D’après Antonin Campana

 

Quoi de plus naturel que d’avoir un chez soi et d’y être seul maître ? Celui qui change les tapisseries de son appartement sans tenir compte des goûts et des avis de ses voisins, estimant sans doute qu’en son domaine seuls comptent son avis et ses goûts, n’est-il pas une sorte de suprématiste “domestique“ ? Qui lui contestera le droit à ce suprématisme en son domaine ? Qui n’en fait pas usage ?

 

Le problème, bien sûr, est la notion de « domaine ». Celui qui conteste la propriété, logique de squatteur, peut contester le suprématisme du propriétaire et « refaire », pieds sur la table et tags aux murs, la décoration à son idée.

Contester le « suprématisme blanc » revient en fait à contester le droit pour les “Blancs“ à avoir un domaine, un « chez soi » où ils seront seuls maîtres, et où, à leur goût, ils pourront définir leur manière de vivre, de penser, de s’organiser, et d’être eux-mêmes tout simplement.

Quoi de plus naturel, en humanité, pour un peuple, même blanc, si tant est bien sûr, chose qui n’est pas évidente pour tous, qu’on considère que les Blancs font partie de l’humanité normale, d’avoir son propre territoire ? Toute l’histoire des peuples peut se résumer à la lutte pour une Terre. Car avoir son propre territoire, son propre domaine, est l’assurance de pouvoir y vivre librement et en sécurité selon ses propres goûts, ses propres valeurs, sa propre identité. C’est l’assurance de pouvoir jouir librement du capital matériel et immatériel légué par les générations passées. C’est l’assurance d’avoir une prééminence quelque part. C’est la certitude de pouvoir exercer une légitime suprématie à l’intérieur d’un périmètre délimité.

Celui qui conteste, logique de squatteur, le droit d’un peuple à une prééminence sur ses terres et à une suprématie de son identité en son domaine ne signifie-t-il pas qu’il veut voler le bien ancestral de ce peuple avec l’espoir d’y vivre dedans à sa manière ? A l’évidence, l’Histoire nous dit qu’il s’agit d’un acte de guerre, d’une agression de type colonial, qui place en situation de légitime défense le peuple que l’on voudrait spolier.

Tous les peuples autochtones ont connu ou connaissent de telles agressions colonialistes. L’installation d’allochtones sur les terres autochtones, l’avilissement des modes de vie, des systèmes de pensées et de la mémoire des peuples autochtones, caractérisent depuis toujours, on le sait, le colonialisme. Bon exemple : voyez comment le préambule des accords de Nouméa décrit ce processus : invasion migratoire (« Des hommes et des femmes sont venus en grand nombre ») ; négation du peuple autochtone (« pas de relations de droit avec la population autochtone ») ; avilissement culturel et mémoriel ( « négation des éléments fondamentaux de l’identité », « traumatisme identitaire ») ; volonté de remettre en cause la dignité des autochtones (« La colonisation a porté atteinte à la dignité du peuple ») ; et surtout, pour notre sujet, remise en cause de la suprématie des autochtones sur leurs propres terres ( [les autochtones] sont « repoussés aux marges géographiques, économiques et politiques de leur propre pays ») ; etc.

Les traitements infligés aujourd’hui aux peuples autochtones européens sont-ils très différents ?

Depuis quelques décennies, sans leur permission, des dizaines de millions d’allochtones se sont en effet installées sur les terres ancestrales des peuples européens. Parmi ces allochtones, quelques-uns, indigénistes, décoloniaux ou adeptes des sous-idéologies BLM et woke, adossés à un Etat qui a fait sécession du peuple autochtone, et qui de ce fait peut être considéré comme un Etat étranger, salissent impunément l’histoire de ces peuples, leurs systèmes sociaux, leurs conceptions du monde, leur manière de vivre, remettent ouvertement en cause leur suprématie, dite « blanche », sur leurs terres ancestrales et exigent sans vergogne que ces peuples soient repoussés aux marges géographiques (épuration ethnique dans les zones allochtones), économiques (discrimination positive), mémorielles (avilissement de l’histoire et de la culture autochtone) et politique (islamisation) de leurs propres pays.

Le Droit international, notamment la Déclaration des nations unies sur les droits des peuples autochtones, s’oppose fermement à tout cela. Ce Droit affirme clairement le droit des peuples autochtones à une « suprématie » sur leurs terres ancestrales. Peu importe que ces peuples soient blancs, noirs ou de quelque couleur que ce soit, puisqu’il est posé que tous les peuples sont « égaux » en droit. En d’autres termes, puisqu’ils soulignent stupidement la blanchité des autochtones européens, les indigénistes et autres décoloniaux devraient, conformément au droit des peuples autochtones et sous peine de justes « réparations » (prévues par celui-ci), accepter et s’incliner devant la suprématie blanche en Europe.

Ils devraient, conformément à la Déclaration de l’ONU, considérer que les autochtones européens, donc les Blancs dans leur langage, ont le droit de contrôler leurs terres ancestrales, et donc de décider qui y entre, qui y reste et qui doit en partir.

Ils devraient considérer aussi que l’Histoire et la mémoire des Blancs devraient faire l’objet d’une écriture et d’un enseignement valorisant et respectueux.

Ils devraient considérer encore que la culture et l’identité des Blancs ne devraient jamais être dévalorisées et remises en cause.

Ils devraient considérer enfin qu’il est normal que le racisme anti-blanc soit une sorte de racisme étalon et qu’il devrait être sévèrement puni.

Etc.

Bref, on l’aura compris, la Déclaration des nations unies sur les droits des peuples autochtones, reconnaît aux autochtones le droit à la suprématie là où ils sont autochtones. D’une certaine manière et en langage woke, elle justifie la « suprématie » des Blancs sur leurs terres ancestrales. Celle-ci est normale et légitime, voire légale.

Suprématie blanche

Mais pour notre part, nous ne parlons pas de « suprématie blanche », ce langage n’est pas le nôtre. Nous ne racialisons pas une logique qui s’applique à tous.  Nous parlons de prééminence autochtone et nous posons que cette prééminence vaut pour tous les peuples autochtones. Peu importe que d’imbéciles théoriciens de la race la dénient aux autochtones européens en raison de la couleur de leur peau. Ce ne sont que des agents pitoyables du mondialisme et de l’oligarchie. En remettant en cause la prééminence des peuples autochtones européens, ils ne saisissent pas qu’ils remettent en cause le principe même de cette prééminence. En d’autres termes, et cela sera bientôt compris, ils travaillent contre leurs propres peuples, là où ceux-ci sont autochtones. Les peuples autochtones européens n’exigeront que des « réparations ». Il n’est pas sûr que les autres ne réclament pas quelques têtes. Dans un ordre international autochtone, il ne fera pas bon être « woke ».

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