Le billet de François Jay

 

Un mineur non accompagné est mort à son arrivée à l’hôpital Pellegrin, à la suite de blessures à l’arme à feu. Ce jeune homme, originaire d’Afrique du Nord, a été touché par 2 balles tirées l’une dans le thorax, et l’autre dans le flanc, vers 4h30 du matin, à Bordeaux, quai des Salinières. Les enquêteurs ont placé 2 personnes en garde à vue, dont un autre mineur non accompagné qui aurait 16 ans. Aucune information sur les circonstances de ce meurtre, son auteur et son mobile n’a été donnée par les policiers.

 

Les lecteurs savent que Bordeaux est de plus en plus le cadre de violences avec armes à feu sur fond de trafics divers. Quant aux mineurs non accompagnés, ils sont de plus en plus impliqués dans la délinquance violente. Nous rappelons que leur prise en charge coûte, pour chacun d’entre eux, plus de 50.000 € par an à la collectivité, et que le Conseil Départemental à majorité socialiste, achète régulièrement, sur l’agglomération bordelaise, d’anciens hôtels ou de grandes maisons bourgeoises pour les loger, discrètement, au milieu de la population.

Dynamique de cohésion sociale : Florian -maire de Bordeaux- finance le club de boxe des Aubiers

La politique de la ville est le nom qui sert à cacher les subventions qui sont déversées, par les collectivités, sur les quartiers dits « sensibles ». A Bordeaux, nous avons, nous aussi, nos quartiers sensibles et nos quartiers de « reconquête républicaine ». Ce sont, comme ailleurs, des zones que les français ont dû fuir, où la délinquance règne, où il fait bon ne pas traîner. Pour enrayer la délinquance, dont la justice ne semble pas vouloir s’occuper sérieusement, des actions de prévention sont menées. Dans le budget municipal elles sont sous la rubrique : « Dynamique du pacte de cohésion sociale ». Un titre « orwellien ».

Presque toutes les « actions » financées par la ville de Bordeaux concernent les loisirs des « jeunes. » Orientation qui ne risque pas favoriser l’intégration… surtout que, parmi les loisirs, il y a la pratique des sports de combat, dont la boxe.

Les victimes d’agressions seront certainement contentes de constater que les jeunes sont bien entraînés et en pleine forme physique. Qu’en pensent les contribuables bordelais ? Pensaient-ils que leurs impôts seraient utilisés à cela en votant Juppé/Florian ?

L’office Foncier de Thomas Cazenave : vraie promesse électorale, vraie arnaque

L’augmentation continue des prix de l’immobilier dans les grandes métropoles françaises fait à la fois des heureux et des malheureux. Les heureux sont les propriétaires actuels, qui regardent les prix de vente des appartements et maisons autour d’eux comme autant de preuves de leur enrichissement. Même s’ils n’y sont pour rien, le marché monte…et leur bien suit cette indication de valeur. Il s’agit pour le coup d’un sentiment de richesse, puisque cet enrichissement ne sera constaté, réellement, qu’en cas de vente. Avec un petit bémol : les politiques attendent ces heureux propriétaires au tournant, avec ce que l’on appelle « l’impôt sur les plus-values ». Un véritable racket, puisque l’Etat, qui pour le coup n’y est pour rien, et n’a pris aucun risque, vient prendre jusqu’à 40% de ce profit. Un moment dur à passer pour ces personnes qui se sentent « riches » et qui se voient privées d’une partie importante de ce qu’ils croyaient posséder, sans même l’avoir jamais réellement eu !

Le logement social, cette arnaque

Les moins heureux sont, bien sûr, ceux qui ne sont pas encore propriétaires et qui voient dans les prix d’achat qui flambent une barrière à l’accès au nirvana de la propriété immobilière. Les prix augmentent, il devient difficile d’acheter dans les centres-ville, surtout pour les jeunes et pour les revenus modestes. Les jeunes ménages qui trouvent du travail dans les métropoles ne peuvent pas s’y loger. Obligés de s’installer dans les périphéries, et donc condamnés à vivre le cauchemar des embouteillages organisés par les élus, écologistes en tête, qui luttent contre la bagnole.

Pour aggraver la tendance, la gauche a imposé la construction de masse de logements HLM, qui étant situés hors du marché libre, retirent une grosse partie de l’offre potentielle de logements et fait monter les prix. Les logements dits « sociaux » sont construits et financés par les impôts que payent les autres, ceux du secteur libre… Ils contribuent à l’augmentation des charges qui pèsent sur les habitants… Quant à l’attribution des logements, à la distribution de ces rentes que constitue « le graal » d’avoir un bail dans un HLM, elle reste le privilège d’un petit monde d’initiés. Des « commissions » choisissent parmi les milliers de demandes (80.000 demandeurs en attente sur Bordeaux Métropole, pour 800.000 habitants). Les membres de ces commissions ne sont pas élus. Ils sont choisis parmi les biens placés dans la société, parmi ceux qui décident pour les autres, qui décident de ce qui est bon pour nous. Par hasard, se retrouvent parmi les heureux élus, une majorité de « nouveaux habitants » de France. Ils ont le privilège de logements situés en centre-ville ou dans la périphérie immédiate, même si, pour une majorité d’entre eux, aucun impératif professionnel ne le justifie. Ce n’est pas électoralement très porteur.

Une nouvelle invention

Le problème des politiques, c’est qu’ils dépendent, quand même, des électeurs. Et les habitants des logements HLM ne votent pas beaucoup, ou pas encore. Une foule de français, qui ont en partie alimenté les manifestations des gilet jaunes, ou au moins qui les ont soutenues, sont victimes de cet « effet ciseaux » entre l’arrivée de gagnants de la mondialisation qui font monter les prix, et l’action sociale qui réduit l’offre de logements à la vente. Ces électeurs sont mécontents et risquent d’alimenter le vote populiste, et faire perdre leurs places aux bons élus, aux élus du camp du bien.

Comment attirer de nouveau ces électeurs tentés par le vote sanction ? En faisant une nouvelle promesse. C’est sur cette voie que s’est lancé le candidat de Macron à Bordeaux, Thomas Cazenave. Ce haut fonctionnaire propose une extraordinaire usine à Gaz, et promet aux gogos des logements 30 à 40% moins chers. Par quel miracle va-t-il pouvoir vendre des logements à de faux prix ? Parce que ce ne sera pas autre chose.

Comme ce n’est pas avec sa fortune personnelle qu’il va financer cette opération, il va y avoir obligatoirement des grugés, des trompés, des volés. Serait donc créé un « Office Foncier », à capitaux publics qui serait propriétaire des terrains. La propriété de la maison serait séparée du sol sur lequel elle est construite, et les acheteurs ne seraient propriétaires que du bâti. Ils seraient astreints à verser un loyer pour le terrain, pour la durée du bail… Pour résumer il n’y a pas de miracle, juste une nouvelle usine à gaz bureaucratique. Un nouveau « machin » public où placer des copains, et une nouvelle charge pour la population qui n’en peut déjà plus des structures parasitaires dont elle a la charge.

 

Des expropriations en vue

Créer des offices fonciers, recruter directeurs, sous directeurs et une multitude d’employés, c’est relativement facile, avec l’argent de nos impôts. Ils savent faire. Il faut ensuite que ces offices aient du foncier. Et là c’est moins facile. La solution : la préemption. Il s’agit, dans les transactions normales, pour la puissance publique de se substituer aux acheteurs. Problème, il faut quand même payer le vendeur. La méthode, à Bordeaux, pour les Sociétés d’économie mixtes de la mairie, comme InCité, Euratlantique etc…, consiste à offrir nettement moins que le prix de vente convenu entre le vendeur et l’acheteur. Une façon de faire supporter le poids financier de sa politique « aux riches » en tout cas sur un nombre réduit de citoyens électeurs. La méthode locale consiste donc à spolier les vendeurs. Et ça marche ! Les gens qui vendent le font en général parce qu’ils ont besoin d’argent. Ils sont pressés, vieux ou malades… des proies faciles. Mais vu le nombre de logements promis par Thomas Cazenave, ces achats forcés vont s’accélérer. Ils vont passer à la vitesse supérieure, ce qui va avoir pour effet d’augmenter le nombre de victimes, mais aussi de faire baisser l’offre de foncier pour les acheteurs normaux : acheteurs individuels, promoteurs… Les prix vont flamber, ce sera exactement l’effet inverse du but annoncé !

 

Les acheteurs de logements pas cher, les deuxièmes victimes

La promesse de logements, à bas prix, en centre-ville, a des chances de séduire les électeurs. C’est le but principal recherché. D’ailleurs personne, que ce soit les journalistes de Sud-Ouest, ou les journalistes économiques, ou les concurrents de Cazenave n’a émis une critique de cette proposition absurde, monstrueuse. Il est donc possible, qu’en 2020 revienne en France cette aventure de type communiste « d’Offices Fonciers ». Une nouvelle collectivisation qui ne dit pas son nom. C’est justement collectivement que nous en serons victimes, à travers nos impôts locaux. Mais les principales victimes seront ceux qui achèteront ces logements. Ils seront moins chers mais ce seront des biens à titre de propriété vicié, réduit… Les acheteurs payeront moins cher des biens impossibles à revendre. Ces nouveaux semi-propriétaires se condamneront à payer, en plus du remboursement à la banque du prix de leur achat, un loyer à l’Office Foncier, qui comme toutes les structures parasitaires publiques, sera mal géré et reviendra toujours plus cher.

 

Décidément, même si le P.C se rabougrit électoralement, les idées communistes ne sont pas mortes avec l’effondrement de l’Union Soviétique.

Nicolas Florian

Thomas Cazenave

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