Le billet de Colette Mercier

 

Nous vous communiquons ci-dessous le lien vers le texte d’une excellente analyse publiée par Joël Perichaud (Pardem). Nous vous invitons à la lire minutieusement car elle préfigure exactement ce qui est nous attend.

 

Sur la stratégie du choc

 

C’est un principe de mise en état de sidération des peuples qui permet de les réduire et d’annihiler toutes leurs capacités de rébellion. La stratégie du choc a été largement analysée et décrite par la journaliste et essayiste Canadienne Naomi KLEIN.

Pour faire court, cette méthode résulte des travaux entrepris par des psychiatres sur le continent Nord-Américain après la seconde guerre mondiale. Au cours d’expériences financées par la CIA ils ont observé que la mise en état de stress extrême, l’application de chocs régressifs utilisant des mises en tension psychologiques violentes amenaient à la régression infantile des sujets.

De là, une méthode plus globale a été mise au point s’appliquant aux peuples. Chocs sociaux, économiques, politiques, guerres, attaques terroristes, coup d’État, crises économiques ont été et sont délibérément utilisés depuis pour annihiler la capacité de résistance des peuples. Ces méthodes ont permis la mise en œuvre de réformes économiques néolibérales majeures qui auraient été impossibles en temps normal. Elles ont été largement utilisées sur le continent Sud-Américain pour y permettre le pillage de nombreux pays et l’accaparement de leurs richesses (Milton FRIEDMAN – École de Chicago) : Chili, Argentine, Brésil et enfin Venezuela, tous y sont passés. Voilà comment le Venezuela, un des états pétroliers les plus riches du monde a vu son peuple plongé dans la misère la plus absolue, et mis en état de guerre civile larvée. Cela se passe actuellement sous nos yeux.

Cette méthode a été appliquée à la Grèce, pays européen voisin du nôtre, source de notre civilisation. Elle est en train de nous être progressivement appliquée par resserrements successifs. Pour le moment, on en est encore aux préparatifs mais le processus avance.

 

Sur la dissonance cognitive et la mise en état de sidération

 

Il s’agit d’un raffinement et d’un complément sophistiqué à la stratégie du choc qui consiste à placer le sujet devant des contradictions sentimentales internes ou devant des vides cognitifs qu’il ne peut ni comprendre et encore moins résoudre. Le sujet se trouve alors en état de confusion et de stupeur incapacitante, il est sidéré.

Deux exemples :

Contradiction sentimentale : celui de la femme suédoise qui a hébergé un migrant qui l’a violée et qui refuse de porter plainte de peur qu’il ne soit expulsé. La dissonance cognitive entre ses sentiments et le choc subi la place en état d’impuissance totale.

Vide cognitif : Le Grec à qui on a coupé le distribanque et qui ne sait plus quoi faire car il n’a pas dans sa base de données cognitives de réponse toute prête. Désemparé il est rendu totalement impuissant, en état de sidération, incapable de se rebeller.

La dissonance cognitive nous est massivement appliquée par tout un tas de mises en situations qui nous placent en état de sidération sentimentale ou de vide d’expérience permanents (cas où on ne sait pas quoi faire, où on n’a pas de réponse devant une situation inconnue). Pour bien comprendre de quoi il s’agit, chacun pourra se livrer à un rapide examen des cas de dissonance cognitive devant lesquels il est d’ores et déjà placé. Soyons modestes, personne n’y échappe, même pas les plus coriaces ou les plus lucides. Le phénomène est massif, il n’y a qu’à voir le niveau record de la prescription de psychotropes comme celui de la consommation de stupéfiants.

 

Sur le Grand remplacement

 

Le grand remplacement en cours a aussi pour but de tous nous placer en état de dissonance cognitive absolue face à une situation d’ampleur inconnue qui entrechoque nos sentiments au point de nous faire perdre toute lucidité et même tout réflexe élémentaire de sauvegarde. Il s’agit d’une torture psychologique de masse extrêmement violente et jamais vue à cette échelle.

 

Sur la mise en état de ‘’survie’’ permanent

 

À des degrés divers, nous sommes tous placés en état de ‘’survie’’ permanent. Précarités de tous ordres, problèmes financiers, de scolarisation et d’échec des enfants, de logement, de voisinage, incivilités, insécurité, agressions de tous ordre, harassement fiscal, rapports infernaux avec les institutions, sur-complications réglementaires, dégradation des services public, difficultés au travail, problèmes de chômage, problèmes de couple, angoisses existentielles, perte de points sur le permis, menaces permanentes de sanctions immanentes de tous ordres … Pour ne citer que la dernière, la réduction à 80 km/heure sur les nationales est une nouvelle mesure visant à nous placer en état de précarité et de soumission.

Par la précarisation et la mise en état de soumission, la plupart des français de la classe moyenne ont été progressivement placés en état de ‘’survie’’ permanent. Cela veut dire que le peu d’énergie qu’il leur reste est entièrement consacré à reprendre leur souffle entre deux plongeons sous la surface. Dès lors, comment se rebeller quand on a été placé dans un tel état de faiblesse ? C’est bien le but recherché.

 

Conditionnement avant grand dépouillement

 

Tout cela est volontaire, tout cela concourt à une lente mais inexorable mise en condition afin de préparer le choc final et la mise en état de dissonance cognitive qui permettront le parachèvement d’un processus de pillage à la Grecque. On l’a déjà vu, l’objectif est de mettre la main sur le patrimoine foncier et financier de la classe moyenne européenne pour compenser la dette des états et relever les banques privées qui en sont les détentrices. Ce sera plus difficile et plus long pour la FRANCE que pour la Grèce. Cependant, l’expérience de la mise en sidération d’un peuple a été effectuée avec succès en Europe à l’échelle du laboratoire Grec. Maintenant ils vont s’attaquer aux plus gros morceaux, pays de Sud d’abord, France pour finir. Nous sommes dans la file d’attente, toutes les mesures que vous avez vu prendre et que vous voyez prises concourent à cet objectif.

 

Que faire ?

 

La situation n’est pas réformable. La mise en sidération du peuple de France a créé un éclatement généralisé des mentalités et de l’opinion et il n’est plus possible de trouver un consensus démocratique pour faire ce qu’il va falloir faire.

La première des choses à faire à titre individuel, c’est de s’extraire de l’état de sidération et d’augmenter sa résilience pour ne pas se retrouver en état de faiblesses totale. Nous y reviendrons par ailleurs.

C’est ensuite aux éléments les plus lucides et les plus déterminés qu’il appartient de regrouper les forces restées saines, c’est à dire non encore placées en état de sidération dans le pays.

D’autres le font ailleurs dans d’autres régions, la LIGUE du MIDI prêche également dans ce sens. Elle se propose de concourir au regroupement de ces forces à l’échelle de la région Occitanie.

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