Dépaysement garanti sur le Causse Méjean
François d’Usclat en balade
Le causse Méjean, le plus élevé et le moins peuplé des quatre causses majeurs* , peut être abordé depuis Florac par un itinéraire qui laisse voir son aspect sauvage où le dépaysement est garanti. Il s’agit d’une randonnée de 15 km au départ de Florac. 4H30 à 5h. Dénivelé : 550 m. Depuis Florac, suivre la D16 en direction de l’aérodrome. Au début, sur la droite, un peu avant les ateliers municipaux, un petit parking permet de garer.
Emprunter ensuite la petite route du Pradal, sur la gauche, que l’on quittera pour monter vers les pylônes d’un relais de télévision. (À noter qu’à ce niveau un sentier d’1h30 a été aménagé autour de l’exploitation du Pradal avec pour thème l’agropastoralisme : suivre à cet effet les balises du logo écomusée du Causse.) On chemine ensuite en bordure du causse dans un paysage de landes piqueté de quelques rares champs et de bois aux contours bien tracés, marque de la reforestation de ce pays jadis couvert de forêts – ce que son aspect désolé a tendance à faire oublier. À droite, sur une éminence, on aperçoit un moulin, érigé sur l’emplacement d’un tumulus de l’Âge du fer (de nombreuses enceintes protohistoriques ont également été dénombrées sur le Méjean). Il a perdu ses ailes et sa toiture mais a produit son blé jusqu’au milieu du XIXème siècle.
On passe quelques habitations en ruine (la Bastide, 1080 m). La vue est remarquable. Au sud, se devine le Mont Aigoual et ses antennes, ainsi que la croupe arrondie et pelée du mont Gargo, point culminant des causses. On continue dans ce paysage désertique et austère, où les traces de l’activité humaine se font rares. Puis, passé un portillon, on quitte les balises sang et or du GPR, « tour du Causse Méjean » pour prendre à gauche. Alors commence la descente dans le dédale des corniches, à travers les roches ruiniformes qui surgissent des contreforts du plateau. On évolue à flanc de coteaux sous « les Couronnes » dressées dans les formations du calcaire. Puis, c’est une nouvelle descente en lacet jusqu’à la route et la rivière Tarnon qui baigne la petite bourgade apaisée de Florac. Siège du parc national des Cévennes, le château de Florac fournit des informations aux visiteurs et propose des expositions sur l’histoire et le patrimoine du pays.