Par Daniel Pollett

Le projet de Montpellier Méditerranée Métropole d’installer un camp de Roms dans le quartier de La Rauze provoque une légitime protestation des habitants de l’endroit. Personne n’a envie de voir sa tranquillité de vie et la valeur de son bien immobilier dégradées par la présence de gens qui ne vivent pas comme nous, et c’est bien ce qu’expriment les protestataires.

Le projet est présenté comme étant provisoire sur une durée de 18 mois, ce qui paraît curieux pour un investissement qui serait prévu à hauteur de 3 millions d’euros payés par les contribuables. De plus, un gazoduc classé sécurité nationale passe en dessous de ce terrain. On a vu des maisons condamnées parce que construites en zone inondable -et non pas inondée en permanence- mais là où passe un gazoduc à débit constant, il n’y aurait pas de danger ? –(la presse a cité  le nombre de 160 interventions de pompiers en quatre ans sur le campement de Celleneuve-NDLR-)

Le projet prévoit un « objectif d’insertion » censé vider progressivement du lieu les futurs « insérés ». Et tant qu’ils ne le seraient pas, ils vivraient comment, et de quoi ? Et qu’est-ce qui prouve qu’ils seront tous « insérés » dans 18 mois ? Et s’ils ne le sont pas, qu’adviendra-t-il ? Et qu’on ne nous parle pas de racisme, car puisque devant être « insérés », c’est donc bien qu’ils ne vivent pas comme nous, et ce n’est pas une question de race, d’où la légitime inquiétude des riverains que semblent justifier d’autres expériences.

On retrouve bien là une répétition de nombreux événements déjà vécus : des gens venus d’ailleurs que notre mode de vie ne concerne pas, des décisionnaires hors-sol imposant des dispositions pour les autres mais loin de chez eux, des budgets pharaoniques prélevés sur le Bien commun à destination d’une assistance sociale illimitée bénéficiant à des gens n’ayant jamais cotisé, la dégradation de l’univers et des biens des Français de souche (n’en déplaise au Méluche ou à la Bouteldja, ça existe!) des promesses n’engageant que ceux qui les croient (comme disait Pasqua) et des gens ordinaires amenés à fuir toujours plus loin les inconvénients d’une telle politique.

Ceci est confirmé ce mercredi à l’issue de la manifestation à laquelle nous avons participé, par solidarité avec ceux qui pourraient être privés de leur tranquillité quotidienne, d’autant plus que parmi eux se trouvent plusieurs membres ou sympathisants de la Ligue du Midi. Notre manifestation a commencé en fin d’après-midi au stade Claude Béal, proche du terrain prévu pour le camp de Roms, lequel se trouve entre les deux autoroutes, avec à proximité immédiate un large espace vide situé en dessous d’un pont autoroutier. Une vraie invitation à s’y installer pour désosser des bagnoles ou bruler des rouleaux de fil de cuivre…

Le défilé s’est déroulé dans une ambiance tranquille, « bonne enfant », sans même une quelconque présence policière. Nous étions environ 200 participants. Il faisait froid et il n’y avait personne dans les rues à part nous. Nous avons quelque peu perturbé la circulation automobile et plus encore celle des tramways. Au moins avons-nous été ainsi remarqués. Une autre manifestation est prévue samedi prochain à 14h30.

Arrivés place de l’Hôtel de Ville, une délégation de quatre opposants a été reçue par le directeur de cabinet et par la conseillère chargée de la résorption de l’habitat indigne. Mais il n’a pas été décidé d’annuler le projet. En fait il n’est ressorti de cette réunion que l’idée de continuer à dialoguer… pour faire quoi ? Les riverains ne sont pas responsables de l’indignité dans laquelle ces Roms venus d’ailleurs se logent actuellement. A-t-on déjà vu un camp de Roms, lesquels ne viennent pas de pays en guerre (Roumanie, Bulgarie) tenu aussi bien que les jardins du château de Versailles par ses habitants ? A-t-on déjà vu un camp de Roms dont se félicite le voisinage ? A-t-on déjà vu un camp de Roms se dépeupler au profit d’insertions réussies tant dans le domaine scolaire que social et professionnel ? Irait-on y manger par terre lorsqu’il est vide ? Enfin, ceux qui décident cela viendraient-ils habiter à proximité ?

Les réponses sont dans les questions, et c’est pourquoi il faut continuer à soutenir ceux qui pourraient être victimes de ce projet insensé et préjudiciable à court et long terme aux riverains du terrain prévu.

 

NDLR :

Mais, la remarque de Caroline Dufoix, adjointe au maire, déléguée à l’habitat indigne (sic) ne laisse pas envisager pour les riverains des lendemains qui chantent, elle qui a déclaré à leur sujet : « ils peuvent dire ce qu’ils veulent » (circulez, y a rien à voir !) Quant à la présence du gazoduc, l’élue leur a rétorqué que la « faisabilité sur ce terrain a été vérifiée ».

Les associations qui font dans le social (pompes à fric du système) ont l’oreille de la mairie et de la préfecture (l’une d’entre elles, parait-il, serait dirigée par un préfet en retraite). Il faudra que les habitants vérifient les salaires versés à leurs dirigeants, à l’instar de cette association d’insertion de SDF et de migrants épinglée par le Figaro et le Canard Enchainé pour le salaire versé à son dirigeant de l’ordre de 11.400 €, ainsi qu’une Audi Q7 avec toit panoramique comme voiture de fonction.

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