D’après Joachim Boumaza

Rééducation de la pensée ou stage de citoyenneté, ce relent de soviétisme au service de la lutte contre les libertés individuelles. Le français souverain n’aura qu’à bien se tenir ou la Stasi locale vous fera régresser jusqu’à l’état primaire.

 

C’est ce que vit une commerçante de Dieppe, station balnéaire de Normandie qui à vue en 1942 débarquer les soldats du Commonwealth sur ses plages pour tenter d’en chasser l’occupant teuton, et qui revoit le fachisme socialiste s’immiscer de nouveau dans les mœurs de la police politique. Son crime, comparativement moindre que ceux commis par nos citoyens de l’avenir, venus d’Afrique du nord pour la majorité d’entre eux, lui a valu l’humiliation d’être interpellé publiquement comme une tueuse de sang-froid, et placé en garde à vue aux côtés des crapules qui pullulent dans notre France au passé glorieux et au futur incertain.

Son embastillement provisoire, a pour origine une interprétation foireuse de policiers en manque de courage ou d’attributs virils, qui ont arrêté la brave dame alors qu’elle expliquait dignement à des passant intéressés par sa boutique qu’elle ne pourrait les recevoir, faute à une énième chape de plomb pesant sur la région normande. Son tort aussi, c’est d’avoir gardé sa devanture ouverte afin de faire des clichés de sa boutique et des produits qu’elle vend, afin de pouvoir désespérément survivre grâce à l’ e-commerce.

Quid de cette histoire aux allures de mauvais téléfilm : la commerçante est poursuivie pour injures et rébellion, et non pour violation du confinement, car cet argument ne pouvant tenir, la milice nationale a préféré se couvrir en relevant quelques noms d’oiseaux exprimés à l’égard des policiers par la commerçante dieppoise exténuée et aux abois financièrement. Plutôt que de faire comme dans les cités où le vocabulaire utilisé par les sauvageons qui les peuplent, insinuent que les mères des policiers se prostituent et que leurs comportements sexuels les désignent comme « homosexuels passifs », (ceci pour les injures les plus sympathiques), ces messieurs de la police ont tourné les talons et poursuivi leur maraude.

Relâchée, la voici déjà condamnée injustement sans avoir été jugée, à une peine pécuniaire et à une rééducation de sa pensée dite « peine de stage », qui rappelle les sévices que le bolchévisme faisait subir aux populations qui avaient le malheur de commettre la moindre erreur de langage ou d’opinion.

Ces stages, se déroulant dans des structures associatives ou des services sociaux promouvant le bien vivre ensemble, l’égalité de tous les hommes, pourvu qu’ils soient racisés, LGBTQ+ sans papiers, durent environ d’une demi-journée à plusieurs jours selon la gravité des faits.

Empêchée de gagner sa vie pour payer ses charges et salaires, la voici contrainte de faire appels aux services d’un avocat « payant » bien entendu car trop active pour bénéficier de l’aide juridictionnelle ; elle devra débourser des deniers qu’elle ne gagne déjà pas pour ne pas perdre sa dignité de citoyenne au casier immaculé.

À instiller l’idée que la parole d’agents de la force publique fait largement foi face aux allégations d’un civil au casier vierge, l’on voit apparaître très régulièrement des affaires d’abus de pouvoir commises dans l’exercice de la fonction policière.

 

Quand le ciel s’assombrit, les corbeaux croassent et les proies se cachent…

Voici le dessein malheureux qui plane déjà sur nos têtes.

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