Communiqué de la Ligue du Midi

Richard Roudier – Les Identitaires de la Ligue du Midi

 

Lors de son audition, en avril 2019, par la commission d’enquête parlementaire sur les groupuscules d’extrême droite, l’ancien directeur de Tracfin, organisme du ministère de l’économie chargé de la lutte contre (…) le financement du terrorisme, avait affirmé que Brenton Tarrant, l’auteur de la tuerie de Christ Church était « membre bienfaiteur » de GI démontrant par cela que Génération Identitaire était dans le viseur de l’État.

On rappellera que cette opération de dissolution avait été lancée par la députée Muriel Ressiguier (LFI France Insoumise) qui voulait, à l’époque, se payer la Ligue du Midi. On se souvient de sa déconfiture et de son fiasco, elle qui était poursuivie pour dénonciation calomnieuse à mon égard.  Par la suite, elle se rétracta piteusement, mais continua à donner des gages au pouvoir macroniste en déroulant le tapis pour la loi Avia -bien que ne la votant pas- qui voulait introduire la notion d’incitation à la haine, idéale par son flou, pour museler toute opposition. Mais un train peut en cacher un autre…

La dissolution de Génération Identitaire repose pitoyablement sur deux arguments que le Conseil des ministres a bien du mal à faire cadrer avec la réalité :

-« [G.I] tenant un discours de haine incitant à la discrimination ou à la violence envers des individus en raison de leur origine, de leur race et de leur religion » (en quoi est-ce discriminatoire de dénoncer des illégaux ? et où est la violence ?)

-et, « par sa forme et son organisation militaires », GI « peut être regardée comme présentant le caractère d’une milice privée » … (Les concepteurs de la loi de 1936 doivent bien rigoler, eux qui s’employaient à dissoudre des mouvements lourdement armés, composés de centaines de milliers de membres).

Mais, « Qui veut se débarrasser d’un chien l’accuse de la rage »… La dissolution de Génération Identitaire intervient alors que le ministère de l’intérieur, il y a quelques semaines, avait obtenu celle de trois associations proches de la mouvance islamiste (CCIF, Baraka City et le collectif Cheikh Yassine), suite à l’assassinat hideux de Samuel Paty.

La technique est éculée comme la République qui la pratiquait déjà dans les années 60-80 : un coup à gauche, un coup à droite… un coup contre les islamistes, un coup contre les identitaires…

Dans ces conditions la dissolution était déjà pliée, puisque cette mesure relève de la justice administrative non du pénal. Cette dissolution prise en Conseil des Ministres ressortit du « fait du Prince » et l’on aura remarqué l’implication personnelle de Macron qui, dans son habituelle posture du « en même temps », n’a eu pour seul souci que de rétablir l’équilibre avec la mouvance islamiste.

Mais la bataille n’est pas encore perdue et le Conseil d’Etat risque d’hésiter à avaliser cette décision lors de l’examen d’un dossier juridique pratiquement vide dans lequel on a tordu le cou à l’esprit de la loi. Difficile de faire passer des jeunes gens propres sur eux, style boy-scouts, en nostalgiques de la nuit de cristal.  On notera également que les divers groupes Black blocs, antifasindigénistes, et autres décoloniaux, casseurs organisés devant l’éternel depuis des années ou séparatistes, n’ont jamais eu à subir les mêmes oukases du Conseil des ministres. Pour finir, on observera que les identitaires agissent toujours à visage découvert, contrairement aux gauchistes, ces derniers bénéficiant de traitements de faveur lors des manifestations avec, entre autres, un taux d’interpellation quasi-nul au moment des Gilets jaunes.

Défenseur acharné des libertés publiques et ayant subi les foudres de l’Etat à de nombreuses reprises je ne puis que m’élever contre la dissolution de Génération Identitaire. Je m’étais déplacé le 20 février à Paris et je le referai s’il le faut.

Remercions au passage Gérald Darmanin pour la formidable publicité qu’il a fait à notre cause : désormais tous les français connaissent les identitaires et savent que nous serons toujours à leur côté pour la défense de l’identité et de nos libertés.

Mais que la caste des « procurateurs » garde bien en tête que l’on ne dissout pas une idée, une nation ou un peuple… encore moins une génération !

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