D’après Breizh-Info.com

Ils étaient entre 500 000 et un million de manifestants à battre le pavé, en Catalogne, le lundi 11 septembre, jour de « La Diada », en faveur de l’indépendance. Une marée humaine donc, dans les rues de Barcelone, et une véritable gifle pour le gouvernement espagnol qui cherche à empêcher par tous les moyens la tenue d’un référendum sur l’autodétermination du peuple catalan.

Un référendum qui se tiendra le 1er octobre et qui risque d’être particulièrement tendu. Sous les cris de « Independancia » (indépendance) ou « votarem » (« nous voterons ») ou encore « Adieu l’Espagne »,une foule composée d’hommes, de femmes et d’enfants a parcouru le centre de la capitale catalane.

Cette mobilisation démontre que le mouvement en faveur de l’indépendance de la Catalogne est loin de faiblir, malgré les menaces du gouvernement espagnol, malgré l’illégalité du référendum déclarée par le conseil constitutionnel du pays. La Diada, célébrée chaque 11 septembre, commémore la prise de Barcelone en 1714 par les troupes du roi Felipe V qui supprima l’autonomie de la région.

Les manifestants ont, par ailleurs, en fin de manifestation, respecté une minute de silence à la mémoire des victimes des attentats islamistes qui ont frappé la Catalogne en août.

La Catalogne, qui compte 7,5 millions d’habitants et qui fournit 20 % du PIB espagnol, semble toutefois assez partagée sur cette question de l’indépendance. Selon le dernier sondage publié en juillet par le Centre d’étude de l’opinion, dépendant du gouvernement catalan, 41,1 % la souhaitent et 49,4 % sont contre.

 

Signe de certaines oppositions, y compris en ce qui concerne la simple organisation du référendum, les villes de Lérida et Tarragone, deux des quatre capitales des provinces catalanes, dirigées par le Parti socialiste catalan, ont refusé de céder les locaux municipaux pour le déroulement du scrutin. Le maire de Barcelone, Ada Colau, proche de Podemos, refuse elle aussi de mettre des urnes et des locaux municipaux à la disposition du peuple catalan pour voter suite aux injonctions judiciaires de Madrid.

Par ailleurs, la Guardia Civil espagnole a perquisitionné récemment des entreprises susceptibles d’avoir imprimé du matériel de vote, tandis que les nationalistes catalans appellent la population à imprimer les bulletins par leurs propres soins.

Depuis 2010 et l’annulation partielle par la Cour constitutionnelle du nouveau « Statut d’autonomie de la Catalogne », à la demande du parti du chef du gouvernement Mariano Rajoy, la crise couve entre l’Espagne et la Catalogne. Le texte avait été adopté en 2006 par le Parlement espagnol et accordait des compétences élargies à cette région et la définissait comme étant une « nation » à l’intérieur de l’Etat espagnol.

Après avoir remporté les élections régionales en septembre 2015, les indépendantistes ont promis de mener la Catalogne vers son indépendance. En cas de victoire du « oui » lors du référendum, la Catalogne exercera le contrôle de ses frontières terrestres, maritimes et aériennes comme des douanes, selon un texte de loi présenté par les partisans de la séparation avec l’Espagne.

Le mois d’octobre s’annonce chaud, très chaud, en Catalogne.

Llorenç Perrié Albanell

 

La position du mouvement régionaliste Resistencia

 

Depuis les tristes attentats de Barcelone, des manifestations ont été organisées en Catalogne, ce qui, au risque de vous choquer, s’apparente à un rituel ethno masochiste.

La foule en deuil communiant dans une « liesse morbide »  récitant dans un réflexe pavlovien le catéchisme de l’antiracisme et de l’évangile anti-islamophobe, laisse perplexe le militant que je suis. Les victimes d’hier se transforment en coupables du jour. Le ver de la culpabilité est dans la pomme. Quelle culpabilité ? Celle bien sûr d’être européen, et de facto, d’être un vilain raciste, puisque, selon le credo actuel, l’un ne va pas sans l’autre.

Cette démonstration de piété moderniste ne diffère guère de ce que l’on peut voir ailleurs en Europe. Cela pourrait même faire sourire un esprit cynique, ce que je ne suis pas, qui pourrait rappeler en se gaussant, la manifestation monstre de Barcelone le 18 février dernier en faveur des migrants. Cette manifestation avait rassemblé 160 000 personnes selon la police municipale.O

r, et c’est là que la réflexion politique intervient. Créer un Etat catalan, oui, mais pourquoi faire ? Pour faire de la Catalogne « un país de tots » comme le répète en boucle l’ANC[1]? Littéralement le pays de tous. La Catalogne est la terre des catalans. A quoi sert donc la création d’un Etat catalan ? Qui dit Etat dit limites, qui dit limites dit frontières, citoyenneté, nationalité patriotisme etc. Or la Catalogne comprend aujourd’hui en son sein une importante communauté extra-européenne d’une confession religieuse totalement étrangère à notre vision du monde, l’Islam.

On sait que  l’Islam ne reconnait qu’une seule communauté, c’est l’Ouma, la communauté des musulmans. Le Coran est le livre sacré de l’Islam, il n’existe pas dans sa doctrine de séparation du pouvoir temporel et spirituel. Ce livre est tout à la fois un livre religieux, et législatif (la Charia est la loi coranique). Cette religion est incompatible avec un Etat qui se veut moderne, démocratique et patriote, voire nationaliste.

Nous noterons que la majorité de l’exécutif catalan ne souhaite plus être qualifié de nationaliste, mais d’indépendantiste, cela laisse perplexe quand on connait la finalité du référendum du 1er octobre 2017 : la création d’un Etat catalan souverain.

La création d’un Etat National qui s’appuie sur la  revendication d’une forte identité, exige « une volonté de puissance », et non pas « une soumission aveugle » envers un totalitarisme religieux incompatible avec notre civilisation. Ce nationalisme “victimiste” qui n’hésite pas à défier l’Espagne d’un côté, et qui se soumet à l’Islam de l’autre, crée un  paradoxe qui fait que bon nombre de patriotes, de nationalistes, d’identitaires français, et d’autres pays européens, se passionnent peu, ou pas, pour la question catalane, qu’ils apparentent généralement à une opposition gauchiste, ce qui est historiquement faux. Cela est bien dommage, car l’Europe a besoin aujourd’hui d’une « internationale identitaire ».

En revanche, les catalans peuvent compter sur le dévouement de nos camarades de SOM Catalans qui luttent pour la construction d’un Etat catalan fort, identitaire et spirituellement européen. Ils luttent également contre l’immigration invasion afin de protéger nos peuples.

En Catalogne, comme en France ou ailleurs en Europe, nous trouvons malheureusement les mêmes collabos qui cherchent à diluer nos peuples dans le marasme du multiculturalisme. Avec toujours la même chansonnette humaniste.

[1] Assemblea Nacional Catalana, association citoyenne qui agit en faveur de l’indépendance de la Catalogne.

 

ASSOCIATION RESISTÈNCIA
BP 10002, 66050 – PERPIGNAN CEDEX
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