Par Gérard-Michel ThermeauContrepoints

 

Les Knocks sont partout dans leur logique absurde. Ils peuplent le cabinet du bon docteur Véran, personnage en charge parait-il de la santé.

Knock, le terrible docteur Knock, gouverne désormais notre pays. Quand il écrivait sa fable satirique, Jules Romains n’imaginait certainement pas qu’un jour son personnage de fiction triompherait à ce point. Knock ou le triomphe de la médecine tel était en effet le titre de cette pièce fameuse créée le 15 décembre 1923. 

Louis Jouvet qui avait imposé le personnage sur les planches devait l’incarner dans deux versions cinématographiques, réalisées par Roger Goupillières en 1933 et par Guy Lefranc en 1951. Cette dernière est visible sur Youtube. La charité nous impose de ne pas nous attarder sur la dernière et calamiteuse adaptation sur les écrans affichant un Knock aussi « post-racial » que hors-sujet.

KNOCK APÔTRE DE LA MÉDECINE

Qui est Knock ? Comme le soulignent tous les commentateurs, rien moins que l’apôtre d’une nouvelle religion, la médecine. Non pas la médecine qui soigne mais la médecine qui assujettit la population. Knock est un charlatan qui se pare des attributs de la science.

Ayant acheté le cabinet d’un médecin de campagne sans clients faute de malades, Knock va transformer une paisible et saine population rurale en autant de malades qui s’ignorent. Vous avez dit cas positifs ? « Ce n’est peut­-être pas encore très grave. Il était temps de vous soigner… » assure de sa voix métallique et impérieuse le bon docteur Knock.

Comment ? Vous dites que les testés positifs ne sont pas pour la plupart d’entre eux malades ? Et le bon docteur Knock de vous regarder derrière ses lunettes en soupirant : « Les gens bien portants sont des malades qui s’ignorent. »

QU’IMPORTE QUE ÇA GRATOUILLE OU QUE ÇA CHATOUILLE

Que veut donc le bon docteur Knock ? « Ce que je veux avant tout c’est que les gens se soignent. » Il n’est pas question de laisser le mal s’éteindre, il faut le conserver.

Il est tant de signes qui peuvent annoncer la terrible Covid. Que ça gratouille ou que ça chatouille peu importe. Le principe de précaution est déjà posé.

Écoutons le bon docteur :

Malgré moi, quand je rencontre un visage, mon regard se jette, sans même que j’y pense, sur un tas de petits signes imperceptibles… la peau, la sclérotique, les pupilles, les capillaires, l’allure du souffle, le poil… que sais-je encore, et mon appareil à construire des diagnostics fonctionne tout seul. Il faudra que je me surveille…

Il rêvait déjà du confinement et bien au-delà :

La vérité, c’est que nous manquons tous d’audace, que personne, pas même moi, n’osera aller jusqu’au bout et mettre toute une population au lit, pour voir, pour voir !

LE BON DOCTEUR VERAN DIGNE SUCCESSEUR DE KNOCK

Les Knocks sont partout dans leur logique absurde. Ils peuplent le cabinet du bon docteur Véran, personnage en charge parait-il de la santé. Dans sa grande sagesse, il vient de pondre un diktat, pardon un décret, qui durcit le protocole sanitaire dans les restaurants.

Depuis le 6 octobre, on s’efforce de tuer toute envie de prendre le moindre plaisir au restaurant :

« Les clients devront veiller à porter leur masque dans les restaurants jusqu’au service du premier plat et à le remettre lors de leurs déplacements et entre les services ».

Je présume que l’étape suivante sera l’obligation de remettre le masque entre chaque bouchée. Le même diktat ministériel incite les établissements à limiter au maximum l’accès aux toilettes des clients. Non seulement on fait chier les gens mais on les empêche d’aller se soulager ensuite.

LE RÊVE DE LA DICTATURE MÉDICALE

L’essentiel, surtout, est de ne pas sortir de la « crise sanitaire » : « Nous devons travailler à la conservation du malade » assurait Knock.

Knock régnait par la peur, une peur insidieuse. À notre époque qui n’accepte plus l’idée de la mort, son triomphe est aisé.

Knock rêvait de la dictature médicale, notre gouvernement l’a réalisé.

Il n’y a de vrai décidément que la médecine, peut-être aussi la politique, la finance et le sacerdoce.

La réalité est en train de dépasser la fiction.

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