, eux, d’être drôlement développés.

 

Quelques remarques de bon sens :

 

Le slogan du « droit des peuples à disposer d’eux même » qui avait fait florès dans les années 1960 pour justifier l’abandon par les colons européens des anciennes colonies n’est manifestement plus au goût du jour puisque les pays européens ne sont même pas consultés pour savoir s’ils sont, ou non, favorables à cette nouvelle forme d’invasion.

 

Les colonisés d’hier se plaignaient, dit-on chez les pseudos bien pensants, de la rudesse et de l’exploitation par les pays européens au « temps béni des colonies » (cf. chanson de Michel Sardou) et ils courent aujourd’hui s’y réfugier tel l’ex otage se précipitant chez son ex geôlier !

 

Le rapide survol historique des colonisations à travers le temps révèle que, jusqu’à aujourd’hui, c’étaient des peuples conquérants, guerriers, parfois en avance en terme de civilisation qui s’imposaient ailleurs. Or, aujourd’hui, ce sont des hordes non armées, démunies et, objectivement, guère en avance en terme de civilisation qui viennent s’imposer en Europe. Il est vrai, largement aidées par une cinquième colonne de bobos pseudos humanistes qui détiennent les rênes du pouvoir et des médias.

 

Migrants, est un terme fluctuant puisque, rappelez-vous, on a eu droit successivement aux termes suivants : « clandestins », « sans papiers », « demandeurs d’asile », « réfugiés » pour finir par « migrants », terme qui plait car nous serions tous des migrants potentiels, comme nous serions tous, parait-il, des enfants d’immigrés (slogan à la mode vers 1980) ;

Ces « migrants », essentiellement des jeunes hommes africains ou du Moyen Orient, dans la force de l’âge (20 à 30 ans), venus la plupart sans famille, désormais majoritairement de zones non conflictuelles, de cultures et de mœurs guère compatibles avec celles européennes (cf. Cologne en janvier 2016, les camps à Calais, Porte de la Chapelle, les faits divers de viols, vols et meurtres, etc.), avec en prime une petite partie d’infiltrés djihadistes (revendications officielles de l’Etat Islamique), n’ont rien de positif à apporter à l’Europe.

 

Ces « migrants » sont en fait des colonisateurs venus quérir des meilleures conditions de vie économiques et sociales, bien aidés par des associations pseudos humanitaires, largement composées de gauchistes, les mêmes ou les héritiers de ceux qui nous vendaient les bienfaits du communisme, socialisme et autres utopismes avant que la chute du mur de Berlin et de l’URSS en 1989 écroulent leurs délires. Ces gauchistes ont toujours tort mais ils se recyclent dans l’erreur !

 

Les Européens d’hier étaient fiers de leur civilisation et de leurs avancées sociétales qu’ils allaient répandre un peu partout. Aujourd’hui, complexés, doutant d’eux même et bien avachis par la société de consommation hédoniste, ils subissent passivement les mœurs et les usages allogènes et sont, en fait, colonisés … chez eux, en Europe !

 

Il y a donc différents types de « colonisation ». Celle que l’Europe subie actuellement est la pire : elle ne sera bientôt plus maîtresse de son destin chez elle et elle n’a même pas été vaincue pour cela !

 

 

PS: Quelques réactions saines de survie et de rejet des colonisateurs allogènes ont lieu en ex douce France, notamment en Corse où on sait se défendre depuis des siècles. C’est encore bien trop timoré et pas assez généralisé …

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