Gilets jaunes Élysée préfectures

 

De notre antenne à Toulouse

 

On ne peut pas l’affirmer encore avec une certitude absolue, mais il se pourrait bien que le 17 Novembre ait été le premier jour d’un très grand événement historique.

Voici les enseignements des deux jours : 17 et 18 novembre passés en direct au péage de MURET à l’entrée Sud de TOULOUSE et plus généralement en Occitanie et dans les régions voisines au cœur du mouvement.

 

 

Une mobilisation beaucoup plus importante que ce que dit le gouvernement

 

Nous étions entre 500 et 600 personnes rien qu’au péage de MURET. Par ailleurs tous les ronds-points d’accès aux grands centres commerciaux de ROQUES et de PORTET et tous ceux entre MURET et TOULOUSE étaient occupés et la circulation très ralentie, pareil tout autour de TOULOUSE.

Par conséquent, quoiqu’en dise le gouvernement et bien qu’il nous soit impossible de faire un compte global pour la France entière, c’est bien une très, très grosse mobilisation qui vient de se produire. Probablement et selon plusieurs avis concordants, plus proche du million que des chiffres annoncés par le gouvernement.

 

Samedi 17, les routiers européens avec les gilets jaunes

 

Tout le transit venant du Portugal et du Nord-Ouest de l’Espagne en direction de l’Europe du Nord transite par cette autoroute. La quasi-totalité des camions portent des plaques étrangères et sont conduits par des étrangers : portugais, espagnols, bulgares, magyars, slovènes, tchèques, polonais, lituaniens, roumains, estoniens, danois, italiens et d’autres encore. Absolument tous ces chauffeurs, véritables esclaves sous-payés de la mondialisation, nous ont salués et félicités au passage, nous applaudissant, levant les deux pouces en l’air, lançant de grands coups de trompe pour nous encourager. Pourtant tous avaient déjà plusieurs centaines de kilomètres dans les bras. Tous ces hommes étaient loin de chez eux, épuisés après une dure semaine de labeur, loin de leurs familles et nous venions de les arrêter pendant près de deux heures pour certains.

Ce fait revêt une signification politique particulière. En effet, à la différence de nos gouvernants, ces gens simples ont compris l’importance de ce qui était en train de se passer en France. Ils ont compris que le mouvement des gilets jaunes est très probablement le prélude à un mouvement généralisé de libération des peuples d’Europe, que sans doute ils appellent de leurs vœux. Voilà ce qu’ils nous ont exprimé de manière très claire et unanime.

Aucun n’a manifesté ni hostilité, ni agacement ; au contraire tous nous ont encouragés et félicités.

Les routiers européens soutiennent les gilets jaunes, ils témoignent d’une attente en Europe : que le peuple de France ouvre le grand cycle de libération des peuples européens. Il est clair que les effets de la mondialisation ravagent les peuples d’Europe et que ceux-ci ont décidé d’en finir.

 

Dimanche 18 : net basculement de l’opinion publique en faveur des gilets jaunes

 

En fin de journée, à l’heure des retours de week-end, alors que nous ralentissions très sévèrement le trafic, les gens arboraient leurs gilets jaunes bien en vue sur le tableau de bord ou tenus à la portière, klaxonnaient de joie, nous félicitaient pouces levés ou main tendue à la portière touchant les mains des gilets jaunes alignés, un peu à la manière des sportifs en fin de match. Haie d’honneur des gilets jaunes, marseillaises spontanées et « ollas » au passage des voitures.

Très beau spectacle de réconciliation populaire, grosse solidarité et élan de sympathie réciproque entre les automobilistes massivement devenus supporters et les gilets jaunes précurseurs d’un mouvement qui s’annonce d’une très grande ampleur.

Ce dimanche, le grand public a manifesté sa solidarité avec les gilets jaunes. Tous ne pourront pas participer à ce mouvement qui s’annonce comme historique, mais très nombreux sont ceux qui le soutiennent déjà.

C’était aujourd’hui palpable, l’opinion nous est très largement favorable, à 70% d’après les sondages.

 

Bienveillance de la gendarmerie territoriale

 

Les premiers signes que nous avons pu percevoir en Occitanie et même au-delà puisque nos contacts couvrent la Nouvelle Aquitaine et PACA indiquent que l’encadrement intermédiaire de la gendarmerie n’est pas opposé au mouvement. Au contraire, certains gradés nous ont exprimé des encouragements directs. Rien d’étonnant à cela, la gendarmerie dont la zone d’influence recouvre la France périphérique est parfaitement au courant des difficultés et des souffrances qu’endurent les populations qui y vivent.

De par leurs fonctions, les gendarmes vivent en immersion totale parmi les populations rurales et périurbaines. Par conséquent ils sont à même de comprendre et de partager nos préoccupations et probablement notre rejet de la classe politique au pouvoir qui nous malmène et nous humilie, eux comme nous. Rappelons que tout dernièrement un garde républicain a mis fin à ses jours dans les jardins de l’Hôtel Matignon. Cela en dit long sur la maltraitance dont souffrent les gendarmes et sur le mépris que leur voue ce pouvoir.

 

Les provinciaux s’apprêtent à monter massivement à PARIS

 

Aucune date n’est encore fixée (on parle du samedi 24 novembre), mais d’ores et déjà un consensus se dessine parmi les participants au mouvement pour monter en masse à PARIS, direction l’Élysée et les autres lieux de pouvoir.

Le transport se ferait par trains entiers à partir de toutes les grandes villes de FRANCE. Gratuité assurée, on ne voit pas qui viendrait demander les billets.

L’unanimité s’est faite parmi les gilets jaunes, l’objectif est clairement la démission de MACRON et de son gouvernement, et accessoirement, la purge de la classe politique dans son entier.

 

Objectifs à Paris : l’Élysée et les autres lieux du pouvoir central.

 

Tous les gilets jaunes que nous avons rencontrés sur les différents points où nous sommes présents en Occitanie et dans les régions voisines nous ont confirmé que tous les besoins de réformes s’étaient désormais globalisés en seul slogan unitaire :

« MACRON DÉMISSION »

Si le mouvement se consolide encore, ce sera une véritable marée qui envahira le centre de PARIS.

En région, l’autre objectif retenu est le siège des préfectures qui sont les lieux réels du pouvoir déconcentré et en outre, ne l’oublions pas, la demeure luxueuse des préfets. Par conséquent, ceux qui ne monteront pas à Paris devront s’occuper de la préfecture de leur département.

 

La mobilisation ne faiblira pas

 

L’avis unanime est qu’il ne faut rien lâcher et que la révolte doit être menée à son terme. Ceux qui parieraient sur un essoufflement du mouvement en seraient pour leurs frais. Il n’y aura ni affaiblissement ni renoncement, la détermination des gens rencontrés sur les barrages est totale. La colère est froide, très calme et très déterminée. Pas d’emballement, pas d’actes inconsidérés, pas d’exactions, aucune violence, seule transparaît la détermination impressionnante de tout un peuple qui se lève. Dès demain d’autres actions sont prévues qui devraient étendre le mouvement à d’autres acteurs de la vie économique et sociale. Nous en serons et nous en tiendrons la chronique.

 

Voilà, ce que nous pouvons raisonnablement consigner après deux jours passés au cœur de ce mouvement qui s’annonce historique.

 

TOUS à PARIS,

TOUS DEVANT LES PRÉFECTURES,

« MACRON DÉMISSION ! »

 

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