D’après Cédric de Valfrancisque

« Fascisme (de fascio, faisceau) : Régime établi en Italie de 1922 à 1945, fondé sur la dictature d’un parti unique, l’exaltation nationaliste et le corporatisme… » (Définition du Larousse).

 

Dans la dictature du Marquis de Morveux d’Enarque, si l’on veut exister il faut soit être très riche, soit être migrant, soit être « discriminé ». Ce simple constat m’a donné une idée : dénoncer les discriminations dont je suis victime depuis des années. Des formes de ségrégation qu’on ne cite jamais parmi les… 26 critères de discrimination dénoncés dans ce pays, pourtant parangon des « droits-de-l’homme » (et donneur de leçons de démocratie au monde entier), et ce, pour la simple raison que le Gaulois, le « mâle blanc » hétérosexuel, n’intéresse personne.

Élevé et éduqué sous l’autorité du pater familias, qui n’était pas devenu « une femme comme tout le monde », on m’a appris dès ma prime jeunesse à ne pas me plaindre, et surtout à ne pas me faire plaindre. Mais puisque, dorénavant, seules les minorités stigmatisées, ostracisées, discriminées, ont le droit de s’exprimer, je vais, moi aussi, larmoyer et pleurnicher en caressant l’espoir d’être entendu par le Marquis, sa duègne et son gouvernement d’incapables. Ce pays décadent subit et accepte avec complaisance le diktat des minorités soi-disant opprimées, donc je revendique moi aussi le statut de victime, mieux, d’espèce protégée.

Mes lecteurs habituels, sachant que je ne suis ni musulman, ni basané, ni pédéraste et que je n’aspire pas à faire mon « coming out », vont penser que j’ai fumé la moquette ou trop forcé sur le « Single malt » dont je suis un grand amateur. Que nenni ! J’expliciterai plus bas les discriminations, dont je fais indéniablement l’objet et dont la pire, le plus sournoise car la plus injuste à mon égard, est la « Fachophobie » : on me traite de facho depuis un demi-siècle, et ça commence à bien faire !

Traiter des discriminations, c’est comme parler de corde dans la maison d’un pendu (ou de cornes dans celle d’un cocu) : c’est mal venu et risqué ! C’est un sujet tabou qui peut vous envoyer devant les tribunaux plus sûrement que de braquer une banque ou d’arracher le sac-à-main d’une petite vieille. Notre pays, depuis les Lois Pleven, Gayssot, Taubira et consorts, est devenu, petit à petit, totalement liberticide. Il nous est interdit d’avoir un avis défavorable (ou un jugement sévère) à l’égard des minorités, qu’elles soient raciales, religieuses ou sexuelles.

En prétendant lutter contre les discriminations, on a tué l’humour, la moquerie, la critique, la sincérité, la satire, le pamphlet, en fait, tout simplement, la liberté d’expression.

Les discriminations – réelles ou supposées – sont un sujet inépuisable. C’est du pain béni pour les minorités qui se sentent (ou se prétendent) discriminées. Qu’il vous suffise de savoir que la loi reconnaît 26 critères de discriminations, excusez du peu ! On marche sur la tête !

Le Marquis est malin comme un singe. En quelques années il a laissé le pays se fragmenter et se diviser en castes irréconciliables. Cet état de guerre civile larvée lui permet de pratiquer le « et en même temps » – l’art de dire tout et son contraire – qui assure sa réélection.

Alors, pour le citoyen lambda que je suis, autant se placer en victime puisque, à la réflexion, dans notre vie quotidienne, on est toujours le discriminé, l’opprimé, le stigmatisé de quelqu’un : on est dérangé par son voisin, maltraité par son conjoint, harcelé par les médias, présuré par le fisc, tête-de-Turc de ses collègues, souffre-douleur de son patron…etc…etc… Comme on n’est plus responsable de rien, que l’on a des droits mais plus aucuns devoirs, on est forcément une victime.

Cette société d’assistés aime les mots qui se terminent par « phobie » et qui expliquent tous nos malheurs. Mais voyons, tout d’abord, ce que ces mots en « phobie » ont de ridicules :

Commençons par la Xénophobie : mot formé de deux racines grecques (xénos, « étranger », et phobos, « rejet, peur »). « Le mot xénophobie est un néologisme apparu dans la langue française au début du XXe siècle. C’est un substantif dérivé du néologisme « xénophobe » imputé à Anatole France, en 1901. « Xénophobe » apparaît pour la première fois dans le « Nouveau Larousse Illustré », en 1906 ». Dans « La trahison des clercs » (1927), Julien Benda parle de xénophobie comme l’un des aspects du patriotisme. La xénophobie est donc de création récente mais, qu’on le veuille ou non, elle est naturelle : le xénophobe se méfie de l’autre parce qu’il en a peur.

Dans notre pays, qui aura connu dans son histoire, des guerres, des invasions et des vagues migratoires, la peur de l’arrivée massive de gens « différents » venus d’un ailleurs plus ou moins éloigné, est un sentiment tout à fait normal, un réflexe d’autodéfense légitime, une sorte d’instinct de survie. On peut donc considérer que parler d’« Islamophobie » n’est pas une ineptie : on peut avoir peur de l’Islam car depuis les attentats de Charlie-Hebdo ou du Bataclan, les Gaulois ont appris que les assassins sont rarement des Auvergnats ou des Bretons. Mais je ne vois pas en quoi la peur de l’Islam salafiste – « l’Islamophobie » – devrait être considérée comme un délit ?

En revanche, le mot « Homophobie », est ridicule : qui, en effet, a peur des « chevaliers de l’oeil-de-bronze » ou des « prêtresses du gazon maudit » ? A moins de rentrer de façon suicidaire (si je puis dire), dans une boite-de-nuit gay, je ne vois pas où est le danger ?

On peut en dire autant de « Grossophobie ». Certes il existe des bons gros bien sympathiques et des gros cons très méchants. Audiard, qui est l’un de mes maîtres à penser, a écrit : « Quand un homme de 90 kg dit quelque chose, celui de 60 l’écoute », mais, qui a peur des gros ? Avec mes 85 kg, je ne fais peur qu’à ma balance (aussi, pour ne pas la traumatiser, j’évite de monter dessus).

Mais puisqu’il faut utiliser des mots terminant par « phobie », et bien, faisons-le :

Petit hobereau cévenol, je suis victime depuis ma plus tendre enfance d’« Aristophobie ». On me reproche mon nom à particule, ma naissance, et mon arrogance lorsque j’ose honorer la mort de Louis XVI ou la mémoire de quelque ancêtre ayant fini sa vie sur le « rasoir national ».

De plus, j’en ai marre d’être traité de « fin de race » par des gens qui nous expliquent que les races n’existent pas. Je suis parfaitement conscient d’appartenir à un monde qui se meurt, conscient d’être un des derniers Mohicans, un dinosaure, une espèce en voie d’extinction. J’admets aussi, pour la bien connaître, que la petite noblesse provinciale, à force de mariages consanguins, compte un lot non négligeable d’abrutis, d’idiots et de crétins congénitaux, parfois même de débiles profonds, mais est-ce un motif légitime de discrimination voire de détestation ?

La petite aristocratie est persécutée depuis 1789. La grande noblesse, elle, s’est coulée dans le moule de la modernité ; elle a adopté les mœurs et le goût du lucre des dynasties bourgeoises ; elle est redevenue une noblesse de Cour avec tous ses excès (et le même mépris pour le peuple que sous l’Ancien Régime). Comme jadis, elle est imprégnée de la philosophie des Lumières et fréquente les Loges maçonniques. Nous n’appartenons pas au même monde ; nous sommes restés des gueux !

Quelques-uns de mes aïeux ont fini sur la guillotine (ou déportés) ce qui me donne le droit de demander repentance et réparation à la « Gueuse » si bien incarnée par Morveux d’Enarque qui ne connaît que les « valeurs républicaines » (et l’Europe), et qui nie la notion même de nation. Une nation dont il ne connaît pas l’histoire et dont il conteste les valeurs. La Révolution est son marqueur idéologique, or elle n’a pas été tendre avec ceux de ma condition. Citons quelques exemples, juste pour démontrer que je ne suis pas frappé de paranoïa : « Nous voulons abreuver nos frontières du sang impur de l’hydre aristocrate qui les infecte : la terreur est chez eux et la mort part de nos mains. Citoyens nous serons vainqueurs ! » C’est un extrait d’une lettre adressée par les volontaires du Bataillon de la Meurthe à la municipalité de Lunéville le 10 août 1792.

Je vous laisse apprécier la douceur et la modération du propos !

Dans mes écrits, j’ai souvent cité la missive – infecte – que le général Westermann écrivait à la Convention 23 décembre 1792 (3 nivôse de l’an II), après la bataille de Savenay : « Il n’y a plus de Vendée, citoyens républicains. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et dans les bois de Savenay…J’ai écrasé les enfants sous les sabots des chevaux, massacré les femmes, qui, au moins pour celles-là n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé ».

Ce « populicide » – selon Gracchus Babeuf – ne concernait pas que l’aristocratie mais tout un peuple qui voulait défendre le Trône et l’Autel.

Westermann a fini sur l’échafaud, le 5 avril 1794. Certains le jugeaient trop…tendre.

Une petite dernière sur cette époque imprégnée, imbibée, par les « droits de l’homme » :

« Nous sommes ici à exterminer le restant des chouans, enfouis dans des bois ;

le sang impur des prêtres et des aristocrates abreuve donc nos sillons dans les campagnes et ruisselle à grands flots sur les échafauds dans nos cités. Jugez quel spectacle est-ce pour un républicain animé, comme je le suis, du plus pur amour du feu le plus sacré de la liberté et de la patrie qui brûle dans mes veines. » Paragraphe d’une lettre de Cousin à Robespierre du 16 janvier 1794.

Certes on peut m’objecter que ceci remonte à loin, et que les mœurs se sont adoucies depuis. Ceci prouve qu’on a oublié la période 1944-1945 appelée « l’épuration » (1).

Selon Robert Aron : « C’est un véritable armorial, un annuaire des châteaux …que l’on pourrait constituer avec les victimes. D’autant que beaucoup d’entre elles ont eu le tort inexpiable, tout en étant antiallemandes, de faire confiance à Pétain, ou bien d’être, dans la Résistance, d’un camp différent de celui de leur assassin… » (2). Les assassins étant les FTP communistes.

Parlons d’une autre discrimination dont je suis l’objet – comme des milliers d’autres – dans LE pays de la Laïcité, ce pays qui refuse d’admettre ses racines chrétiennes : la « Cathophobie ». Vous noterez que je ne parle pas, comme certains, de « Christianophobie ». D’abord parce je trouve le mot affreux, ensuite parce que ce concept englobe tous les Chrétiens, or, en France, et ce depuis la Révolution, c’est le Catholicisme que les Loges veulent éradiquer.

Tout a commencé, le 4 novembre 1789, par la confiscation des biens du clergé, puis la terreur a détruit les temples et tué bon nombre de curés « non-jureurs ».

L’œuvre de déchristianisation de la France était en marche, elle n’allait plus s’arrêter.

C’est d’abord Émile Combes, Franc-maçon qui, par la loi du 7 juillet 1904, interdit aux congrégations d’enseigner. Il fait fermer, en quelques jours, 2500 écoles religieuses.

C’est le général André, qui, le 4 novembre 1904, est giflé à la chambre par le député Syveton; point d’orgue de l’ « affaire des fiches », dans cette « République des Francs-maçons » (on évaluait à 30 000 le nombre des Francs-maçons dans les instances politiques, parmi lesquels 250 députés et 200 sénateurs). 20 000 fiches ont été établies et transmises au Grand Orient de France.

C’est la loi de séparation de l’Église et de l’État, d’Aristide Briand, le 9 décembre 1905 et le scandale des inventaires qui se dérouleront dans un climat de guerre civile. L’apaisement ne viendra qu’après la saignée de la Grande Guerre, avec l’ « Union Sacrée ».

C’est la scandaleuse condamnation de l’Action Française par Pie XI, le 25 décembre 1926 ou, plus exactement, l’interdiction faite, en 1927, aux adhérents de l’A.F, de recevoir les sacrements de l’Église. Ce drame va déchirer des familles et troubler les consciences.

C’est le Concile Vatican II, commencé sous Jean XXIII en 1962 et clôturé sous Paul VI en 1965, qui va prôner l’œcuménisme, abandonner le rite tridentin et le latin – langue universelle de l’Église – provoquant une forte crise des vocations et, en corollaire, une désertification des séminaires, des couvents et… des églises. Depuis, même le pape fait la chasse aux Catholiques traditionnalistes.

Dernière discrimination : la « Fachophobie ». Depuis la dernière guerre, l’histoire, écrite par les Gaullistes, les Socialistes et les Communistes, nous impose une culpabilisation perpétuelle de la droite nationale, assimilée au National-socialisme allemand ou au Fascisme italien qui sont pourtant, de manière évidente, deux phénomènes de gauche puisque le Fascisme est un avatar du Socialisme. Sa déviance national-socialiste, c’est la toute-puissance de l’état bureaucratique et le pouvoir absolu des apparatchiks du parti unique.

C’est, fondamentalement, intrinsèquement, viscéralement, une notion de gauche !!!!

La droite à laquelle j’appartiens – la Nationalisme chrétien de Maurice Barrès – se rattache philosophiquement à l’ordre naturel, au message chrétien. Même s’il y a, à droite, des agnostiques et des athées, aucun d’entre eux ne conteste nos racines chrétiennes.

Rappelons aux ignares qui réécrivent l’histoire qu’en France deux partis, groupusculaires, ont revendiqué une idéologie proche du Fascisme : « Le Faisceau » de Georges Valois et « le Francisme » de Marcel Bucard, seul ce dernier avait des liens et des accointances avec l’Italie fasciste. Rappelons-leur aussi que Georges Valois, ce fasciste infâme, est mort… en déportation (3).

De nos jours, en dehors d’une poignée de Nazillons, le Fascisme n’existe pas chez nous, et pourtant l’antisémitisme est en pleine recrudescence. Un antisémitisme ethnique, racial, religieux ?

C’est difficile à dire, d’autant qu’il existe aussi un « antisionisme » à l’égard de l’existence même de l’état d’Israël. A votre avis, à quelle ethnie, à quelle religion, faut-il l’attribuer ?

Je me garderai bien de répondre à cette question car je n’ai pas envie d’être poursuivi pour « incitation à la haine raciale ou religieuse ». Chez nous, « Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit », en revanche la connerie n’est pas une opinion mais, aussi incommensurable soit-elle, ce n’est pas non plus un délit. C’est bien dommage !!!!

 

 

Notes :

1)- Période funeste à laquelle j’ai consacré un chapitre dans mon livre : « Mythes et Légendes du Maquis » ; Editions Muller ; 2019.

2)- « Histoire de l’épuration » de Robert Aron ; Fayard ; 1967.

3)- La colonel de La Rocque, président-fondateur des « Croix de Feu » est mort en 1946, des suites de sa déportation en Allemagne. On continue pourtant à traiter ce héros authentique de fasciste.

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