Dhimmitude

Conférence salafiste à Perpignan

Le billet de Llorenç Perrié Albanell

Inutile de rappeler ici les propos employés dans un communiqué publié par les identitaires catalans de la Ligue du Midi. Un communiqué à charge contre le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol, qui a laissé s’exprimer lors d’une conférence prononcée le samedi 12 mars 2016 dans une salle municipale de la capitale du Roussillon des salafistes, et cela dans un contexte particulièrement anxiogène, quelques mois seulement après les terribles attentats du 13 novembre 2015. Y aurait-il un état d’urgence sélectif ?

    A quoi joue Jean-Marc Pujol ? Tente-t-il de séduire une nouvelle assise électorale après la déconfiture dans notre département de son parti politique, les Républicains, lors des dernières élections régionales ? Tente-t-il de vouloir faire passer certaines vessies pour des lanternes, autrement dit, faire passer « les Républicains » pour des « Démocrates » en laissant s’exprimer au nom de la tolérance des fanatiques religieux qui prêchent la haine contre notre mode de vie? Jean-Marc Pujol confondrait-il tolérance et laxisme ? Ou encore tolérance et manque de courage ?

    Cette marque de soumission, de « dhimmitude », est un signe fort, un aveu de faiblesse,  pour tous ceux qui rêvent, faute de mieux, d’instaurer des micros califats sur notre territoire, au détriment de nos libertés fondamentales.

    Nous soulignerons que le parti politique catalaniste Convergence Démocratique de Catalogne a également condamné cet aveu de faiblesse dans un communiqué au titre accrocheur : « A Perpignan le clientélisme musulman devient dangereux », citons en un passage : « En s’alignant sur un avis préfectoral manifestement erroné, la mairie de Perpignan prend des allures d’institution écervelée. Y’a-t-il un pilote dans l’avion ? Le non-droit, déjà installé dans certains quartiers de Perpignan où les autobus sont caillassés, s’introduit officiellement dans les locaux municipaux ». Voilà une marque de bon sens qui dépasse les positions de principes. Encore un effort sur les thématiques identitaires et CDC pourrait caresser l’espoir  de séduire un électorat catalan plus large, sensible à certaines problématiques soulevées par un Front National jacobin qui n’a cure de l’identité catalane. Un tel revirement signifierait une rupture avec une certaines ligne du « catalanisme du nord » qui puise son ADN dans un gauchisme rance à bout de souffle ainsi que dans un nationalisme victimiste. Sont-ils prêts à le faire ?
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