anti-spécisme

Le billet d’Élisabeth Amigue

 

Pour Napoléon ? « un peuple sans dieu ne peut se gouverner qu’avec des fusils ». Alors, les matérialistes, afin d’éviter les balles, se cherchent des références divines à quoi se raccrocher. Cela va de l’Islam, avec un nombre de conversions en France non négligeable, en passant par le véganisme anti-spéciste pour ne citer que quelques nouvelles religions.

 

Bien entendu, les nouveaux convertis trouvent là des repères communautaires, bref une identité. Ainsi, la boucle est bouclée. C’est d’abord la fuite hors de la religion dominante traditionnelle afin d’affirmer son individualité, avec perte de repères communautaires puis arrive la rencontre de croyances et modes de vie permettant la segmentation en diverses communautés quasi-religieuses avec les guerres de religion ou ce qui leur ressemble pour corollaire.

C’est ainsi que la dernière religion qui naît de, et succède à, la religion des droits de l’homme qui place l’homme en tête de la hiérarchie des espèces, devient l’anti-spécisme. Il n’y aurait pas pour ces sectateurs, d’espèces vivantes hiérarchisées: elles seraient toutes égales et devraient jouir des mêmes droits. L’homme ne serait qu’un animal comme les autres à égalité avec les autres, qu’il soit singe, poule, abeille ou frelon. Car l’homme n’a été qu’un exploiteur abusif se nourrissant de viande, œuf, lait, sauterelles, cervelle de singe ou miel. Certains consommant encore de la chair humaine ; l’homme, pour les anti-spéciste tire aussi profit du travail fourni par les « être animés » comme âne, mulet, de leur production comme lait, miel, chair, poli, de leur compagnie comme chien, chat, perruche.

Pour les anti-spécistes, manger un œuf, c’est priver de reproduction la poule ; boire du lait, c’est en priver le « bébé » de la vache, la brebis ou la chèvre ; et se nourrir de miel est quasiment un crime car cela prive la ruche de nourriture. Alors sont apparus avec les anti-spécistes, les « végans » qui ne consomment pas de chair, ni humaine, ni animale et professent un mode de vie intégriste excluant les dérivés animaux comme le cuir, la lanoline, la laine etc… Par contre, les cannibales -qui ne sont pas des végans-, sont parfaitement anti-spécistes puisqu’ils traitent toutes les espèces sur un pied d’égalité.

Parmi eux, certains se référant aux principes anti-spécistes  se lancent dans une quasi-guerre de religions. Ce sont ceux qui agressent les mangeurs de viandes et dérivés animaux ainsi que les boucheries et fromageries.

On a même vu à Paris en ce mois de septembre la 17ème « Veggie pride » dite « non violente et pédagogique », la marche des fiertés.

À la recherche de minorités à défendre, un peuple en déshérence tombe toujours plus bas. Aussi, en attendant l’interdiction de consommer des plantes, puisqu’elles sont aussi des êtres vivants, une autre religion sans spiritualité est apparue il y a une dizaine d’années l’église du « spaghetti volant » et au niveau mondial, c’est la religion qui connaît la plus forte progression.

Pour les adeptes du « Pastafarisme » le monde aurait été créé en 1 ou 5 journées (selon les églises) par une divinité monstrueuse composée de spaghettis. L’américain Bobby Henderson a eu la révélation de ce nouveau monothéisme il y a une dizaine d’années. Pour le prophète Michel Noirret, belge « Pastafarien », « l’absurde amène à se poser des questions et pousse à la réflexion ». Aussi, existe-t-il des chapelles schismatiques dans cette religion sans transcendance. Citons celle de la passoire : « le Pastafarisme anti-capitaliste et social ».

Parfois, les adeptes exigent la reconnaissance de leur appartenance au nom de l’égalité de toutes les religions. C’est ainsi que la Pologne et la Nouvelle Zélande ont reconnu cette église. L’État américain de l’Utah et l’Autriche autorisent même que, sur les photos de documents officiels, les adeptes apparaissent coiffés d’une passoire en signe « Pastafarien ». Ailleurs, comme au Luxembourg et en Belgique, certains se plaignent de discriminations et s’adressent à la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour faire valoir leur droit à la reconnaissance de leur religion.

La religion droitdel’hommiste actuellement en vigueur, du moins en occident, pousse la logique jusqu’à l’absurde au nom de l’égalité et de la non-discrimination.

 

Alors, la divinité spaghetti, quatrième monothéisme au 21ème siècle ?

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