M. Houari Boumediene qui, en avril 1974, déclarait à la tribune de l’ONU : « Un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère sud pour aller dans l’hémisphère nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire. »

D’après Paysan Savoyard

(soit 42 % des naissances totales)

 

Chaque année le nombre des immigrés présents sur le territoire métropolitain augmente du fait des installations légales et illégales. Mais l’augmentation du nombre des immigrés s’alimente à une troisième source : les naissances dans les familles issues de l’immigration. Le nombre de ces naissances peut être estimé à près de 300.000 par an, soit 42 % des naissances totales.

Les naissances issues de l’immigration

Le nombre officiel des naissances issues de l’immigration n’est pas connu, puisque les statistiques ethniques sont interdites en France. Il peut cependant, nous allons le voir, être estimé de façon assez précise. Il existe en effet différentes statistiques officielles qui ne sont pas conçues pour mesurer les naissances immigrées mais qui permettent néanmoins d’en cerner le nombre assez précisément. Précisons que nous parlons ici des naissances, issues de l’immigration non européenne, se produisant en métropole. Précisons également que la notion de naissances issues de l’immigration n’est pas liée à la nationalité des nouveau-nés ni à celle de leurs parents : en raison notamment du droit du sol, une partie des nouveau-nés issus de l’immigration non européenne sont de nationalité française.

Les nouveaux nés dont l’un au moins des deux parents est né à l’étranger

Un premier chiffre permet d’approcher le nombre de naissances issues de l’immigration. L’INSEE recense en effet le nombre des nouveaux nés dont l’un au moins des deux parents est né à l’étranger : la plupart de ces nouveaux nés sont issus de l’immigration non européenne (une partie des parents nés à l’étranger sont d’origine européenne : mais ils sont à l’évidence en petit nombre). (voir le tableau T43 ter).

En 2019, ce nombre des naissances dont l’un au moins des deux parents est né à l’étranger s’élève à 228.577 (soit 32 % des 714.000 naissances totales de l’année en France métropolitaine). Ce nombre est en augmentation, ce qui reflète très probablement l’augmentation de l’immigration. Il était de 215.000 en 2009 et de 168.000 en 1999.

Quoique déjà très élevé, ce nombre de l’INSEE (qui comprend les naissances « métis » dans les familles dont l’un seulement des deux parents est originaire de l’immigration) est cependant inférieur au nombre total des naissances issues de l’immigration : en effet les parents issus de l’immigration qui sont tous deux nés en France ne figurent pas dans ce comptage. Pour serrer au plus près la réalité des naissances issues de l’immigration, il existe un autre chiffre : celui des tests de la drépanocytose.

Les tests de la drépanocytose

Ce second chiffre officiel donne une mesure encore plus exacte des naissances issues de l’immigration non européenne : il s’agit du nombre de tests effectués chaque année sur une partie des nouveaux nés pour rechercher la présence de drépanocytose.

La drépanocytose est une maladie génétique qui touche essentiellement les personnes ayant des origines africaines, antillaises, maghrébines, moyen-orientales ou indiennes. La drépanocytose étant une maladie grave, un dépistage est effectué par les hôpitaux chez tous les nouveaux nés dont l’un au moins des deux parents est originaire de ces régions du monde (y compris, donc, lorsqu’il s’agit de naissances dans un couple « mixte »). Le rapport de l’organisme chargé des dépistages à la naissance donne le nombre total des tests de la drépanocytose effectués annuellement : ce nombre est donc à peu de chose près celui des naissances issues de l’immigration non européenne (voir ici , à partir de la page 64).

Le nombre des dépistages présente deux différences avec le nombre exact des naissances issues de l’immigration. Le dépistage en effet concerne également les populations issues des territoires et départements Français d’outre-mer ; il ne s’applique pas en revanche aux immigrés d’origine asiatique. Pour déterminer le nombre exact des naissances en métropole issues de l’immigration non européenne, il faudrait donc pouvoir déduire du nombre des dépistages le nombre des naissances dans les familles originaires de l’outre-mer et y ajouter les naissances dans les familles asiatiques. Ces deux nombres ne sont pas connus. Cependant, les deux populations présentes en métropole ayant des effectifs comparables (500.000 chacune selon les chiffres cités habituellement), on peut considérer que les naissances issues de l’outre-mer (qu’il faudrait déduire) et les naissances asiatiques (qu’il faudrait ajouter) sont également d’importance comparable. De sorte que le nombre des dépistages de la drépanocytose donne une mesure très proche du nombre des naissances issues de l’immigration non européenne.

Ces précisions données, quels sont les chiffres (il s’agit ici des chiffres de la métropole) ?

Premier chiffre. En 2019, en métropole, 299.319 nouveaux nés ont fait l’objet du test de dépistage de la drépanocytose, soit 41,81 % du total des naissances (715.755). Autrement dit, les naissances issues de l’immigration non européenne ont été en 2019 en métropole de presque 300.000, soit près de 42 % des naissances totales. On notera que ce nombre est sensiblement supérieur à celui du décompte INSEE évoqué dans le paragraphe précédent.

Deuxième chiffre. Le nombre des dépistages en proportion des naissances totales varie sensiblement d’une région à l’autre : en toute logique, il est plus élevé dans les régions où les populations issues de l’immigration sont nombreuses. C’est ainsi qu’en Bretagne, région la moins concernée, il n’est que de 11,8 %. Il atteint 52,6 % en PACA. Le record est sans surprise détenu par la région Ile-de-France, où les dépistages sont effectués sur… 73,8 % des nouveaux nés. Autrement dit, en Ile-de-France, près des trois-quarts des nouveaux nés sont issus de l’immigration non européenne !

Troisième et dernier chiffre. Le nombre des nouveaux nés subissant le test de dépistage en métropole, et donc le nombre de naissances issues de l’immigration, ne cesse d’augmenter. En 2006 il était de 214.181 (soit 27 % des naissances). En 2009 il était de 242.673 (30,6 % des naissances). En 2014 il était de 290.893 (37,2 % des naissances).

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On peut en conclusion évoquer un dernier indicateur qui reflète lui aussi l’augmentation des naissances issues de l’immigration : les prénoms donnés aux nouveaux nés. Selon l’étude annuelle réalisée par le site Fdesouche à partir des données INSEE le nombre des prénoms musulmans représente en 2020 21,7 % du nombre total des prénoms. Cette proportion est en augmentation constante. Elle était de 10 % en 2003 (voir ici ; et ici ).

Azouz Begag né le 5 février 1957 à Lyon, est un homme politique, écrivain, et chercheur français en économie et sociologie. Il est chargé de recherche du CNRS. (D’après WIKIPEDIA)

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