L’éditorial de la Ligue du Midi

chienlit

Photo : Reuters/Stephane Mahe

 

D’où qu’on l’aborde, ce dossier est un condensé de tout ce que l’État central jacobin est capable de faire foirer, de ruiner et finalement de faire pourrir dans le marécage de l’impuissance et de la chienlit libérale. La réalité dramatique, c’est qu’il ouvre la séquence finale de la multi partition territoriale du pays.

 

Voici ce qu’il en est de notre point de vue.

 

Sur le fond du dossier

On l’a exprimé par ailleurs, ce projet ne trouvait plus aucune justification ni au plan économique ni au plan du parti d’aménagement du territoire. Il n’y a jamais eu de place pour un hub à cet endroit. Le développement du transport aérien bute sur un palier de réalités économiques pour le moment indépassables. On rappellera que dans sa compagne présidentielle, le candidat MACRON s’était engagé à réaliser ce projet.

 

Au plan écologique

On se demande bien comment, malgré le caractère injustifié d’un tel projet, on s’apprêtait tout de même à lui sacrifier une masse foncière aussi importante, encore vierge de tout développement et donc extrêmement précieuse.

 

Notre point de vue sur le bien-fondé du projet

Pour nous ce projet ne trouvait aucune justification ni au plan économique ni au plan de l’aménagement du territoire. C’était un projet au seul profit de la mondialisation marchande, ruineux, totalement inutile pour les populations locales et destructeur au plan écologique.

 

Sur le colossal investissement politique, public et financier

50 ans de portage, une multiplicité d’agences et d’organismes d’État concernées, des années de travail et d’enquêtes publiques, des frais engagés colossaux, 179 décisions judiciaires favorables, des emprises foncières achetées par l’État, un aménageur désigné, un projet technique finalisé, des contrats signés, une quasi-unanimité des élus locaux, une consultation de l’opinion locale par voie électorale et enfin un candidat à la présidentielle qui en avait fait un engagement de campagne …

Jamais on n’aurait imaginé qu’un projet ayant fait l’objet d’autant de validations par les tribunaux, d’unanimité politique, de validation démocratique, tant au niveau local qu’au sommet de l’état, puisse se voir annulé sous la pression d’une poignée de casseurs et d’occupants illégaux.

 

Sur l’incapacité du pouvoir à réduire la contestation violente et illégale

Depuis 2010 tous les pouvoirs successifs ont laissé s’installer sur le site des occupants illégaux et des contestataires ultras violents. Des « coupeurs de route » ont fermé plusieurs voies de circulation sur la zone dont la départementale 281, sans que l’État ne réagisse ni ne fasse cesser ce trouble à l’ordre public.

On ne cherchera pas ici à départir les bons des mauvais, on constatera simplement que tous les occupants se valent et que pendant que les présentables donnent des interviews, les ultra-violents font régner la terreur et reculer tous les gouvernements. Pour nous, cette masse d’occupants n’est pas séparable, il n’y a pas les bons écolos sympas d’un côté et les affreux casseurs de l’autre. Tous sont solidairement responsables. Il n’y pas de tri à faire. Les seuls légitimes à se maintenir sont les agriculteurs propriétaires exploitants ou fermiers présents depuis toujours. Tous les autres auraient dû être expulsés sans ménagement depuis longtemps. La lâcheté (ou la volonté délibérée ?) de tous les pouvoirs a permis la création d’une situation, de fait exorbitante du droit, pour à la fin plier devant une poignée de casseurs.

 

Notre point de vue sur l’arbitrage final rendu par l’Etat central

Nous observons que le projet avait été largement validé au plan local. Néanmoins, des oppositions sérieuses étaient apparues. Par conséquent, il n’était pas injustifié que l’échelon national arbitre en dernier recours à la condition que le projet fut réellement celui d’un aéroport « national ». On observe cependant qu’on est en train de payer la calamiteuse réforme régionale du quinquennat Hollande qui n’a pas eu le courage de rendre à la Bretagne le département de la Loire-Atlantique, ni de donner aux régions la capacité de s’engager sur des projets que le principe de subsidiarité devrait leur octroyer.

Breizh-info qui suit ce dossier de près, souligne que « pour leur part, les figures politiques favorables au projet de « NDDL » n’ont pas manqué d’utiliser un élément de langage dans leurs déclarations suite à l’abandon : « Grand Ouest ». Un concept dont l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes était la clé de voûte. En clair, le Grand Ouest représentait à terme la fusion des conseils régionaux des Pays de la Loire et de la Bretagne. Une fusion à laquelle souscrivaient plusieurs personnalités. Au premier rang desquelles se trouvait l’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault puis sa remplaçante à la mairie de Nantes Johanna Rolland ». Cette proposition soulevant à juste titre l’ire de Christian Troadec, partisan de l’autonomie, qui assénait : «il est plus que temps de penser à un vrai aménagement du territoire de la Bretagne à 5 départements pour réduire la fracture territoriale Est-Ouest. Que de temps perdu » !

L’impuissance sécuritaire – vraie raison de l’abandon

Pendant sa campagne présidentielle, le candidat MACRON s’était solennellement engagé à finaliser la réalisation du projet. Tous les éléments techniques du dossier étaient connus et maîtrisés à ce moment-là et rien n’a changé depuis. Par conséquent ce ne sont pas des novations techniques sur le bien-fondé du dossier qui l’ont fait se raviser, mais bien des considérations politiques. Seules son impuissance, son incapacité à maîtriser l’évacuation et la crainte d’affronter les violences sur le site l’ont fait changer d’avis, rien d’autre. MACRON était un fervent supporter du projet, il nous l’a dit pendant sa campagne. S’il s’est replié, ce n’est que du fait de son incapacité à assumer l’affrontement sur le terrain.

 

‘’ET TOC’’ – Impuissance personnelle de MACRON

chienlit

Photo : Reuters/Stephane Mahe

Si MACRON était l’homme d’État qu’il prétend être, il aurait d’abord fait évacuer la ZAD et formulé sa décision finale ensuite ; une fois l’abcès vidé. Il aurait ainsi rétabli l’autorité de l’Etat et se serait lui-même rétabli dans la fonction régalienne qu’il ne parvient pas à incarner malgré son autoritarisme affiché. Or, c’est strictement l’inverse qu’il a fait. Il s’est empressé de reculer et d’abandonner le projet sans avoir purgé l’infection. Il prétend maintenant faire autorité tout en jouant sur la trêve hivernale pour les expulsions, tout en ouvrant grandes toutes les portes au compromis et à l’accommodement honteux avec les hors la Loi.

MACRON est un personnage insuffisant, les zadistes lui ont sèchement asséné la gifle publique qu’il méritait. Leur slogan ‘’ET TOC’’ immédiatement affiché devant toutes les caméras est un camouflet dont il ne se relèvera pas dans l’opinion. Cette affaire va être son calvaire.

 

Sur les conséquences de cette chienlit

Les reculades de SIVENS et surtout celle de NOTRE-DAME-DES-LANDES créent des précédents inouïs qui bafouent toutes les règles de droit. L’État français est à la rue, il est incapable de faire respecter le droit. Il n’y a plus aucune autorité de l’État en FRANCE

Les grands projets en cours vont tous être violemment attaqués, celui d’agrandissement de Nantes Atlantique en premier. Plus aucun investisseur n’osera prendre de risques maintenant qu’on sait qu’une poignée d’asociaux, de recalés de la vie, de bons à rien, d’assistés, de parasites, peut faire reculer la puissance publique. S’il le fait, ce sera en contrepartie d’indemnités colossales ce qui renchérira encore les projets.

 

NOTRE-DAME-des-LANDES prototype de la zone de non droit concédée par L’État central

L’accommodement honteux de NDDL avec les hors la Loi va se traduire par l’implantation d’une sorte de zone franche de non droit sur le site. On nous explique déjà que ce sera une expérience sociétale. En fait ce sera une première zone de non droit autorisée par l’État central et le prototype d’autres à venir.

 

NOTRE-DAME-des-LANDES ouverture de la séquence finale de partition territoriale du pays

Ce modèle préfigurera l’établissement d’autres zones placées hors droit commun. Il y a fort a parier que nous ne tarderons pas à voir apparaître des revendication pour l’établissement de khalifats, embryonnaires au début, dans les zones de forte concentration ethnique. Des situations de fait sont d’ores et déjà en train de se coaguler partout en France. La reculade du pouvoir donne le signal, tous savent désormais qu’il n’y a plus d’État en FRANCE et que tout, absolument tout, leur est maintenant loisible.

Les radicaux de l’ultra- gauche ont réussi à ouvrir la brèche pour le compte de la mondialisation marchande et de la conquête musulmane. La collusion entre les mondialistes libéraux, l’ultra-gauche et les islamistes prend de plus en plus corps. Les étapes se franchissent, le processus global avance. Notre camp est immobile…

 

La chienlit de l’État, son impuissance et les perspectives de partition du territoire qu’il ouvre sont insupportables. Ce pouvoir ne tient plus rien, il est illégitime. Il va falloir s’en débarrasser.

Faites connaitre notre site, partagez !