Les vœux de José Altémir
En cette année nouvelle où les sirènes du mensonge, de l’illusion et de l’hallucination vont nous offrir l’habituel concert cacophonique, nos vœux -étymologiquement notre volonté- vont dans deux directions ou plutôt la même direction sous deux bannières.
– Contre l’histoire considérée sous l’angle de la fatalité devant être subie par tous. Cette histoire qui efface les identités, anéantit les peuples, éteint les langues vernaculaires, massifie et abrutit.
– Contre le Léviathan, incarnation de la barbarie, de la sauvagerie. Celle de la société marchande où l’homme se dissout dans le statut de producteur salarié ou d’inutile assisté, mais toujours, et essentiellement, consommateur.
Il s’agira donc de continuer à se battre contre les administrateurs des îles du Goulag de la pensée en affrontant, sans peur, l’intimidation dressée contre le débat (la Polémos grecque).
Il s’agira enfin d’aborder les berges d’une culture annonçant le printemps d’une pensée libre.
Oui une très bonne année de résistance aux castrats de la bienpensance pour tous et pour chacun de vous.
“Et vraiment oui, c’est bien le pays natal, le sol de la patrie : ce que tu cherches, cela est proche et vient à ta rencontre”. Hölderlin 1770-1843 (retour)