Le billet de Robert Langlois

 

Franc maçon, fils de ministre, héritier socialiste, condamné en 1991 pour fraude à la sécurité sociale, toujours en conflit d’intérêt sur ses affaires immobilières d’établissements de soins et de maisons de retraite financés par le département et pour finir, grand prosélyte local du grand remplacement.

Héritier d’une très belle lignée socialiste

        Franc maçon, il l’est et ne s’en cache pas. Bien au contraire il le revendique. Son grand père était déjà dans la garde rapprochée de JAURES. Son père, André MERIC est né le 14 août 1913 à Toulouse. ce dernier a été élu conseiller général du canton de Nailloux en 1945, puis maire de Calmont en 1955. Elu très jeune sénateur SFIO en 1948, vice-président du Conseil de la République en 1956, puis du Sénat entre 1958 et 1980 et pour finir, ministre des Anciens Combattants de ROCARD sous MITTERAND de juin 1988 à mai 1991.

        C’est dire si le socialisme héréditaire et dynastique lui vient de loin. Chez ces gens on ne partage pas les postes, on garde tout pour soi. La mixité sociale c’est pour les autres. Voilà donc 3 générations que les MÉRIC règnent sur le socialisme local, avantages et prébendes inclus.

Très bien élu grâce à une très belle manœuvre d’appareil

        Seul candidat à la présidence du Conseil Départemental de la Haute-Garonne après le retrait de ses deux concurrents socialistes Fabre et Mirassou, Georges MÉRIC a été très bien éluavec 47 voix et 7 votes blancs (les élus d’opposition) sur 54 au total. Quand on vient de si loin, on sait faire le ménage. Avec Georges MÉRIC, la fédération départementale du PS est sous contrôle. Pas d’opposants, pas de concurrents. Déjà spolié de son poste de sénateur aux dernières élections, une nouvelle fois écarté, le cornard Mirassou en a gardé une mauvaise aigreur recuite. Broyé, on le voit encore errer comme une épave lors des réunions publiques où Georges MÉRIC n’est pas. Triste fin pour un qui s’était vu beau.

Terranoviste prosélyte du grand remplacement

        Élu de l’un des cantons les plus riches et les mieux pensants de l’agglomération, Georges MÉRIC est tout acquis au sociétalisme et à la religion du grand remplacement. Très en pointe, il a lancé en 2016 une vaste campagne d’affichage pour montrer le nouveau visage du département sous les traits d’un jeune subsaharien épanoui prêt à couvrir une blondinette dont le visage disparaissait sous ce slogan. Nous avions déjà signalé cette provocation et cette atteinte à notre identité dans un précédent billet.

        George MÉRIC a également fait de la Haute-Garonne un département pilote de la politique de mixité sociale au collège voulue par Najat VALLAUD BELKACEM. Depuis l’automne, une vaste campagne d’habillage et d’anesthésie a été lancée sur ce thème dans la métropole toulousaine.Georges MÉRIC enverra les enfants issus des minorités ethniques se faire instruire dans les bons collèges du centre ville ; tandis que les enfants, notamment scolarisés dans les collèges privés du centre ville, iront se faire instruire au Mirail et aux Isards.

        Toutefois pas de mixité sociale dans le canton d’Escalquens qui est le fief électoral de Georges MÉRIC. Avec Georges MÉRIC, mixité partout, sauf là où il est. Tel est le socialisme bien ordonné à la sauce cassoulet. Nous en avions également rendu compte dans ces colonnes.

        Il est vrai que pour pouvoir mener ses petites affaires en toute tranquillité, un élu socialiste doit donner des gages sociétaux à ses électeurs très bien nantis dont le cœur saigne face à la misère du monde.

Médecin, chef d’entreprise, propriétaire foncier

        Médecin de profession, Georges MÉRIC a créé et dirigé plusieurs établissements ; notamment une clinique de rééducation fonctionnelle à Saint-Orens près de Toulouse et deux maisons de retraite. (lire aussi ci-dessous). Il est vrai que quand on a un père sénateur et ministre, chef de la socialie locale, il est plus facile d’obtenir les autorisations administratives pour ouvrir ce genre d’établissements dans son fief électoral. Surtout que les banquiers nationalisés à l’époque se montrèrent tout à fait conciliants. La concurrence ayant été dûment éliminée par avance, voilà comment notre héritier s’est taillé très jeune un empire patrimonial de première grandeur.

        Dans ce métier, ce qui compte c’est le patrimoine foncier et les loyers que l’on touchera de manière récurrente à vie lorsque les emprunts auront été remboursés. Le prix de journée sert à amortir les frais de l’exploitation qui est calée à zéro, tandis que le gros bonus va aux loyers payés à la SCI propriétaire de murs. A vie et pour des générations. Les malades et la sécu paieront, telles sont la justice sociale et la morale d’affaires vues par Georges MÉRIC.

Condamné

        C’est d’ailleurs à propos de cet établissement de Saint-Orens qu’il a été condamné à une amende de 100.000 francs par la justice en 1999, pour avoir surévalué le prix de journée dans ce centre de rééducation. Ben oui, quand on est à la fois l’exploitant et l’ordonnateur du prix de journée, tout va nettement mieux, c’est sûr.

        Georges MÉRIC sait comment faire juter les affaires. Avec les relations de papa je monte la combine, je tue la concurrence et ensuite une fois élu, je me fais le prix de journée, je coupe le farci juste là où il le faut au mieux de mes intérêts. On est socialiste ou on ne l’est pas.

Les actions cédées à ses filles

        Malin, pour échapper à de nouvelles poursuites pour conflit d’intérêt, Georges MÉRIC a cédé ses actions à ses filles. «Pour éviter tout conflit d’intérêts, j’abandonne mon activité professionnelle, assurait Georges MÉRIC à la Dépêche du Midi en mars 2015. Mon notaire prépare ce dossier depuis plusieurs semaines. Je vais me consacrer uniquement à la présidence du conseil départemental.»

        Ce qui fut dit fut fait. Mais à qui le cacique socialiste a-t-il cédé ses actions ? A ses filles ! Stéphanie et Hélène MÉRIC, qui dirigent par ailleurs deux de ces maisons de retraite, les Roses et l’Acacia, ont repris le flambeau en toute discrétion. Avec Georges MÉRIC, rien ne se perd.

Un problème ? Quel problème ?

        Au terme de «conclusions objectives, les services juridiques du conseil départemental n’ont pas détecté de conflit d’intérêts», affirme le cabinet du président dans une déclaration d’une très grande beauté. Avec Georges MÉRIC, tout est sous contrôle, les services juridiques savent ce qu’ils ont à faire.

        Pourtant, si une personne croit se mettre à l’abri d’un conflit d’intérêt en cédant des parts détenues dans une maison de retraite ou dans tout autre établissement ayant des relations avec la collectivité qu’il dirige, à un membre de sa famille, il se trompe. La jurisprudence est archi-claire et constante. Soi-même, une fille ou une conjointe, c’est pareil. Une prise illégale d’intérêt n’est pas constituée uniquement par des avantages personnels et matériels. Un simple intérêt symbolique suffit. Le responsable d’un exécutif local peut tomber sous le coup d’une prise illégale d’intérêt même s’il ne perçoit pas directement de revenus.

        Verra t’on Georges MÉRIC poursuivi ? Sans doute jamais, ses amis sont là qui le protègent.

        Le brushing toujours impeccable, l’œil entendu des gens qui ont compris le coup, des gens qui savent, tel est Georges MÉRIC, un socialiste comme on les aime, inchangé depuis la troisième république.

        Un petit élu rond et prospère, rose dehors, blanc dedans et toujours près de l’assiette au beurre. Magnifique…
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