Le billet de Thierry Lafronde

Le cyclone Irma vient de ravager l’île Saint Martin dans les Caraïbes. On ne rigole pas avec la nature et lorsqu’elle se fâche en cas de catastrophe naturelle (cyclone, tremblement de terre, raz de marée, éruption volcanique…), l’homme reste peu de chose.

 

Ce qui interpelle est la différence des dégâts collatéraux et postérieurs au passage du cyclone entre les deux parties de l’île Saint Martin.

 

Côté Néerlandais, tout avait été anticipé, l’armée pré déployée, les débordements et agissements violents et antisociaux très limités, rapidement sous contrôle.

 

Coté français, tout l’inverse, avec pillage d’un dépôt d’arme et exactions de bandes de pilleurs qui viennent rajouter de la violence au chaos « naturel ».

 

Pas besoin d’être sorti de Saint Cyr pour savoir que, dans certains contextes, l’homme redevient rapidement un loup pour l’homme. Le verni social disparait et la loi de la nature avec le chacun pour soi reprend vite le dessus. Manifestement cela ne s’apprend pas dans les cours feutrés et guindés où nos oligarques énarques ou assimilés apprennent à jongler avec les mots de la finance et de la communication.

 

D’où la panique actuelle élyséenne, l’envoi précipité d’un détachement de légionnaires (sans doute venu de la Guyane assez proche), et l’annonce urbi et orbi du passage de Jupiter junior le mardi 12 septembre. Trop tard, serait-on tenté de dire et surtout assez contre productif, hormis la sacro sainte communication élyséenne qui arrivera à redorer le blason terni, car cette énergie et ces moyens seront axés autour de la sécurité du Président plutôt que celle des victimes sur place.

 

Petit cours accéléré pour dirigeants incompétents et citoyens prévenants en cas de catastrophe. Il s’agit d’appliquer la règle des « 4 A ».

 

A comme Anticipation : Certaines catastrophes, notamment les cyclones, ont des signaux avant coureurs et une montée en puissance chronologique qui permettent de prendre des mesures en amont. Le déploiement de militaires ou leur acheminement préventif en fait partie, comme l’ont fait les Hollandais à Saint Martin. Les Français, bien que se sentant toujours plus forts que la moyenne, ne le feront qu’après le passage du cyclone.
A comme Autonomie : Il convient de disposer, à tous les niveaux, de lots d’autonomie alimentaire et matérielle. Réserve d’eau, conserves, bougies, allumettes, cordes et ficelles, trousse de secours, poste radio et piles, petits outillages, armement dissuasif. Ces lots doivent être adaptés à chaque contexte et entretenu régulièrement. Quand la catastrophe surgit, il est trop tard pour aller faire le plein dans le magasin déjà détruit ou bientôt pillé.
A comme Alerter : Disposer d’un réseau de sympathisants surs et fiables sur lequel on peut compter et de moyens de communications simples pour faire passer les messages d’alerte et d’assistance en cas de besoin. Savoir privilégier les moyens physiques plutôt que ceux techniques car le courant électrique ne passera pas toujours. Entretenir ces réseaux en privilégiant la proximité.

A comme Agir : Les paroles pèsent peu dans ces contextes de chaos. Il faut des actes parfois courageux et déterminés, notamment face aux pilleurs et autres vandales qui font vite surface et profitent de l’absence de forces de sécurité pour s’approprier les biens d’autrui, voire la vie d’autrui.

 

Cette règle des « 4A » devrait être évidente en cas de catastrophe naturelle et appliquée par tous les Citoyens raisonnables, clairvoyants, responsables.

 

Elle est tout aussi valable en cas de catastrophe déclenchée par des humains malveillants, du style terroriste islamiste pour ne citer qu’un cas récurrent, appelé à se reproduire régulièrement, voire à s’amplifier compte tenu du degré d’incompétence et du déni de réalité de nos dirigeants actuels.
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