De gauche à droite : Mohamed TATAÏ, Jean-Luc MOUDENC et Dalil BOUBAKEUR.

                      
Le billet de Robert Langlois
          

Il faut d’abord rappeler que Jean-Luc MOUDENC n’a jamais rien fait d’autre que de la politique, qu’il s’est engagé à l’âge de 17 ans au mouvement des démocrates sociaux. Excellent choix à l’époque pour qui voulait faire une carrière locale, car c’était déjà le centriste Pierre BAUDIS qui était maire de Toulouse. Toujours dans le bon wagon, centriste puis UMP, maintenant LR, conseiller municipal sur la liste de Dominique Baudis, plus jeune conseiller régional sur la liste de Marc SENSI, plus jeune conseiller général de la Haute Garonne, toujours conseiller municipal sur les listes de Dominique BAUDIS puis de DOUSTE-BLAZY. À force de nager dans le sillage des autres, il finit par devenir maire de Toulouse à l’usure quand DOUSTE BLAZY lui confie les clés de la ville pour entrer au gouvernement en 2004.

 

Adjoint à l’urbanisme à partir de 2001, il impulsera les plus gros ratés de l’urbanisme toulousain récent : Cartoucherie, Montaudran, Niel et Borderouge Nord qui sont des catastrophes qui posent et poseront de très gros problèmes à la ville. On peut le dire, si Jean-Luc MOUDENC sait s’imposer dans l’appareil des partis politiques de la droite toulousaine en usant ses adversaires, il est en revanche un très piètre concepteur de la politique de la ville et pour tout dire un très mauvais maire.

 

Apparatchik redoutable, manœuvrier coriace, bon dans la lutte interne pour être le dernier présent quand il a épuisé tous les autres, nul pour exercer la fonction de maire qui demande des qualités et une vision qu’il n’a pas. Tel a d’ailleurs été l’avis des électeurs toulousains qui lors de l’élection de 2008 lui ont vite préféré le socialiste Pierre COHEN. Pierre COHEN qui, lui, avait les qualités pour diriger la ville, lui redonnera une orientation positive et le remettra sur de bons rails. En revanche, cassant, caractériel et très mauvais communiquant, il n’a pas su se faire apprécier des toulousain. Il a fâché beaucoup de monde et s’est fait détester. Ce fut la chance du piètre Jean-Luc MOUDENC qui se fera de nouveau élire maire de Toulouse en 2014 en battant de très peu Pierre Cohen pourtant bien plus capable que lui.

 

Jean-Luc MOUDENC n’a aucun talent sauf celui d’être là, le dernier, quand tous les autres ont disparu. Le voilà donc à nouveau maire de Toulouse en 2014. Cependant, pour y parvenir, il a su se donner un petit plus électoral pour battre son adversaire. Il lui a fallu mobiliser dans certains quartiers habituellement abstentionnistes. C’est ce qui a fait toute la différence.

 

La mosquée d’Empalot, le vrai plus de Jean-Luc MOUDENC.

 

Il faut que l’électeur toulousain sache comment Jean-Luc MOUDENC s’est rendu populaire auprès de l’électorat musulman et avec qui il a pactisé pour gagner ces compléments de voix qui lui ont permis de battre Pierre COHEN en 2014.
En 2005, alors qu’il est maire de Toulouse, Jean-Luc MOUDENC inaugure la première pierre de la mosquée d’Empalot en présence du ministre algérien des affaires religieuses Bouabdellah GHLAMALLAH et de Chiekh Mohamed TATAÏ le futur Imam de la future mosquée et initiateur du projet.

 

 

Qui est Bouabdellah GHLAMALLAH ?

 

En 2005, il est donc ministre des affaires religieuses en Algérie depuis 1997. C’est un musulman rigoriste pur et dur.

Il faut savoir que cet homme persécute les chrétiens en Algérie depuis des années, qu’il a fait fermer 10 églises en Algérie et s’est justifié au journal « L’Expression » par cette phrase : « J’assimile l’évangélisation au terrorisme ». Ce ministre est à l’origine de la Loi algérienne de mars 2006 qui punit de 2 à 5 ans de prisons et de 5.000 à 10.000 euros d’amende l’évangélisation en Algérie.

Pas d’évangélisation en Algérie, mais des mosquées en France, tel est en quelque sorte son crédo. Le 22 septembre 2016, Bouabdellah GHLAMALLAH  a été nommé président du Haut Conseil islamique algérien (HCI) par le président algérien Bouteflika ; c’est dire s’il incarne l’Islam le plus rigoriste dans ce pays. Le HCI est notamment chargé d’encourager ‘’l’ijtihad’’, c’est à dire d’émettre un avis au regard des prescriptions religieuses ; autrement dit interpréter la Loi coranique. Bref cet homme incarne l’orthodoxie islamique la plus sévère en Algérie.

  

 

Mais ce n’est pas tout. Qui est Mohamed TATAÏ ?

 

Mohamed TATAÏ est le véritable initiateur du projet de mosquée à Empalot. Comme on va le voir, il l’a été sur commandite du ministre algérien des affaires religieuses. Il était donc naturellement présent lors de la pose de la première pierre de la grand mosquée d’Empalot en 2005.

Voici ce que l’on savait déjà de lui à cette date : Il est né en Algérie au sein d’une grande famille de muftis. Il est diplômé de la prestigieuse université Al Azhar du Caire en Egypte tenue par les Frères musulman. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages théologiques. En 1985, il est détaché en France par le ministère algérien des affaires religieuses. Ce n’est pas un détail, Mohamed TATAÏ est envoyé en FRANCE par l’Algérie pour y implanter des mosquées sous contrôle algérien. Il prend son premier poste d’imam itinérant à la Grande mosquée de Paris,dirigée par Dalil Boubakeur. Puis, il est envoyé successivement à Strasbourg, Annecy, Marseille, pour arriver enfin à Toulouse en 1991. En 2005, l’homme ne s’exprime qu’en arabe et en présence d’un traducteur.

À l’époque, Jean-Luc MOUDENC s’était dit « profondément choqué » de sa rencontre avec Mohamed TATAÏ. « Il s’exprimait avec l’aide d’un interprète. Notre conversation a été enregistrée sur un magnétophone… ». Néanmoins qu’à cela ne tienne, peu importe qui est cet imam et d’où il vient, ce qu’il faut c’est complaire aux musulmans de Toulouse, vite, et pour cela il faut construire cette mosquée rapidement.

 

Une plus value de rêve, un terrain municipal à un prix défiant toute concurrence.

 

À l’origine du projet, l’Imam TATAÏ avait acheté une ancienne propriété de 5.000 m2 pour 213.429 € dans un parc situé au 2, chemin des Côtes-de-Pech David, dans un quartier de villas et de résidences neuves de qualité. À ce prix là, à cet endroit, la constructibilité du terrain devait être très faible. Affaire sensible, le terrain ne convient pas pour un tel projet incompatible avec le voisinage. On veut bien faire plaisir aux musulmans, mais il ne faudrait pas non plus contrarier l’électorat bourgeois de ce quartier. Jean-Luc MOUDENC adjoint à l’urbanisme fait traîner et finit par refuser le permis de construire. L’affaire capote, le problème reste entier.

Bonne affaire quand même pour l’imam qui revend le terrain et réalise une plus value de 840.000 euros. Handoulillah. Ce chiffre figure expressément sur la présentation des comptes faite par l’association.

Prix pour le preneur final : 213.429 + 840.000 = 1.053.000 € (arrondis) soit 210 euros le mau sol. Pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que pour atteindre un tel prix, la constructibilité du terrain a été gentiment augmentée entre temps par MOUDENC Jean-Luc adjoint à l’urbanisme. Il faut bien aider les fidèles… C’est le constructeur MONNÈ DECROIX qui a réalisé la résidence ‘’le Bragance’’, 58 logements collectifs sur ce terrain.

Comme un bienfait ne vient jamais seul, hamdoulillah, Jean-Luc MOUDENC a rapidement trouvé un nouveau terrain pour le projet, en toute transparence. Situé à quelques encablures du premier, juste de l’autre côté du périphérique, cette fois ci dans Toulouse intra muros.

 « La mairie s’engage à le vendre à prix coûtant, et même à racheter une parcelle à l’État, le tout pour la somme symbolique de 20.000 euros, une bouchée de pain. »

Or la surface de ce terrain situé en zone urbaine est de 1.304 m2. Soit 15,33 euros le m2 au sol, à comparer aux 200 euros de l’autre côté du périphérique … En voilà une très belle affaire en toute transparence. Ou comment le très laïque MOUDENC Jean-Luc finance en toute transparence le culte musulman aux frais des toulousains.  Par un surcroît de droits à construire sans contreparties d’un côté et par un prix d’ami de l’autre.

Frère musulman, Algérien envoyé par le ministre algérien des affaires religieuses, pour initier l’implantation de mosquées en France ; on voit très bien que Mohamed TATAÏ est téléguidé depuis l’Algérie.  À ce point, on peut raisonnablement penser que grâce à Jean-Luc MOUDENC, la future mosquée d’Empalot dont le terrain d’assise a été bradé, sera une enclave algérienne dans Toulouse intra muros.

Sauf nouveau projet par ailleurs, cette Mosquée sera la plus grande de France.

Il n’a été question que de la mosquée d’Empalot, on pourrait reproduire le même genre d’analyse sur la mosquée du MIRAIL tenue par le très controversé imam Mamadou DAFFÉ.

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